Traversée de Rézel 054

Traversée de Rézel 054

9 février 2018 carrières diverses Spéléologie 3

La TRAVERSEE du REZEL (carrière) Germigny – l’Evêque ( 77…)   ( galerie de photos à la fin )

Entrée N° 1 Dénivelée : 17 m environ.
X : 647,450 Développement : 200 m environ.
Y : 1143,450 ( traversée simple)
Z : environ 50 m.

SITUATION : La carrière se développe presque entièrement sur le territoire de Germigny-l’Evêque, à 3 Km à l’est du village, dans des méandres serrés de la Marne, en amont de Meaux.

ATTENTION : cette cavité a été fermée au public en septembre 2022. Les puits sont devenus inaccessibles pour cause de grilles scellées .
Seule visite possible sur demande à la Réserve du Grand Voyeux, (Congis-sur-Thérouanne) accès très restrictif.

ACCES : de Meaux, prendre la D603 vers Trilport. La Marne traversée, prendre, 250 m après le pont, la seconde rue à gauche en direction de Germigny. Après 150 m, tourner à gauche à nouveau, pour rejoindre la D17, 200 m plus loin. S’engager à droite sur la D17, vers Germigny, et, 500 m plus loin, au niveau d’une fourche, garder la D17 sur la droite, en direction de Isles-les-Meldeuses. Rouler 3,5 Km, et, juste après une immense sablière, repérer la ferme du Rézel, sur la gauche de la D17. Juste en face, s’engager sur le chemin carrossable qui longe la départementale, et le suivre jusqu’à pouvoir se garer sur la gauche.
De là, entreprendre à pied la descente du talus boisé surplombant la départementale en cheminant vers l’est. Quelques dizaines de mètres plus loin, se découvre une falaise dans le Calcaire de Saint-Ouen (Bartonien), à la base de laquelle subsiste encore un passage entre l’éboulis et le toit de la carrière. C’est l’entrée dite N° 1, à privilégier. ( 200 m de la Marne). Passage à refermer après visite (blocs)

PRECAUTIONS : Garer les véhicules de façon bien visible ( chasseurs nombreux), et sans risquer d’entraver la circulation des véhicules agricoles. Ne pas tenter le parking sur le bord Sud de la départementale, au droit de la falaise, et éviter tout cheminement en bordure de la route, l’espace sécuritaire et la visibilité restant très limités sur cette voie très circulante.
La falaise est brute, jamais purgée de façon contrôlée, et reste dangereuse en toutes saisons. Ne pas séjourner à proximité reste une attitude responsable élémentaire…
L’accès n’étant pas vraiment autorisé, ni clairement interdit, mieux vaut faire preuve de la plus grande discrétion, car il ne faudrait pas plus d’une ou deux heures de travail aux agriculteurs pour condamner définitivement l’entrée N° 1 sous quelques mètres cubes de terre de petits arbres et de cailloux à faire tomber du haut. Répétons : le passage au pied de falaise doit être refermé après visite ( blocs)
De même, le cheminement aux abords de la route doit-il être le plus fugace possible, afin de ne pas attirer l’attention des automobilistes locaux, dont celle des gendarmes qui ne manqueraient pas de s’arrêter pour intervenir.
Les entrées N°2 et 3, sont des bouches de puits au ras du sol, l’une dans un champ, l’autre dans un petit bois. Ne pas abîmer les cultures en passant, et gare aux fesses en période de chasse. Ces entrées sont couvertes de traverses SNCF. Mieux vaut ne pas les déplacer. Dans le cas contraire, ne le faire que discrètement ( la nuit, ou lorsque les maïs sont hauts…) et, bien sûr, remettre les choses exactement en place aussitôt que possible. ( Ces entrées sont interdites et ébouleuses…)
L’entrée N°2, en plein champ est d’un abord relativement aisé. L’entrée N° 3 au coin du bosquet, est beaucoup plus large et aux lèvres instables…dangereuse à l’approche et à la descente.
Peut nécessiter d’avoir à déplacer des grosses traverses SNCF qu’il faut évidemment remettre !!!
Les entrées N°2 et N°3, sans autre négociation à ce jour, nous semblent à éviter pour éviter tout conflit et le risque de voir disparaître une des rares carrières souterraines encore accessibles en Nord Seine-et-Marne.

Les coordonnées Google du puits N°2 sont : 48°59’22 ‘’ Nord, 2°59’01 Est, 60m d’altitude.
Celles du puits N°3 sont 48°59’221’’ Nord, 2° 59’ 03’’ Est, 63 m d’altitude.
Dans la carrière, plusieurs gros effondrements donnent clairement le ton…ne pas s’attarder sous les plafonds montrant plusieurs diaclases, surtout croisées, et/ou des joints de stratification obliques sub-horizontaux…
Enfin, outre tous ces conseils ayant trait à la sécurité, ajoutons celui de ne laisser aucune trace de passage et/ou de séjour…pas de déchets, pas de chaux, etc.
Le risque d’égarement est presque nul. Il suffit de suivre la paroi continuellement à main droite pour retrouver systématiquement l’entrée N°1.
Par ailleurs, un marquage craie bleue « 1xx » amène à cette sortie, qu’on le prenne en ordre croissant ou décroissant. Ne pas multiplier les marquages, celui-ci est suffisant.
INTERET de la VISITE : familiarisation avec le milieu souterrain, et les pratiques basiques de la spéléologie, dont l’éclairage et le bivouac, orientation, initiation topographique, découverte de phénomènes karstiques en modèle réduit, éléments de base de géologie, travail des carriers, rudiments sécuritaires, initiation au secours, techniques photographiques..
Après négociation, ou de façon dérobée, avec toutes les précautions possibles, trois traversées sont réalisables ( 80 à 200 m), en combinant les cheminements entre les trois entrées, ce qui permet alors l’initiation aux techniques de progression sur corde. ( verticales de 10 à 15 m).

