Evasion ardéchoise, 7-13 Brumaire An CCXXXII 700
Evasion ardéchoise, 7-13 Brumaire An CCXXXII 700
Un petit clin d’œil au calendrier républicain, après notre retour d’un séjour très agréable en Ardèche où on peut se sentir immergé dans une autre époque… région rurale très « traditionnelle », à divers titres.
Quelques jours de brumaire, qu’on aurait pu appeler pluviose !
Mais, comme à notre habitude, entre coups de chance et habile gestion des porteuses de smartphones, il n’a pas plu là et quand nous étions dehors !
Ce court espace de liberté en pleine nature a compté deux longues incursions souterraines dans des grottes mythiques, deux parcours de vie ferrate, deux belles randonnées sauvageonnes et trois visites ou promenades « touristiques » dont celle de Chauvet 2, Gouffre d’enfer et Pont d’Arc.
Nous laissons la suite du retour commenté aux deux membres féminines de l’expédition…
C’est parti avec Mimie…
Hélas pour nous c’est aussi le « repaire » des chasseurs du coin et ils y fêtent leur journée.
On profitera juste de la dalle de béton pour s’installer à plat, sous la tente.
C’est le 25 décembre 1989 que surviendront la découverte de ce « trou souffleur » et le début de son exploration.
Pour m’y accueillir une énorme araignée…heureusement, je suis en formation et Cri-cri me conditionne peu à peu à l’arachnophilie…mais il faudra encore quelques séances-tests pour m’y faire !
Le Mickey au mauvais endroit, la déviation aussi.
Par chance j’ai un palier intermédiaire de stabilisation et Célia pourra me rapporter ma sangle de déviation placée trop haut pour la mettre au bon endroit.
Le sac a été préparé la veille, chaque fin de corde devant arriver au niveau des paires de broches suivantes.
Mais voilà qu’après 10 m je vois que la broche suivante est plus basse que prévu.
Je suis donc suspendue à 90m du sol, et je dois faire une conversion pour remonter…. Cri-cri m’a bien dit de faire un raccordement de corde mais…non, pas pour moi…trop impressionnée !
Cri-cri me fera penser à un jour de Noël pour un enfant. Heureux et surpris par tous ces cadeaux de la nature.
Époustouflant !
Trot tôt pour nous, c’est parti pour une seconde escapade au Pont dArc !
Très contente d’avoir fait nos « touristes » pour voir l’attraction du coin.
Je m’amuse en conduite sportive (modérée).
Dodo à la chapelle après un repas chaud…de vrais bourgeois !
Nous nous rendons de nouveau à Bidon pour aller récupérer les clefs de l’entrée de la grotte de Saint-Marcel chez une charmante dame.
La suite s’annonce un peu plus mouvementée puisque, arrivés au niveau du chemin que nous devons descendre, nous regrettons de ne pas avoir le même type de véhicule que les chasseurs !
Le descente se fera petit à petit, Mimi faisant chauffer les freins, Christian et moi tentant de dégager les plus grosses pierres et de guider Émilie.On arrive en bas, on s’équipe, et là, pas d’entrée de grotte en vue!
Un coup de fil (de téléphone sans fil…) salvateur de Mimi à notre contact téléphonique technique permet de la retrouver beaucoup plus haut que notre point de chute initial.
Ici et là quelques chauves-souris dorment et des dispositifs scientifiques permettent de suivre la température de la grotte.
Nous finissons par arriver à une grande coulée karstique, heureusement taillée ici et là pour positionner nos pieds et grimper sans encombre.
Nous avons jusqu’à 11h pour atteindre la partie non touristique, nous effectuons donc la traversée au pas de course.Notre visite se cantonne au réseau 1, (environ 5000 mètres à parcourir), parmi la multitude existant (64 km de galeries à ce jour!).
Notre parcours continue dans une immense galerie, les concrétions sont proportionnelles à leur environnement.
Heureusement deux projecteurs Led 3000 lumens ont été embarqués dans nos bagages sur les conseils de Christian.
Mimi se transformant en directrice artistique, Christian et moi tantôt en éclairagiste, tantôt en « taupe model » souterrain, nous prenons une jolie collection de photos du décor, qui se passera donc de commentaires descriptifs.
