La Randodhuis (4) (Du réservoir à la source) 286

La Randodhuis (4) (Du réservoir à la source) 286

17 mars 2020 Randonnée 0

La Randodhuis (4) (Du réservoir à la source)      286

Ce tronçon démarre à la Marne, vers 959 au jardin des sculptures de la Dhuis, d’accès libre et en plein air, oeuvres réalisées sur des blocs de calcaire de l’ancien pont et se termine à la borne 677, soit après environ 28 km de marche, à hauteur de Saint-Jean-les-Deux Jumeaux.


La zone est en travaux, pour la future passerelle, ce qui ne facilite pas la recherche des bornes…la première que l’on trouvera sera déjà 952…il en manque 4 depuis le regard de vanne 956 sur l’autre rive !
On remonte la pente de rive gauche de la rivière…environ 80 m à déniveler, on pense aux 8 bars que devait encaisser le siphon au point bas !
Il y a toute une collection de rond-points récents, qui ont dû composer avec la présence de l’aqueduc un peu tortueux dans ce coin-là ! Près de celui de Chessy, on trouve le regard cubique tagué, un grand classique des secteurs urbains !


On accède alors à cette zone péri-urbaine de pelouses rases, champs en sursis avant constructions, et ronds-points géants tout autour de Disney-land, et le tracé de l’aqueduc n’y est plus discernable que par une discrète levée de terre herbeuse.
A un endroit, le conduit a été mis au jour, et de nombreuses plaques de fonte peuvent tromper, donnant sur divers réseaux souterrains, conduites ou lignes électriques…Ça passe effectivement sous le rond-point pour longer la D 344. On peut penser que c’est dans ce secteur que l’eau de la Dhuis est dirigée vers les installations du parc de loisirs géant, qui a racheté l’aqueduc à la Ville de Paris.


Une petite curiosité arrive alors : pour les besoins de la LGV, la SNCF a dû trancher l’aqueduc et réaliser un siphon en U très serré pour le faire passer sous les voies qui sont flanquées de deux regards en béton.
Le regard classique 924 se trouve dans un passage marécageux qui donne naissance au Ru de Coupvray, et une retenue d’eau artificielle y a été aménagée.
On longe ensuite la D 934 (hasard de numérotation !!!) sur 700 m en laissant le regard cubique  919 sur le bas-côté.


Le chemin oblique alors pour un passage en plein champ, où seul le regard 914 et la borne marqueront l’aqueduc
On croise le regard 909 avant d’entrer dans la Coulommière, où est installé le CREPS de Montry, lequel a barricadé sa propriété d’un haut grillage très solide qui, hélas, coupe l’itinéraire. 

 

Fort heureusement, à la borne 908, cette clôture est en partie détériorée, ce qui « autorise » un franchissement qui devra cependant rester discret sur 500 m environ avant de trouver une seconde brèche pour ressortir, suite à l’effondrement d’un arbre anéantissant cette même clôture ! Au passage, la borne 907 à demi-noyée dans un marécage et le regard 904 trônant à proximité d’importantes installations sportives paraissant à l’abandon (?).

Quatre bornes introuvables…
Cette petite séquence « intrusive », mais sans porter préjudice à qui ou quoi que ce soit nous aura amusés avant de retrouver la randonnée publique, longeant de petits pavillons et très fleurie de primevères notamment, ainsi que la borne 902. Une suite de bornes 900-895 et nous arrivons sur la D 239 puis la ligne SNCF menant à Esbly.
Le regard 899 n’a pas été repéré. En revanche, nous nous trouvons bloqués par la clôture et s’il nous aurait été facile de la franchir en mode « commando »nous préférerons la contourner grâce au passage à niveau tout proche moyennant un crochet de 400 m et de devoir longer la voie ferrée sur 250 m, en théorie interdit !
Eviter cette contravention au règlement nécessitait un bon kilomètre de détour et devoir remonter un bout de l’itinéraire ainsi court-circuité…nous avons donc contrevenu !
De fait il n’y avait absolument aucun danger…on est maintenant à 894.


