Cinqui et Toto font équipe 772

Cinqui et Toto font équipe 772

16 novembre 2024 Spéléologie 0

Cinqui et Toto font équipe      772

 

Elle a six semaines d’ancienneté et lui 6 ans… quoi de mieux pour constituer une bonne et belle équipe, Cinqui pour acquérir des techniques de cordisme de loisir et devenir équipière autonome, Toto pour perfectionner ses acquis et devenir accompagnateur-équipeur  ?

 

 

On est partis pour 5 ou 6 heures de formation à double effet, et après une demi-heure d’équipement individuel et de rappels théoriques et révisions pratiques, on s’engage dans la sente plus ou moins encombrée d’une végétation automnale pour gagner le sommet d’une pente assez raide et quelque peu glissante de terre molle et de feuilles mortes fuyantes…il va s’agir de descendre cela en conservant bien l’équilibre, en ne dérapant pas, tout en maîtrisant bien la vitesse et la régularité de la descente.
Toto nous fait une belle tête de toboggan, amarrages doublés, et son noeud de « Mickey » qui est en fait un noeud de Huit sur ganse pliée-coiffée…aussi appelé « Bunny », les deux héros de bandes dessinées ayant tous deux des oreilles remarquables !

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Assurée du bas par Toto, Cinqui va mesurer la difficulté et la vaincre, en découvrant que la manoeuvre de la poignée rouge du descendeur en « S » Stop est assez dure pour sa main, et cela d’autant que la progression est lente.
On remonte aussitôt avec simple bloqueur et à deux mains puis avec bloqueur de poignée.

 

 

On passe au déjeuner avec petite visite des lieux superbement tapissés d’une épaisse couche de feuilles mortes qu’on a plaisir à fouler et à faire chanter sous les pas.
Nous gagnons les troglodytes de carrière pour nous donner un contexte un peu insolite et une jolie vue en hauteur, et le déjeuner nous fait du bien.
Par la suite, on gagne le redan à paliers, que Toto va équiper de part en part à coup de « Bunny » et de noeuds de Batelier.
Cinqui s’élance sur cette voie qui permet d’établir un circuit pédagogique avec varappe assurée, vire large, descente verticale contre paroi de quelques mètres. On peut alors recommencer.

 

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Puis il s’agit de parcourir cette même voie à l’envers, avec descente du redan sur descendeur, points de bascule et jambes perpendiculaires à l’appui, ce qui n’est pas si commode techniquement, et pas si facile à assumer psychologiquement.
Cette manoeuvre amène une forte pression de la ceinture du cuissard, dans le dos et sur les flancs, et Cinqui n’a pas tellement aimé, mais a surmonté l’épreuve avec courage.

 

 

On a alors décidé de passer à une « vitesse supérieure » en nous lançant dans un montage techniquement plus complexe, bien que sans difficulté physique notoire.
Une montée sur échelle rigide fixe, avec assurance, suivie d’une main courante confortable mais qu’il fallait installer sur Abalakov avec des liens de cordelette et noeuds de pêcheur simple ou double selon la longueur de brin disponible.
Un passage de pilier plein vide facilité par des barreaux fixes prolongé par une main courante en hauteur avec raccordement de corde sur noeud de huit double tressé.
Mais ce n’était pas fini..

 

 

 

 

On poursuivit avec une petite main courante donnant sur une tête de puits avec Bunny asymétriqaue, descente contre paroi sur un Abalakov, puits à descendre et remonter pour rallonger la main courante et créer une seconde tête de puits sur deux Abalakov superposés, avec Bunny très asymétrique et avec descente dans les ronces !

 

 

Circuit à parcourir une seconde fois et déséquipement partagé entre Cinqui et Toto qui s’en tireront très bien, avec dénouage et rangement raisonné dans le sac.
Il fallut alors retourner déséquiper le redan à paliers, ce dont cette équipe efficace va s’occuper en quasi-autonomie.
Ce « travail » s’achèvera sur une pose de rappel bloqué sur noeud  et deux broches, en recyclant l’équipement de puits.
Lovage de corde.

 

Et nous voilà partis pour une dernière voie, choisie comme étant à équiper sans être guidé par des amarrages pré-installés, et comme offrant une descente plus impressionnante et totalement plein vide.
Ce sera l’occasion d’utiliser de la cordelette Dyneema 6 mm et une sanglette ultra-fine, ces deux produits ayant pour effet de créer une léger doute chez les athlètes, mais leur confiance reviendra en apprenant les caractéristiques de résistance :

 

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NDLR 🙁 Test FFS : Le revendeur indique une résistance nominale de 1200 daN sur un brin, non noué, et 1400 daN en anneau fermé. La
résistance que nous avons mesurée est de 900 daN sur un brin. La résistance en anneau fermé dépend du noeud de
fermeture. Elle est de l’ordre de 1200 daN.)

La mise en place de la tête de puits est plus délicate, se fait plein vide, en étant plus exposé, mais Toto domine tout cela avec brio !
Et c’est une belle descente beaucoup mieux  maîtrisée pour Cinqui, qui redoute de devoir remonter cela aux bloqueurs…10 mètres lui paraissant soudainement très longs !!!
Mais, bon an mal an, elle va remonter tout cela en gérant ses ressources et à son rythme.
La sortie de puits n’est pas commode et réclame force et ténacité…la force manquant un peu, c’est la ténacité qui permit la réussite !

 

 

 

Nouveau déséquipement de voie, rangement, et retour, on est à la nuit tombante.
Déséquipement individuel change vestimentaire, chargement du véhicule…grignotage…
Et c’est le retour routier qui sera sans encombrement sauf à l’arrivée, car les deux derniers kilomètres nous réclameront une demi-heure !
Au passage on se souviendra de ne pas avoir déséquipé le toboggan, ce qui coûtera un aller-retour pour retourner le chercher !

Quand on n’a pas de tête, on a des roues…et du carburant à perdre…
Hormis ce détail négligeable, ce fut une journée bien remplie qualitativement et quantitativement. Mais aussi humainement !

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