Je me retrouve donc telle un sac à patates sur son épaule, pour la bonne cause, pour cette traversée un peu périlleuse, opération qui se déroule avec succès 🙂 (Ouf !)Soudain le décor change, nous devons ramper sur quelques mètres, et nous débouchons d’un coup sur le fameux puits de 13 mètres, que Mimi équipe avec succès malgré le vide sous ses pieds, la corniche étant décalée des spits à équiper de plaquettes !
Cinq ne seront d’ailleurs pas de trop, sept auraient été plus confortables notamment pour la main courante.
J’avoue être contente de voir mon rôle cantonné à celui de photographe pour immortaliser ce moment.Cette étape technique passée, la balade continue, toujours aussi horizontale.
Nous finissons pas faire demi-tour avant la partie à ramper, ce qui m’arrange grandement ayant mes petits genoux sensibilisés et bleuis par notre sortie de lundi.
L’arrivée dans la zone touristique se fait à 17h30, timing parfait pour pouvoir en profiter après le départ des touristes, mais surprise !
Il y a des visites supplémentaires en mode Halloween 🎃 Nous finissons tout de même par la traverser, pour cette fois admirer les concrétions qui paraissent presque fades après ce qui a été vu plus tôt.
Cependant le clou du spectacle reste les gours, probablement remplis artificiellement au vu du reste du réseau. J’ai même la grande chance de les voir illuminés avec l’éclairage touristique, ce qui crée un tout autre paysage, qui m’avait initialement attirée pour cette visite!La sortie se fait à 19h pile.
Et là, challenge inopiné: la fermeture du cadenas demandant une dextérité un peu absente après 9h sous terre, nous prendra bien 10 minutes au final! La remontée du chemin en voiture sera aventureuse, nous croisons le chemin d’une salamandre au passage…une petite odeur d’embrayage fumé parfumera la fin de la côte !
Le lendemain matin est en effet annoncé très pluvieux. Le programme est adapté, nous voilà partis pour visiter Chauvet 2, ce qui sera une excellente idée.
La grotte artificielle reconstituée est confondante de réalisme, nous passons un très bon moment. Les fresques réalisées par les Aurignaciens sont magnifiques, mais à peine le temps de les admirer, tout est minuté !Après cette coupure, le temps se montrant clément, une randonnée au Cirque de Gens nous occupe l’après midi avec une très belle partie le long de la falaise surplombant l’Ardèche.
La saison et le temps menaçant offrent le luxe de ne croiser quasiment personne, à part une rare mante religieuse d’un joli vert vif.
Le trajet sera l’occasion de chercher désespérément un abri couvert pour la nuit (sans succès) et un resto offert par Christian ! (Dont nous connaissons tous son goût du confort bourgeois…)
Le choix se portera par défaut sur une auberge, laquelle ne servira qu’un menu unique au final, mais ce sera l’occasion de manger au chaud et de tester les « râpées », spécialité du coin, une sorte de rosties à l’ail et persil.La nuit sera effectivement pluvieuse.
Classée « Assez difficile », d’une longueur de 800 m dont 200m de tyrolienne, nous la trouvons extrêmement bien agencée, entretenue et très bien positionnée pour profiter au maximum du point de vue sur le barrage de 1866.
Le niveau technique requis n’est pas très élevé, cela est très agréable.
Le retour est l’occasion d’une randonnée improvisée, et de passer par l’escalier monumental au pied du barrage.Christian profite de notre retour pour faire la via « enfants », apparemment très ludique.Un ultime pique-nique et c’est parti pour retourner sur Villeparisis, loin de l’Ardèche et ses 1001 spots spéléo, (canyonisme et via ferrata beaucoup plus rares !).
Je remercie Mimie et Christian pour s’être adaptés à mon rythme plus tranquille durant ces 5 jours. (NDLR : Même pas vrai !)
Je me souviendrai du moment où je me suis retrouvée plein vide dans la descente des 90m de l’Aven de Noël sans voir le plafond ni le sol, ce qui m’a fortement rappelé l’élément déclencheur de mon inscription à SJV, une visite de la grotte de la Fileuse de Verre dans l’Hérault avec un mannequin spéléologue accroché à une échelle sortant d’une cheminée pour illustrer sa découverte…
(NDLR : elle était devenue un instant la Fileuse de Noël, comme dans un conte…)
Et je rejoins Mimie dans sa conclusion :
Des activités variées dans un rythme agréable, et sans pluie.
Des découvertes vraiment intéressantes.