Célia, équipeuse et guide (2) ! 719

Célia, équipeuse et guide (2) ! 719

22 janvier 2024 Randonnée 0

Célia, équipeuse et guide (2) !          719

Suite à une annulation d’un séjour vosgien pour cause de météorologie trop inadéquate aux activités prévues, une sortie fut improvisée, visant au perfectionnement technique de la progression sur corde, à l’équipement des grottes, et à une petite découverte subterranologique ajoutée à une randonnée au soleil enfin revenu dans l’Est français…températures restant franchement négatives, cependant.

Quelques échanges de courriels amènent rapidement à une première journée spéléologico-subterranologique  9h/22h30, avec bivouac souterrain jusqu’à 9 h soit 19 h TPST, suivi de petite marche champêtre ou forestière de 13 km, 10h30/13h30.
C’est de cette dernière que l’article traite…
Entièrement pilotée par Célia, avec une méthode moderne s’appuyant sur un téléphone doté d’un repérage GPS plutôt qu’un extrait de carte sur papier, cette petite randonnée est cadrée sur 15 km dans nos prévisions, avec pique-nique « froid ».

Il s’agit d’une boucle alternant  champs et forêts, plats et pentes, sentiers et petites routes, et passant par deux charmants villages, jolie rivière en prime.

Avec de courts passages hors-piste, comme on les affectionne dans notre association…

Le départ se fait, ce jour-là, à la sortie d’Aulnoy-en-Perthois, petit village de 500 habitants environ, à la sortie nord de la D605 sur la petite D 25 (Le Bois du Four)

On s’engage sur un large chemin agricole longeant la D605 vers l’ouest, sur 750 mètres, tout en constatant nous trouver dans une zone en action de chasse (1)…mais nos accoutrements vestimentaires et sacs ne sauraient permettre une confusion avec un quelconque gibier !
Juste après un grand bois, nous tournons à droite, toujours bien visibles sur une voie agricole que nous allons garder 1600 m.

 

 

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Elle est semée de flaques d’eau gelées, où des bulles d’air prisonnières ainsi que des reprises de gel progressives ont créé des décors scintillants, de gris et de blancs auréolés.(2)
Ou encore, des entrelacs complexes de cristaux aciculaires du plus bel effet !
Par ailleurs nous sommes survolés de groupes d’oiseaux que nous appellerons « oies sauvages » sans certitude de détermination zoologique, et pouvons apercevoir un quatuor de chevreuils en promenade dans un champ givré. (3)

 

 

Ce secteur ayant été choisi pour son exposition au soleil, mais n’ayant pas du tout froid, nous le quittons pour entrer dans le Bois de Rupt par le premier layon forestier rencontré sur notre droite, que nous arpentons sur 500 m, observant au passage plusieurs dolines fermées bien typiques de la région dont le sous-sol est miné de grottes.

Nous choisissons prudemment de rester sur les voies carrossables, partant alors à gauche, presque au nord, en visant un véhicule rouge garé au loin, (5) nous attendant à rencontrer un chasseur avec lequel la conversation s’amorcerait certainement !
De part et d’autre de l’allée bien rectiligne, nous pouvons voir des points de cristallisations d’aspect neigeux, très blancs, avec un curieux développement chevelu, aussi éphémère qu’esthétique.(4)
Au final, le ou les chasseurs supposés se révèlent être des bûcherons, très occupés à tronçonner dans un lot adjugé à la criée en salle, dite vente « au boîtier »…(qui sera bientôt remplacé par une vente à distance sur ordinateur, selon l’ONF).

 

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Après 700 mètres sur cette petite route damée, nous nous engageons sur un beau chemin feuillé, balisé pour les vététistes, que nous suivrons jusqu’à longer un alignement de piquets sans barbelés ni grillage (?) soupçonné d’avoir été utile à un élevage de cervidés du fait d’un grand abri encore en place…mais on ne le saura pas vraiment !

Nous n’avons fait que 550 mètres sur ce chemin lorsque Célia consulte son écran téléphonique pour nous entraîner, tout de go, dans une pente raide, hors sentier, qui plonge brutalement vers un village niché tout en bas…pente à 60% en moyenne ! (6)
Peur de rien…
Nous désescaladons dans un mélange d’éboulis rocheux soudés par le gel, de feuilles mortes abondantes et de bouts de bois mort pour nous retrouver au bord d’un petit cours d’eau très actif et bouillonnant semblant sortir de terre.

 

 

 

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L’eau dessine en effet un « champignon » mouvementé, témoignant d’une remontée de l’eau.(source N°1)
A moins de 100 mètres de là, une véritable petite rivière est éjectée de la colline sous un porche semi-aménagé, elle aussi très active et qui émet une vaporisation dans l’air froid ambiant.(source N°2)
Ces deux cours d’eau se jettent dans la Saulx, ici bien large de 10 à 30 mètres au lieu de ses 6 ou 7 mètres observés le plus souvent.

 

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On découvrira plus tard l’existence d’un sentier plus officiel avec escalier ! (en rose), mais qui ne nous aurait pas permis de voir l’exurgence N°1

Un échange avec un habitant permet de savoir que cette émergence (N°2) n’a pas pu être remontée bien loin pour cause d’obstruction stalagmitique trop importante, et qu’il s’agirait plutôt d’une résurgence de la Saulx partiellement « perdue » en amont.(?)

 

 

 

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Une petite visite du village de Rupt-aux-Nonains, qui compte environ 400 habitants (deux fois moins qu’au XIXème siècle), nous fait découvrir un ancien moulin les pieds dans l’eau, son pont à huit arches confortées du XVII ème siècle, (7) un lavoir étonnamment bien conservé, une halle couverte, petite église malheureusement fermée (sauf le dimanche) et un cimetière offrant des alignements de tombes entretenues, de hautes dimensions, et grandes croix. (8)

Ce pont sera honoré par l’émission d’un timbre-poste français de 1994, à 2,80 francs !

Après ces 600 mètres urbains, on s’élève vers le plateau cultivé par la Rue de la Chalaide, vers le Nord-Est, que nous quitterons après 800 mètres pour cause de rupture de chaussure…qui se dé-semelle ! (9)
Une réparation de fortune ne permettant pas d’envisager d’achever notre circuit dans son entité, nous optons alors pour un raccourci de plein champ, heureusement en herbe rase.
Ce sera alors notre second tronçon hors-piste, d’abord 850 mètres pour atteindre la lisière boisée et la suivre, puis 150 mètres en pente à 40% !  (10)

 

Nous sommes alors dans une plaine que parcourt nonchalamment la Saulx et c’est sur le pont ancien de la D997, après une petite promenade de 800 m,  que nous consommerons notre déjeuner, entre un saule pleureur remarquable et les aboiements d’un chien voisin !  (11)
Le tout sous un soleil radieux…
Bien restaurés et désaltérés, nous gagnons l’église de Bazincourt-sur-Saulx (150 habitants, trois fois moins qu’au XIXème siècle) inscrite à l’inventaire des Monuments Historiques ainsi qu’une maison-château (classée MH) puis la Ferme Saint-Henri par la rue de la Cure, après 700 mètres.
Nous allons ensuite suivre un gros chemin agricole plus ou, moins asphalté, à travers champs, dont une pâture où paissent quelques vaches au pelage « laineux », un mouton parmi elles, ainsi qu’un taureau, très paisible heureusement !  (12)

 

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Un parcours très facile de 2500 m sur le plateau du Haut Cerisier, (13) tracé plein sud,  nous permet alors de rejoindre la D25…
Il ne nous reste plus qu’à la suivre pendant 1100 mètres, longeant le Bois de Saulx, pour retrouver notre véhicule.   (14)

Circuit de 13000 mètres , dénivelant 250 m (cumul)
Parcouru très tranquillement (observations, pauses, déjeuner, photographies…) en trois heures et demie !
Agréable itinéraire créé par Célia, à l’avenant…et suivi avec sa chaussure « après-ski » défaillante !

Une bonne promenade au grand air et sous un ciel bleu d’azur  hivernal.

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