Deux fois deux plus trois égalent sept ! 631
Deux fois deux plus trois égalent sept ! 631
Une jolie petite journée d’initiation pour trois, de formation et entraînement pour quatre autres en deux binômes 9h/19h dont deux heures de route, en profitant d’un beau soleil de février !
Les uns équipent, d’autres progressent sur les équipements, et ceux qui restent déséquipent… le plus souvent en autonomie complète en variant les rôles.
Retour un peu fatigués, avec quelques bleus aux cuisses, de petites égratignures aux mains…mais très contents de cette sortie et d’eux (elles) mêmes !
Beaucoup de progrès enregistrés, à tous niveaux. (technique d’équipement, technique de progression, assurance voire aisance, travail postural, sécurité, entraide, confiance réciproque, endurcissement à l’effort et au froid, pugnacité, patience, volonté…) et cela tant pour la spéléologie que pour le via-ferratisme ou le canyonisme (dans une moindre mesure).
Laissons donc une équipière-équipeuse nous en parler elle-même :
Maÿsel… cela faisait longtemps que je n’étais venue dans cet endroit plein de magie et de mystère. D’aucuns y voient une simple carrière désaffectée au milieu des bois… D’autres leur terrain de jeu, le temps d’une journée hors du temps ordinaire.
On entre par un grand couloir, en passant par un tunnel et on arrive dans cet espace, taillé dans la masse pour en extraire les pierres qui auront servi à bâtir maisons et grandes demeures.
Et c’est là, dans cette imagination que la magie opère.
Quelques graveurs sculpteurs ont été touchés par l’inspiration et y ont laissé dragon, lézard, chat et cochon… Trace d’art agréable à nos yeux émerveillés…
Mais… Nous sommes là pour nous entraîner et SJV, comme à son habitude, nous a concocté un programme à couper le souffle !Répartition en équipes en fonction des niveaux, expériences, fréquence de pratique, de chacun, de chacune.
Je suis avec Célia et c’est une bonne chose, car j’ai l’impression que ma mémoire n’a toujours rien retenu d’une fois sur l’autre.
À nous deux et avec pas mal de concertation nous réussissons à nous acquitter de nos deux premières « »missions ».
Mission 1 : installer une voie à la hauteur de l’endroit dit « des Loups ».Nous partons dans la direction indiquée par Kiki…. Et on trouve le moyen de se perdre 😂.
Kiki est obligé de venir nous montrer l’endroit… Et c’est une bonne chose car le premier amarrage prévu est pourri !
Du coup, il nous indique comment démarrer autrement.
Je commence à installer la main courante et tout est OK rapidement jusqu’à la tête de puits.
Là, je suis censée faire un nœud de Mickey…. Et impossible de me rappeler comment se fait ce truc… Heureusement ma coéquipière a une meilleure mémoire.
Et voilà ce premier passage prêt. Nous descendons avec confiance et fierté d’avoir réussi cette installation.
Mission 2: c’est Célia qui installe la voie de l’Arbre penché.
Cela nécessite encore pas mal de concertation.
Deux sangles sur de grosses branches pour sécuriser puis Célia installe deux autres sangles à la base de deux autres branches pour créer la tête de puits.
S’installer pour descendre est un peu difficile car il faut s’asseoir et se tourner dans le vide… Mais nous voilà bien vite dans ce vide !Nous sommes très contentes de nous…. Jusqu’à ce qu’on voie kiki qui démonte la tête de puits pour mettre les sangles sur la même branche mais beaucoup plus en hauteur…et de l’autre côté !
Cela se justifie bien sûr, car si descendre ne nous a pas posé problème… Remonter et s’extraire de là, aurait été une autre affaire !! 😋
Et c’est la pose déjeuner.
À peine terminée on va jouer sur les installations des copains avec pour mission de démonter ce qu’ils ont fait.
C’est amusant. Petite grimpette un peu plus ardue avec fractionnement mais tout le monde s’en sort.
Kiki nous sentant en forme, nous propose une autre « mission ». Construire une longue, très longue main courante en partant par binôme de chaque côté de la surface, puis se croiser et démonter ce que l’autre binôme aura créé. 70 m de corde à poser quand même…une bonne quarantaine d’amarrages dont 5 ou 6 en lunules (des frères Abalakov).
A priori ça devrait aller.
Gigi et Ece sont déjà en train…
Célia et moi allons nous mettre à l’opposé et commençons la construction.
Je commence, mais passe la main… Trop petite d’envergure pour les broches très espacées 😬.
Et du coup… bien contente, car cet exercice s’avère être de plus en plus difficile au fur et à mesure de la progression …c’est que la paroi est une verticale dans le vide avec peu de prise aux pieds et oblige Célia à faire de grands écarts pour passer d’un point d’attache à l’autre.
Je finis par démissionner à attendre les cuisses sciées par le harnais, et redescends avec une autre corde. Célia fera demi-tour en re-démontant ce qu’elle aura installé car si la jonction des cordes a été possible, le croisement ne l’était pas, raisonnablement… Manque de points d’amarrage !Pour ne pas rester à me refroidir, je pars démonter les deux voies encore installées au niveau de l’endroit dit « des Loups ».
Ece me rejoint et nous formons un nouveau binôme pour cette tâche qui s’avèrera assez simple.
Et c’est déjà la fin de l’après-midi… Que le temps est passé vite dans cet endroit paisible où le chant des oiseaux nous a accompagné toute la journée. Un grand merci à SJV où on sait nous faire complètement confiance en autonomie… Tout en nous ayant à l’œil 😝.