DESCRIPTION : L’ entrée N° 1 se trouve au pied d’une falaise dans laquelle on peut lire une superbe stratification marno-calcaire d’étage Bartonien ( -40 Ma environ), quasi tabulaire, avec un profil d’érosion différentielle très net. Pas de macro-fossiles visibles à ce niveau de la visite. Un gros talus d’éboulis accumulés au cours des trois dernières décennies rejoint presque le sommet du porche d’entrée, de huit mètres de largeur, contraignant à un court passage à quatre pattes. On rejoint alors le second sol de la carrière ( + 51 m environ), constitué d’un remblai damé des déchets d’extraction, par-dessus le premier sol ( + 49,50 m environ). Ce sera le niveau quasi-uniforme et sub-horizontal de toute la traversée, seuls deux puits permettant encore de visualiser le niveau du premier sol. Hauteur moyenne du plafond : 2,5 m.
Vers la gauche (Secteur Est), quelques décamètres de galeries ont servi de champignonnière. On y trouve encore pas mal de traces de l’exploitation ( ventilation, vestiges d’électrification , pochons de terreau, bâches d’isolement…et les entrées N°4,N°5,N°6,N°7, qui donnent au pied du talus boisé, entrée actuellement condamnées et invisibles à l’extérieur.
Vers la droite, la galerie principale abandonne, à main gauche, un local construit jouxtant une très grosse trémie d’effondrement qui permet de remonter sur une dizaine de mètres, et lire ainsi la stratification des roches à l’état natif. Espace fort instable…dangereux.
Puis, on suit la galerie principale « Secteur Ouest » à main droite, délaissant des galeries partant sur la gauche, en suivant le marquage « 1 xx ». Ceci conduit à rencontrer divers petits éboulements, mais aussi de nombreuses diaclases dont certaines favorisent les écoulements d’eau et un concrétionnement au sol, pariétal, plafonnier…voire l’encroûtement pétrifiant de divers objets ( bois, tôle, ficelle…) et de rares inscriptions modernes ( tags rouges, notamment).
Une petite cheminée démarre au bout d’une galerie adventive, résultant plutôt du soutirage d’une poche de calcaire friable que du travail d’une circulation active. ( + 2 à 3 m du plafond)
On aboutit à un effondrement majeur sur plus de 100 m², puis un espace encore plus riche en concrétions, certes de dimensions modestes, mais typiques et esthétiques. Plusieurs chauve-souris sont observables, mais il s’agit d’individus isolés.
Des formations d’argile de décalcification, un mince banc de calcaire cérithique sont observables au ras du plafond. On finit par rencontrer un puits ( le seul à l’ Ouest), permettant d’approcher au niveau de base ( La surface de la Marne est à +48 mètres environ).
Peu après, se trouve la base du puits « Etroit » (1,5 m), dont la bouche n’est autre que l’entrée N° 2, une petite douzaine de mètres plus haut. ( 647,350 x 1143,450 x 63 ) (Cheminée des champs)
Quelques dizaines de mètres encore, est c’est la base du puits « Large » ( 3m), dont la bouche est l’entrée N° 3 ( 13 à 14 mètres). ( 647,400 x 1143,375 x 65 ). ( Cheminée du bosquet)
Distances « à vol d’oiseau » : N°1 à N°2 : 150 m N°1 à N°3 : 125m N°2 à N°3 : 50 m.
Diverses traces et autres vestiges matériels témoignent de l’activité des carriers et des techniques employées.
A signaler, une voiture brûlée, datant de l’époque à laquelle le passage d’un véhicule était encore possible.
Hormis la proximité immédiate de l’entrée, où l’on trouve quelques matériaux inertes, l’ensemble de la carrière est quasiment exempt de détritus, et il n’y a que fort peu d’inscriptions dévaluantes.
Le tout est globalement très sec et propre, et peut aisément abriter un bivouac de sensibilisation spéléologique (prévoir les petits sacs hygiéniques…).

3 réponses

  1. nicolas dit :

    Bonjour
    juste pour informations ; a Rezel l’entrée 1 et le puit du champ sont maintenant bien fermés par de la maçonnerie et des grilles .
    Je n’ai pas vu le puit au coin du bosquet.

    N

    • Yoann dit :

      Salut, peut tu me contacter par mail yoann7723@gmail.com merci

      • Christian dit :

        Bonjour Yoann,

        voilà, je contacte !!!
        En attendant la suite de l’échange, je signale que cette cavité ne peut plus être visitée autrement qu’avec une autorisation de la Direction de la réserve du Grand Voyeux, sous conditions diverses à leur initiative. Il n’y a plus qu’une entrée possible, solidement grillée.
        A suivre,
        Bonne journée
        Christian.

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