Exploration de la carrière MLF N°2 646

Exploration de la carrière MLF N°2 646

16 avril 2023 carrières diverses 0

Exploration de la carrière MLF N°2       646

En suite logique d’une opération de prospection ayant porté sur 53 ex-exploitations souterraines, SJV s’est programmé une série d’explorations de chacune d’elles, du moins celles visitables.
Des explorations supplémentaires à celles-ci ou visites guidées par d’autres subterranologues peuvent opportunément venir s’ajouter !

 

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Pour certaines, des autorisations de propriétaires seront requises.

Par exploration, on entend une visite soignée, sachant qu’aucune de ces carrières n’est inconnue, au contraire, c’est-à-dire visant l’observation de divers éléments, notamment :
– Les éléments pétrologiques
– Les éléments stratigraphiques
– Les éléments paléontologiques
– Les éléments cristallins dont concrétions
– Les éléments techniques industriels
– Les éléments techniques agricoles
– Les éléments tectoniques
– Les éléments biologiques (Faune, Flore, Fungi )
– Les éléments de dangerosité
– Les éléments esthétiques et/ou artistiques
– Les éléments historiques
– Les éléments des marques contemporaines
– les éléments patrimoniaux
– Les éléments hydrologiques
– Le potentiel sportif spéléologique
– Et autres, le cas échéant.

L’essentiel des données est capté en jouant sur la photographie et la mémoire humaine, parfois noté et mesuré, puis transcrit sous forme de résumé illustré. Aucune coordonnée  n’est rendue publique, toute incitation à visiter étant exclue, et SJV se dégage de toute responsabilité en cas d’investigation sans son accompagnement.

 

Ces travaux, sans aucune prétention, qui côtoient d’autres publications souvent bien meilleures, ne sont publiés que pour abonder, donner aux lectrices et lecteurs des commentaires et images d’endroits où ils n’iront peut-être jamais, d’une part, mais aussi pour contribuer à la mémoire de ces lieux et de ceux et celles qui y travaillèrent durement tout ou partie de leurs vies, au service de leurs employeurs, de leurs concitoyens, de leurs villages, villes, régions et pays.
Une grande partie du patrimoine immobilier, notamment religieux, de la France leur est en effet dû.

 

Les sites ne seront pas nommés (quand ils ont un  nom connu et avéré) mais seulement codifié selon un référentiel SJV connu de ses seuls adhérentes et adhérents.    (C…-SJV)
Leur exploration peut être totale (généralement celles à taille « humaine ») ou partielle (Généralement celles ayant un schéma géométrique rationalisé) , ou encore périmétrique seulement (celles qui sont immenses et sans schéma géométrique régulier, d’évolution « anarchique », souvent sur un ou plusieurs siècles !).

Parlons maintenant de la carrière MLF N°2

Il s’agit plus précisément d’un complexe de deux carrières très proches, creusées dans la même strate de calcaire lutétien, qui ne semblent pas en communication, mais qui le sont peut-être, notre exploration n’ayant pas été exhaustive, certains passages peu commodes ayant été délaissés… qui sont peut-être justement des jonctions !
Nous les décrivons indépendamment, car elles sont quasiment « jumelles » !

A une heure de route tranquille du siège de SJV, on s’arrête à l’entrée du village voulu, et on peut se garer facilement sur le côté d’un gros chemin agricole, à moins de 100 mètres des cavages.
Ces derniers sont aisément accessibles et à peine dissimulés par la végétation qui n’a pas encore vraiment envahi les lieux.

 

On trouvera quatre entrées, dont deux aisément franchissables, les deux autres solidement barrées par des grilles de fer forgé de bon calibre…mais elles donnent sur les cavités pénétrables par les précédentes entrées !
Aucune clôture défensive, aucune pancarte d’aucune sorte.
La première visite est généreuse en découvertes car divers matériels d’exploitation ancienne ont été regroupés tout près.
Des piles de segments de rails Decauville, dont certains courbés ou en aiguillage, un wagonnet à berline encore en très bon état, des seaux verseurs, un brasero à châtaignes, un fût de bois…et une plaque tournante pour les croisements orthogonaux.

 

 

On évolue dans un calcaire grossier induré du Lutétien moyen, environ – 45 MA.
Calcaire coquillier dans lequel les galeries n’ont pas été taillées mécaniquement, hautes de 1,5 à 2,5 m en moyenne, avec un ciel irrégulier peu diaclasé
On ne trouve que très peu d’éboulis.
Il y a quelques zones concrétionnées, mais peu fréquentes et peu étendues. Coulées calcitiques modestes, petites fistuleuses, nappes au sol
Le développement total ne semble pas dépasser le kilomètre.


Très peu d’inscriptions, pas de graff, un tag à tendance lubrique, quelques flèches à coups de bombes à peinture, paraissant contemporaines d’un fléchage daté 1997 ou 2004
Il y a eu un peu de myciculture, marquée par quelques restes de bâches en PVC, et des vestiges de cloisonnement de galeries, avec des « fenêtres à cadre de bois.
Un joli réservoir d’eau taillé à même le mur de carrière, et empli d’une eau cristalline. (60 cm X 1m X 30 cm environ)


Quelques éléments de petit drainage en terre cuite en place ou épars.
Là encore, fort peu de soutènements, rares boisages, quelques piliers à bras, mais aussi quelques zones solidement contrefortées par de gros blocs de roche taillée.
Aucun puits d’aérage observé, ce qui ne surprend pas car les dimensions modestes des exploitations ne justifieraient pas qu’il en soit creusé un.
Pas de traces tangibles d’évènement festifs conviviaux


Si ces petites exploitations ne recèlent pas de « trésor « , elles sont intéressantes de par le matériel stocké encore observable, et cela d’autant plus que dans la plupart des carrières des alentours ces éléments ont été soigneusement démontés, récupérés, évacués !
Le bac à eau en plein sol est aussi une petite rareté…
Si elles ne valent pas le déplacement à elles seules, elles méritent un détour quand on en a d’autres à visiter dans les environs.

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