A 892, voilà un premier franchissement de cours d’eau, c’est le Canal du Grand Morin
Joli passage ponté en chapeau de gendarme, avec une petite maintenance à ce moment-là, qui nous permettra de voir la conduite forcée en fonte momentanément mise au jour.
Cent mètres plus loin, second passage ponté au-dessus le la rivière Grand Morin cette fois,
Nous sommes à 891, et une grande ligne droite tout à tour dans les bois ou lotissements verra une série de bornes quasi intégrale de 890 à 878 et les deux regards inclus.


Après une rupture une nouvelle longue série de bornes 874-846…dont seule la 869 sera absente. La 863 a ceci de particulier d’être au pied d’un bel arbre dans un petit « square » du quartier Butel de Voisins.
A 846, un peu après un regard,  nous voici confrontés à l’autoroute A 140…bien que notre esprit d’aventure nous ait laissés penser un instant à la traverser en direct, vu le trafic léger du jour, nous optons pour un grand crochet de 1 km à la faveur d’un échangeur avec la D228, dont la moitié en plein dans les labours !


Vers 845, regard perdu dans les champs, suivi des  840 et 829 borné…car, de fait, dans cette portion, la présence des bornes est irrégulière, souvent détériorées et/ou arrachées par les travaux agricoles. On ne verra que 42/37 à 35 et 32 à 29…cette dernière bizarrement représentée par la borne …839 !
Le regard 829 est en effet borné, mais par la 839.
Parcours forestier jusqu’à Chermont, dans les hauts de Nanteuil-lès-Meaux où trône le regard 820 face à un jardin public…où un banc nous invite à déjeuner !
300 mètres plus loin, on longe le petit étang public, puis on traverse la D228E marquée du regard 815 et d’une baraque technique de l’aqueduc.


On traverse ensuite les Grands Prés, et après les deux regards 810 et 805 on passe à Boutigny. Dans ce village, on traverse, assez curieusement, un enclos muré doté de deux grilles surmontées de pointes acérées…heureusement laissées à l’abandon, et qu’un passage très ouverts permet de contourner pour la première, la seconde n’étant pas verrouillée. Entre les deux murs et portes, 40 m…(?)Le chemin poursuit entre des propriétés, et peu après le regard 800 et la borne 799, on découvre une nouvelle baraque-remise des Dhuisiens de 4 m x 3 m…très encombrée de matériel municipal, mais bien conservée, en meulière et tuiles mécaniques rouges.


On retrouve les bornes à 796-792 et peu après, le joli puits couvert de la source de Saint-Fiacre, à 40 m dans les champs (791), suivie du regard 790 et d’un lavoir restauré avec une belle charpente traditionnelle, juste à la borne 787.

 

A 784, on découvre un siphon très bref passant sous la D17 menant à Fublaines
De chaque côté de la route, donc, un regard tête de siphon…et, entre les deux, seulement 25 m.


Une belle série de bornage ininterrompue de 784 à 776, avec le regard 780 flanqué de deux tas de rejets terreux, qui ne sont autre que le produit d’un curage important effectué dans l’aqueduc. La quantité de déblais nous surprend, et, plus encore, les nombreuses plaques de concrétions particulières dites « flipsites » que les Dhuisiens on décrochées à coups de piochon et jetées là…on en récupérera quelques unes pour montrer à d’autres adhérent(e)s.

 

 

Dans cette partie de son trajet, l’aqueduc va se trouver surélevé et abrité sous un tertre herbeux  décrivant une longue courbe de 1 km environ pour arriver au-dessus du Ru des Cygnes, alors qu’il n’est qu’à deux kilomètres de ses sources…sur la petite dizaine que dure son cours total avant de se jeter dans la Marne à Nanteuil-lès-Meaux !
Malgré tout c’est déjà un petit ouvrage d’art que nécessitera ce très modeste ruisseau, parfois assez gros lors d’orages soutenus. On est alors près de la borne 765 et du regard tout proche. On aura bien  vu les regards 775 et 770 mais seulement trois bornes (773 à 771), sept ont disparu, sans doute victimes de leur implantation surélevée.


Le regard 760 après les seules bornes 763 et 761 domine un large panorama sur la vallée de la Marne et Trilport, et l’on continue pour traverser le bois des Meulières. 
Il apparaît alors que de plus en plus de bornes sont marquées à la peinture rouge pour les signaler et éviter les incidents lors des tontes et débroussaillage, ainsi que leur dégradation…bien que plusieurs soient déjà très abîmées, renversées, enfouies dans les herbes, et que nous dégagerons et relèverons tant bien que mal.


