GigiKoko randonnent en Suisse 329

GigiKoko randonnent en Suisse 329

29 août 2020 Randonnée 0
GigiKoko randonnent en Suisse     329  

La  série des 10 articles GigiKoko (322 à 331) résumant des activités menées sur deux semaines pas des membres de SJV, hors-cadre du club, ayant acquis une autonomie et une expérience suffisantes pour voler de leurs propres ailes…c’est l’un des principaux objectifs du club ! Ils ont été rédigés « à chaud », livrés tels quels…

 
Dimanche 9 août fin:
 
Après la via de Saint-Gervais, la fatigue se faisant sentir, nous renonçons à faire celle de Chamonix et prenons la route pour Champery, et Barme. 
 
La route est belle et nous nous arrêtons à la gorge mystérieuse de la Tête Noire avec la Grotte des Nymphes. 
Nous n’y descendrons pas car aller retour 3 h 30 à pied… On retient l’endroit pour l’avenir !!!
 
Il nous faudra 3 h pour rejoindre Barme où nous arrivons sur un plateau avec des chalets magnifiques qui sont transmis par héritages. Ce qui fait que le plateau est très préservé. 
 
Le Chalet où nous dormons est très confortable, nous disposons d’une petite chambre juste pour nous. 
Le repas de la demi-pension est bon et très copieux (Bonne pour la diète en rentrant de vacances…). 
 

Lundi 10 août

Nuit très reposante.
Levés 7h et départ 8h pour Bonavaux… Ça monte puis ça descend sur un chemin confortable. 
Puis nous poursuivons en direction du pas d’Encel, qui monte raide avec à certains endroits des chaînes pour aider à la montée. 
Les paysages sont merveilleux, grands cirques, névés, cascades. 
Je ne me lasse pas de prendre des photos…
 
Puis, après cette montée raide nous arrivons à un barrage qui nous mène au vallon de Susanfe. 
Pour le moment nous sommes dans les temps indiqués en bas, soit déjà 3 h 30 de grimpette. 
 
Nous continuons sans trop de pause car la météo annoncée est à l’orage pour 13 h ce qui ne nous rassure pas pour le passage des échelles.
 
Nous sommes à environ 1800 mètres et nous devons aller à 2500 pour passer le col de Bostan. 
Nous estimons que nous en avons au moins pour 2 h pour l’atteindre. 
La montée dans le pierrier et les névés est laborieuse et glissante. 
Gigi marche un peu vite pour moi…ce qui fait peu de pauses me concernant.. Heureusement je prends des photos ça me repose un peu. 
 
Arrive la paroi avec le passage des échelles…Hum !
Nous voyons 3 personnes qui en descendent et 3 qui veulent monter. 
Le tonnerre gronde mais reste à distance. 
Nous décidons de faire ici la pause déjeuner avant de rejoindre ce point. 
Ceux qui sont descendus arrivent à notre hauteur et nous demandent si nous avons des équipements via. 
Eux sont passés sans, mais ils nous informent que les autres en ont. 
 
Nous ne savions pas que les échelles étaient une via. (???)
Dans le topo internet je n’ai pas vu de renseignements sur le fait de devoir s’équiper. 
Nous repartons, pas trop fiers quand même. 
Arrivés devant l’obstacle, effectivement c’est un vrai morceau de via dans une encoignure de paroi raide, où il vaut mieux ne pas se louper. 
Toutefois la montée est facile et sans difficulté hormis le fait que nous n’avons pas de sécurité, ce qui demande plus de vigilance. 
Notre corps réagit avec l’aisance de l’habitude et de l’entraînement des jours précédents. 
 
Devant, ça peine, malgré baudriers et longes.
Au bout d’un bon 1/4 d’heure nous passons l’étroiture dans le rocher et sommes enfin de l’autre côté.
Ouf ! Passés sans pluie, ce qui était notre inquiétude. 
Toutefois nous ne sommes pas encore au col…
Il faudra encore 20 minutes pour l’atteindre avec encore quelques mains courantes sur certains passages. 
 
Au col nous nous retrouvons sur une crête, où d’un côté la Suisse avec le Pic du Midi et les Dents Blanches et de l’autre Sixt Fer-à-Cheval, toujours aussi majestueux mais dans des teintes de vert, ce qui est très différent de notre passage en octobre. 
Commence alors un sentier un peu plus plat, sur la crête,  jusqu’au col de Sageroux.
Nous en sommes à 6 h de marche et encore assez loin du lac et du refuge de la Vogealle. 
La crête permet de contourner le fond du cirque avant de passer de l’autre côté et de dévoiler enfin au loin le lac.
Nous ne passons pas près de lui aujourd’hui, et continuons la descente. 
Gilles m’attend de plus en plus longtemps, car je peine à descendre à cause de mes orteils récalcitrants !!
 
Et enfin le gîte est visible, mais encore à 50 minutes d’après les panneaux. 
Bonheur d’y arriver, je n’en peux plus. 
Il nous aura fallu 8 h 30 en tout pour faire ce chemin. 
Les orage ont tourné autour des montagnes sans jamais être vraiment menaçants et cela nous aura permis d’arriver dans de bonnes conditions et au sec. 
 
 
Nous espérons que ceci sera encore le cas demain car nous devons passer un endroit dangereux en cas de mauvais temps. 
Je souhaite que « l’aide de mes anges » soit encore très présente demain. 
 
Le reste de l’après midi est consacré au repos, douche car la fatigue est là autant que le bonheur d’avoir fait ce chemin avec ces géantes montagnes tout autour de nous.
Couchés de bonne heure pour une grande nuit de sommeil, après un repas savoyard copieux (soupe, polenta, diot, gâteau chocolat).
 
Mardi 11 août 
Levés à 6 h 30, la nuit bien longue a été récupératrice, bien que je sente encore de la fatigue. 
Nous refaisons nos sacs et Gigi soulage le mien de 2 kg environ en prenant mon duvet et mon litre d’eau…
Je sens de suite la différence !
7 h nous partons dans la douceur grise estivale du matin et prenons le chemin du lac. 
Il est bientôt visible, éternel miroir de la montagne en face, celle que nous sommes justement censés franchir aujourd’hui. 
 
Il me ramène quelques mois en arrière où je le découvrais pour la 1ère fois. 
Merci mon ami pour cette autre randonnée insolite et cette belle découverte. 
Nous prenons le sentier de droite pour le longer et je suis très surprise de sa longueur qui ne se laisse pas deviner de prime abord. 
Les effets miroirs de toutes les montagnes sont tellement beaux que j’ai du mal à avancer avec toutes les photos que je prends. 
Et nous voici à l’autre bout avec le reflet des montagnes de Sixt. Une merveille de la nature comme autant de tableaux éphémères que j’essaie de capter sur l’instant. 
Commence alors la montée vers le col du Taureau. Chemin déconseillé en cas de mauvais temps. Nous comprenons assez vite pourquoi. 
 
Le lac se cache et reparaît en fonction des virages du sentier qui monte de plus en plus raide pour atteindre le pierrier et les névés. 
Et enfin le Col du Taureau. 
De là, la vue donne sur les Alpes suisses d’un côté et sur le cirque de Sixt avec derrière lui le Mont Blanc au loin. 
Le ciel s’étant un peu levé nous profitons de toutes ces montagnes si joliment découpées dans le bleu du ciel. 
Et commence une nouvelle descente extrêmement raide… Avec câbles de vie.. Eh oui, encore de la via ferrata dans une sorte de cheminée de pierres en totale progression sur prises naturelles. 
Nous nous mettons face à la paroi et c’est parti pour 1 pas à la fois, avec lenteur et prudence. 
Ce passage nous demande du temps, mais le pierrier quasi à-pic en suivant, n’est pas plus confortable. 
Traversé d’un névé et enfin nous atteignons le col de Bostans. 
Il était donné en 3 h depuis le refuge… Il nous en aura fallu 5 !
 
Nous voyons le panneau suivant qui indique La Balme par le Pas du Bide en Suisse avec avertissement de passages délicats.
Délicats est un peu léger !!! Sont joueurs ces suisses avec leur sentier à-pic où heureusement ils ont la grâce de mettre des chaînes pour aider à la descente ou simplement se tenir sur un sentier très étroit au bord du vide.
 
La descente nous prendra encore 1 h 30… Progrès, car nous sommes quasiment dans les temps indiqués sur les panneaux. 
Et voilà le chemin carrossable et facile qui nous conduit au refuge de La Balme, où une pause « rafraîchissements » nous fait du bien. 
 
Il nous aura fallu 6 h 30 pour cette étape. 
Mon sac étant a peu près à 6 kg, je dois considérer qu’à ce jour, c’est ma charge maximale. 
 
(cette randonnée avec option de monter au refuge de Bonaveau, le jour où on vient en voiture, permet de gagner 1 h 30 pour le lendemain ce qui n’es pas un luxe.) 
De plus le refuge à l’air bien … 
Nous avons récupéré les coordonnées des refuges du coin grâce à un set de table de celui de Balme. Ça pourrait faire un truc SJV bien sympathique. 
 
Vient le moment de reprendre la route… Non pas pour la France, mais pour la montagne en face où Gigi a réservé dans un hôtel, anciennement bâtiment de l’arrivée du téléphérique. 
Il est suggéré de prendre le nouveau téléphérique pour monter et ensuite de marcher 15 minutes. 
 
Gigi préfère monter en voiture. La route s’avère être elle aussi délicate et cabossée 😜. 
 
 

Refuge de GigiKoko…en randonnée de montagne !

Et enfin nous voilà arrivés. 

Du vrai confort de petits bourgeois avec spa et sauna… C’est bon les vacances et leurs petits plaisirs.
 
Le repos est de mise pour finir cette belle journée.

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