Merci à tous pour la bonne humeur et l’esprit d’équipe 😍.
Coco (bel-œil).
Coco (bel-œil).
On aura même droit à un arc-en-ciel tardif sur le retour à la maison !
Mais nous avons aussi les commentaires des nouveaux adhérents du club, pour lesquels c’était la première vraie sorties de terrain, après des visites de carrières et deux ou trois séances sur mur d’escalade…et qui y ont vu une nette différence !
Et comme il s’agit de père et fille, voici leurs propos mis en commun :
C’est très simple, entre le début et la fin de journée, nous sommes passés de la difficulté et de l’appréhension à la prise de plaisir à faire et refaire certaines voies… un certain nombre de fois !
Ce que j’ai le plus aimé samedi c’est la descente de l’arbre. Ce que j’ai le moins aimé: regarder les gens (vers la fin) sans pouvoir le faire.
Et comme il s’agit de père et fille, voici leurs propos mis en commun :
Direction Maÿsel…
Une belle journée en forêt, fraîche et ensoleillée (en grande partie) pour nous faire découvrir les joies de certaines techniques spéléo ! Au programme: quelques basiques (oui il faut bien, surtout sur la sécurité !!) mais surtout des descentes sur corde nous faisant passer de la crispation à un sentiment de joie et de liberté.
J’ai grandement apprécié cette journée père/fille, sans aucun artifice pour nous distraire, et durant laquelle nous avons été « coachés » par un maître en la matière: Christian. Toujours juste, en montant le niveau crescendo, avec un apport pédagogique spécifique, je n’ai pu que constater l’épanouissement que nous avons eu Amandine et moi au fur et à mesure de la journée.
C’est très simple, entre le début et la fin de journée, nous sommes passés de la difficulté et de l’appréhension à la prise de plaisir à faire et refaire certaines voies… un certain nombre de fois !En tant qu’adulte avide de challenge j’attends avec impatience la prochaine sortie (du genre) qui nous permettra de monter encore le niveau. Je terminerai juste par un grand merci pour ces moments passés ensemble. C’était dépaysant et très agréable !
Petit mot d’Amandine:
« C’était trop bien et j’espère qu’on recommencera vite, tout comme les étroitures. Vivement le canoë aussi pour découvrir une nouvelle activité (et ne pas se noyer).
Ce que j’ai le plus aimé samedi c’est la descente de l’arbre. Ce que j’ai le moins aimé: regarder les gens (vers la fin) sans pouvoir le faire. J’ai aimé aussi parler dessins animés avec Célia dans la voiture. »
Question de papa: Comment était l’animateur ?
« Trop geeeentil »
Question de papa: Est ce que c’était facile ?
« Des fois oui, des fois non parce que c’était très haut et j’avais peur »
Question de papa: Petit mot de fin ?
« J’espère qu’on se reverra vite – bisouuuus »
Didine et Sèb
Du côté des binômes, l’appariement a été établi de sorte qu’il y ait une personne plus expérimentée dans chacun, une complémentarité des technicités autant que des tempéraments, sachant que tous les membres ont déjà connu le site et les voies proposées à l’équipement.
Celles qui sont demandées à chacun de ces binômes ne le sont pas au hasard mais en lien direct avec leurs capacités respectives, notamment pour un des binômes venu en ces lieux voici deux mois.
Ece en était un élément, et nous confie ce qui suit :
Celles qui sont demandées à chacun de ces binômes ne le sont pas au hasard mais en lien direct avec leurs capacités respectives, notamment pour un des binômes venu en ces lieux voici deux mois.
Ece en était un élément, et nous confie ce qui suit :
Accompagnée par des amis de SJV, je visite Maysel pour la deuxième fois.Cette fois-ci, c’est différent : au lieu d’être guidés par un animateur, nous faisons équipe en binôme et assurons nous-mêmes l’équipement et la sécurité.
Il s’agit d’une grande responsabilité.
Heureusement, je suis associée à Gigi qui a déjà une connaissance approfondie de la pratique.
Grâce à SJV, dont mon binôme et les autres membres de l’équipe, j’ai pu pratiquer les manœuvres liées à l’équipement et au fractionnement.
J’ai aussi pu revoir les bases.
C’était une journée merveilleuse rendue encore meilleure par le travail d’équipe et une bonne synergie. Merci à Christian et aux membres de SJV !
Complété par l’avis de Célia qui a été confrontée à deux situations pénalisantes dans une voie déjà difficile en temps « normal », la défaillance ou l’absence d’un amarrage « clé » dans un passage critique, d’une part, ( rien de rare, notamment en spéléologie ou en canyonisme), la confrontation avec des éléments naturels indésirables, végétaux ou animaux, ces derniers pouvant être dangereux ( rien de rare non plus, en via-ferrata et entrées de cavités). D’autant plus de mérite donc…et d’autant plus mémorable !!!
C’est ce qui ressort de ses mots mêmes…
Retour à Maysel pour une seconde visite en ce qui me concerne.Si ma mémoire me fait défaut sur ce que j’ai pu faire lors de mon premier passage, je pense me souvenir de cette sortie pour un moment, l’équipement de la Voie des Cavages s’étant révélé plus que sportif, faute d’amarrages utilisables, en plus d’une rencontre inattendue avec ce qui ressemblait à des abeilles en train d’hiberner, que j’ai visiblement dérangées en essayant d’insérer une cordelette pour faire un abalakov dans leur nid douillet.
NDLR :Mais ça ira mieux la prochaine fois !!! 🙂 !