On restituera ainsi une série complète de 759 à 749, deux ou trois n’étant plus lisibles mais encore à leur place ou presque.
Le regard 755 est borné, le 750 dut l’être aussi.
Peu après les bornes 749, 747 et 746, puis le regard 745 et avoir traversé la D.19 A (rue du Grand Pavé, on se heurte à une grande clôture vers 742, dans Montceaux-lès-Meaux.

 

Elle délimite de vaste parc du château de Montceaux, respectivement dits « Parc d’en bas » (17 ha) et « Château des rois » ou « des Trois Reines ».
Ce château du début du XVe siècle  fut acquis en 1556 par Henri II comme cadeau  à sa femme, Catherine de Médicis. Puis Henri IV l’offrit à son tour à sa favorite Gabrielle d’Estrées en 1596. A la mort de cette dernière, Marie de Médicis en deviendra propriétaire.
Il fut abandonné à la Révolution française  puis détruit dès le 19 ème siècle et servit de carrière de pierres pour les constructions alentour.


Miraculeusement, la Chapelle fut préservée du pillage et de la destruction.
Nous en parcourons le petit kilomètre qui le traverse, tout simplement en découvrant de très larges brèches dans le mur d’enceinte, 200 mètres plus au nord.
On y trouvera une série parfaitement préservée des bornes 742 à 731 ainsi que deux regards dont un a aussi servi d’extraction de déblais de curage de l’aqueduc.
On découvrira aussi la borne 737 originale tout près de celle refaite plus récemment.
Sauf erreur, il semble que ce château a été racheté en 2014 et en voie de réhabilitation, visitable et lieu de concerts de soutien (Chapelle).

Cette séquence historique (clandestine!) passée,  toujours sans préjudice pour quiconque, nous trouvons sans difficulté un large passage dans le mur d’enceinte opposé, près d’une gigantesque grille forgée flanquée d’un petit pavillon, et nous voici parvenus aux Sources de Francoeur juste après le regard 730.
A cet endroit un ensemble de plaques de fonte donne sur plusieurs puits que nous sondons sans les ouvrir. Elles donnent sur des buses circulaires ou carrées, il serait intéressant de savoir ce que recèle chacun de ces puits et leur rapport exact avec l’aqueduc…(?)


L’altitude du cheminement dans le Parc est d’environ 116 m, celle des plaques 118, puis l’on trouve un regard cubique hors-séquence vers 728, après une côte s’élevant à 136 m…on peut légitimement penser que ce regard spécial abrite un puits de plus de 20 mètres…
Lui fait suite un regard classique (ceux qu’on surnomme « Cabanons ») positionné à 132m, tandis que 200 mètres plus loin, on retrouve l’altitude moyenne de 118 m.
Là encore un puits de visite d’une quinzaine de mètres au moins est probablement en place. On est à la borne 726.


Le tracé du GR 11 se greffe alors sur celui de l’aqueduc.
Dans la suite manqueront les bornes 722, 719 et 718 puis, seuls les regards seront trouvés, les 715, 710, 705, 700 et 695…toutes les bornes ont disparu !
La borne 694 nous rassure….il en reste un peu !

 

Nous arpentons le Bois de Verdelot puis celui de La garenne, mais ensuite, le paysage est beaucoup plus campagnard, avec quelques pommiers négligés couverts de gui, le regard 690 et les bornes 693 à 688 sont bien là !
On vient de traverser la petite route joignant Saint-jean aux Deux-Jumeaux, les pattes commencent à « tirer », on en est à 27 km…environ auxquels s’ajoutent les « crochets » et petits déplacements latéraux…soit plutôt 29 !

Les bornes se raréfient à nouveau, comme nos réserves ! Encore un bon kilomètre pour le hameau d’Artigny, on ne verra que les 783, 782 et 778 puis c’est le gros regard tête de siphon vers 777, la borne sera retrouvée « égarée » contre la clôture de l’autoroute de l’Est, (A 4)  où s’arrête la promenade. 
Une ultime photo et il nous faut encore remonter un chemin vers le village des Deux Jumeaux, la voiture nous y attend après 31 km d’une jolie virée de découverte !


Il n’y a plus qu’à revenir à domicile…pour achever une très belle journée !

 

 

 

 

 

 

 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *