L’accueil vosgien…valeur sûre ! 353

L’accueil vosgien…valeur sûre ! 353

12 octobre 2020 Communication externe Randonnée 0

L’accueil vosgien…valeur sûre !       353

Depuis 1985, SJV a organisé de nombreux stages d’une semaine ou sorties de trois jours, les premiers axés principalement sur le ski de fond ou la randonnée à raquettes, toujours hors piste, les seconds plutôt sur la randonnée pédestre couplée à du canyonisme, un peu de via ferrata (car il n’y a qu’une via équipée dans ce massif), ou des visites de mines anciennes (subterranologie, donc…).
De cette grande région, de très nombreux bons et beaux souvenirs nous restent, mais il ressort aussi un art de vivre dont une tradition d’accueil et de solidarité que cet article veut (re)mettre en lumière.
Cela peut se manifester de diverses façons, souvent par de simples attentions, quelques paroles, ou par des faits institutionnels.
Pour illustrer le propos, voici quelques exemples récents…

Installés sur un parking public, et ayant déballé tout un matériel de canyonisme, plusieurs agents de l’ONF vosgiens arrivent peu à peu pour leur travail du jour…il y a d’abord des salutations, puis un bref échange sur nos activités.
Mais l’une des responsables viendra d’elle-même nous donner des conseils quant à l’éventuelle dangerosité suite aux fortes pluies, dont le charriage d’arbres morts…non pour dissuader, pas pour contrôler, mais pour protéger.
En ce même endroit, un grand local peut autoriser un abri durable en cas de mauvaises conditions…il est en permanence accessible, en cas de nécessité. 


Plus tard, bravant un panneau de sens interdit en pariant que les raisons du blocage de la route ne seront plus d’actualité, nous rejoignons un autre responsable…ce dernier, au lieu de monter sur ses grands chevaux et nous intimer un demi-tour, va non seulement nous encourager à poursuivre, les causes de l’interdit ayant effectivement disparu, mais même se proposer à déplacer son véhicule pour faciliter notre passage…

DCF 1.0

Un autre jour, croisant des bûcherons lors de nos préparatifs pour un autre canyon, là aussi, échange de politesses, et on verra l’un d’eux envisager de parcourir ce canyon avec nous le lendemain si nous sommes encore là ! (Alors qu’il se dit totalement néophyte…on imagine le rapport spontané de confiance qui s’établit ici !)
Rencontrant plus tard des habitants locaux, la conversation s’installe très facilement, avec échange de renseignements utiles.
Un soir de remontée en véhicule sur chemin privé (mais pas fermé) on rencontrera des habitants du chalet desservi par cette voie, qui, non seulement ne s’offusqueront pas de notre incursion, mais proposeront le parking gracieusement pour la nuit…l’un des personnages n’hésitera pas à ressortir pour déplacer un véhicule afin de dégager une place pour le nôtre…


Dans toute cette région, la plupart des sentiers sont soigneusement entretenus, intelligemment balisés, les sites remarquables et monument commémoratifs mis en valeur, essentiellement par des associations de bénévoles, tout étant fait pour que de simples visiteurs « étrangers » puissent profiter pleinement de la nature.
Des dizaines d’abris, voire de refuges, sont mis en libre accès, moyennant le respect de règlements locaux, presque tous dotés d’un minimum de mobilier rustique, d’un poêle, de divers accessoires de cuisine et de ménage basique ou de coupe de bois, tout cela confié au public, mis à disposition mais aussi sous sa sauvegarde…

Cependant qu’un conducteur dérouté pour cause de route départementale barrée, frappe à un huis vers 22h, dans un hameau où il se trouve égaré (sans guidage GPS et carte trop imprécise), pour demander son chemin, on lui ouvre, et, fort aimablement, on le renseigne…ni peur, ni agacement. 
Lorsque ce même conducteur, un peu plus tard, renouvelle sa démarche auprès d’une habitante, mêmes réactions de sympathie, même empressement à réorienter le « parisien perdu », pas se signe d’inquiétude, pas de mécontentement d’être dérangée, amabilités diverses et souhaits favorables …en pleine nuit, face à un inconnu.
Rencontrerions-nous ces attitudes au cœur de nos grandes villes ???

Bien sûr, on ne saurait dire que le massif vosgien a l’exclusivité de tels comportements d’ouverture, nous l’avons aussi rencontré dans d’autres régions, dès lors que l’on est loin des villes, et qu’on est soi-même respectueux et humble.
Mais cela nous semble ressortir bien plus fortement, plus universellement, plus fondamentalement, comme ancré dans le territoire et les gens qui y vivent, sans doute par contraste avec une région parisienne, même au sens large, où tout ceci est devenu bien (plus) rare, hélas…
Nous pensons que tous nos lecteurs et toutes nos lectrices qui n’en sont pas déjà convaincus pour l’avoir vécu, pourraient ressentir cet état particulier de paix offerte, de main tendue, d’écoute et de bienveillance dont les Vosges sont un écrin.
Et donc, suite à notre apologie, de les encourager à y vivre un séjour, avec ou sans SJV !

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