L’ultratour « 35 bosses » 740

L’ultratour « 35 bosses » 740

22 avril 2024 Randonnée 0

 

 

L’ultratour « 35 bosses »             740

Cette version augmentée du célèbre circuit des 25 bosses de la forêt des trois pignons est beaucoup moins connue que lui.
Et c’est bien dommage…autant que compréhensible.
L’appellation « 35 bosses » est assez discutable, et provient de plusieurs sources marquées par leur imprécision ou des interprétations.
Quant aux « Trois Pignons », dénomination inspirée par les hauteurs les plus marquées à l’ouest et proches de Noisy-sur-Ecole, elle est tout aussi arbitraire…car des pignons culminant à 120 m ou plus on en trouve une bonne dizaine sur le parcours !
Le plus haut repéré à 124 m est d’ailleurs le Châteauveau, hors du lieu-dit « Trois pignons », plus au nord.

 

 

 

 

 

Au départ, on trouve donc les « 25 bosses » qui est un circuit peu à peu installé dans une forêt où on aurait pu aussi bien créer un parcours de 15, 20, 25, ou…30 bosses , car il y a au moins 5 ou 6 « bosses » dénivelant 30 mètres ou plus qui ne sont pas visitées bien que peu distantes du circuit consacré.
Mais, bien plus étrange encore, l’observation du parcours « consacré » grâce à la visualisation cartographique de l’IGN montre effrontément une numérotation qui va jusqu’à 28, et, qui plus est, a ajouté une « bosse 21.1 » suite à un remaniement du parcours pour raison de protection environnementale.

 

 

 

Nous voici donc en présence de…29 bosses réelles officialisées.
Ensuite, la toute proximité du sentier des belvédères, Dénecourt-Collinet N° 16, a très vite donné l’idée de le jumeler au « 25 bosses ».
Aux fins de conserver le choix d’appellation, on s’est alors ingénié à lui trouver des « bosses » à lui aussi….

L’examen du profil altimétrique montre qu’il a fallu beaucoup « tricher » intellectuellement pour en trouver  dix (pour que 25 + 10 = 35), car, de fait, il n’y en a que deux (dénivellation sensible de 45 mètres environ) qui puissent valoir leur appellation locale de « bosses ». Les autres sont trois de l’ordre de 20 mètres…puis deux ou trois  petites pentes insignifiantes.

 

 

Qui plus est, l’une des vraies bosses est commune au circuit majeur des 25 « bosses »…donc ne s’y ajoute pas si on le quitte pour ne pas y revenir. (Ca ne ferait plus que 34 !!!)
Au final, on a 29 « bosses » et 6 « bosses » donc 35 « bosses », mais avec des « bossettes » intégrées pour faire le « 35 bosses » dit « ultratour des trois pignons » !!!

Ci-après, plan et profil du sentier 16. (Balise rouge = « bosse » commune avec les « 25 bosses »)

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Si on s’ingénie dans cet article à mettre des guillemets à « bosses », c’est que cette appellation est discutable du fait de pentes souvent accentuées et d’un terrain accidenté…on est assez loin de ce qu’on peut vraiment appeler une bosse de terrain…
Définition du CNRTL :  Inégalité sur une surface plane. Élévation brusque et peu élevée du sol.
L’appellation de « pignon » nous paraîtrait plus conforme à la nature  dudit  terrain !
Quoiqu’il en soit, nous nous étions lancés dans le défi raisonnable de parcourir le « 35 bosses » dit « Ultratour ».

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Raisonnable car chacun(e) de notre équipe de cinq se savait capable de le réaliser, mais aussi parcequ’il n’était pas question d’établir un record (plusieurs athlètes l’ont déjà fait en moins de trois heures !!!) mais seulement de relever un petit défi d’équipe.

Départ à 8 heures, arrivée 9h10 à notre parking privé du Chemin de la plaine du Pommier sauvage…(clin d’oeil !)
Démarrage effectif vers 9h20. L’option retenue est celle d’un déplacement régulier, le moins souvent possible rompu de pauses, et ces dernières très courtes. ceci nous a valu de boucler en 5 heures exactement, ce qui est la moyenne souvent observée, mais…avec une particularité d’avoir involontairement ajouté 1 « bosse » importante, suite à une erreur de cheminement ce qui a induit une pause « repas » plus longue que prévu. Au final, le bouclage normal sans contretemps aurait été réalisé en 4h30min.

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Allant vers la belle saison printanière, la fréquentation s’est révélée un peu plus soutenue que lors de notre pratique hivernale, mais est restée encore très raisonnable, nous avons même pu croiser deux fois la fée des bois trotinnante…
La reprise sur le sentier 16 a été faite par un hors-piste facile, au plus court, aux abords de la fameuse « Bosse 22.1« , dans les bruyères.
C’est là qu’une petite ondée a fait sortir les k-way des sacs et/ou s’abriter sous un abri rocheux, mais ça n’a duré que quelques minutes.
On observera aussi une « intervention artistique » participative, sous forme de mini-empilements de rocs… actions en passe d’être contestées par certains, surtout en montagne.

 

 

 

Le sentier 16, dit « des Belvédères », a pu alors nous révéler tout son intérêt, voire son charme, avec de superbes passages à l’aplomb des rochers de la platière du Laris-qui-parle (en fait Larris, désignant une sorte de friche rocheuse, ici souvent ventée et qui « chante » alors dans les callunes et les genêts, voire les bouleaux.)
Dans ces rochers, beaucoup de cavités, dont plusieurs à taille humaine, en sus de rochers remarquables par leur disposition ou leur conformation.
Les platières sont évidemment remarquables, avec leurs petites mares typiques et leur végétation pionnière créatrices de landes, et offrent de très beaux promontoires ouvrant sur de vastes panoramas.

 

 

Le tracé est fort agréable et tranche notoirement avec celui des 25 Bosses, cheminement beaucoup plus discret, beaucoup moins fréquenté, et moins éprouvant…d’où le choix de ne le parcourir qu’en second temps.
On l’entreprend vers 14h30 pour l’achever vers 17h, soit 2h30min pour une distance avoisinant 9 km…avec quelques pauses plus longues et une petite dérivation de 1 km repassant par le « 25 bosses ».
Retour à la maison à 18h45, en n’ayant pas rencontré d’encombrements routiers importants.
S’il a fait un peu « frais » de temps en temps, les conditions météorologiques étaient favorables.

 

 

Ce fut donc une belle randonnée amicale et réussie ensemble.
Total proche de 29 km et 1250 m de dénivelée, journée de 11 heures, tout inclus.

A noter que la connexion de la combinaison peut s’effectuer au niveau de la Maison Poteau, en se garant au parking de la Canche Mercier, extrémité Est du N°16.

Nous recommandons l’ultratour à nos lectrices et lecteurs, pratiquant(e)s bien initié(e)s, et prévoyant 7 à 8  heures sur place.
Rythme régulier, pauses très courtes, 2 litres d’eau par personne.
Si on prend un peu plus son temps, prévoir une dizaine d’heures paraît assez sage… (Déplacements automobiles en sus)

 

A réserver tout de même à de bons marcheurs et bonnes marcheuses, de préférence entraîné(e)s, faute de quoi le plaisir pourrait être gâté par trop de pénibilité, et les lendemains riches en courbatures durables !!!

Bonne sortie !

Photo insolite d’une paire de baskets ayant vécu l’ultratour en 2024.
Même la chaussette droite n’a pas survécu…c’est dire l’intensité de l’épreuve…

 

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