Le Chêne et la Dodau 236

Le Chêne et la Dodau 236

24 octobre 2019 Spéléologie Via ferrata 0

Le Chêne et la Dodau

Non loin du Spéléchêne, se trouvent des roseaux, si bien que La Fontaine s’en prit à Dodau…

 

Le Chêne un jour dit à Dodau :
« Vous avez bien sujet d’adopter la Nature ;
Un sac à dos pour vous est un pesant fardeau.
La moindre corde, qui d’aventure
Fait gagner de mon espace le haut,
Vous oblige à fatiguer vos bras et vous prend la tête
Cependant que mon front, au Caucase pareil,
Non content d’arrêter les rayons du soleil,
Brave vaillamment l’affront de la tempête.

Tout vous est effort, tout me semble sieste.
Encor si vous dormiez à l’abri du feuillage
Dont je couvre le voisinage,
Vous n’auriez pas tant à souffrir :
Je vous défendrais de l’orage ;
Mais vous vous agitez le plus souvent
Sur les bords humides des grottes et des torrents.
La nature envers vous me semble bien injuste…

– Votre compassion, lui répondit Dodau,
Part d’un bon naturel ; mais quittez ce souci.
Les abrupts me sont moins qu’à vous redoutables.
Je glisse , mais ne tombe pas. Vous avez jusqu’ici
Contre les attaques épouvantables
Résisté sans courber le dos ;
Mais attendons la fin ».

Comme elle disait ces mots,
Du bout de l’horizon accourt avec furie
Le plus terrible des outils
Que le bûcheron eût portés jusque ici.
L’Arbre tient bon et Dodeau rit.
La scie redouble ses efforts,
Et fait si bien qu’elle étête le vantard
Celui de qui le tronc semblait rempart
Et dont les pieds touchaient à l’Empire des Morts…
Les entrailles de la terre où Dodau se complaît
Car elle n’y fait jamais que ce qui lui plaît.

Revenue au jour d’aujourd’hui, Dodau écrivit, d’une plume pragmatique : 

En ce lundi après midi, nous voila partis pour la « découverte » du Spéléchêne,  pour ma part tout au moins. 
Le Spéléchêne est un vieux et solide chêne qui nous sert de lieu d’exercice pour la spéléo. Il y a différents étages où nous accédons par la montée en cordes ou à l’échelle rigide, un modèle en bois verdi par les âges, et heureusement renforcé de cordages, doublé d’une assurance cordée ! 
 
Nous avons commencé par revoir les bases avec le descendeur, ce qui comme Koko l’a dit était un peu difficile quand on se retrouve déséquilibré(e) et qu’on pas pratiqué depuis quelques mois…et qu’un vilain formateur nous fait faire une conversion plein vide ! Mais grâce à Kiki et sa patience nous avons retrouvé la technique. Nous avons fait l’exercice deux ou trois fois puis accédé au premier palier en faisant tout le tour sur de fines barres (NDLR : les barres « fines » ont une largeur allant de 6 à 15 cm quand même…) pour voir où en est notre équilibre, et vérifier la bonne mise en place de la sécurité à chaque passage…
Ensuite, c’est le passage du second palier sur cordes, tout va bien, les bases sont vraiment bien revenues en mémoire.
Et là… arrive le moment où nous devons Koko et moi installer chacune notre équipement « de puits » pour descendre du chêne donc en gros apprendre à projeter une descente, faire les bons nœuds au bon endroit pour assurer une descente en toute sécurité mais aussi de façon « confortable ». Heureusement Kiki est présent pour nous expliquer tout cela et nous guider sinon j’aurai été perdue…ce qui, finalement, aurait été « normal » car je suis presque totalement novice en matière d’équipement, n’ayant connu qu’une séance de 1 ou 2 heures au Puiselet.
C’est bon, nous regagnons la terre ferme…. et c’est reparti pour tester la tyrolienne mono-corde entre deux arbres… on remonte dans notre chêne, Kiki se lance en premier et, au passage, coupe quelques branches qui gènent la circulation, Koko en deuxième et moi en troisième. Ça va tellement vite que je ferme les yeux et arrive sur Koko et Kiki, finalement tout juste…j’ai même failli repartir en arrière !
Nous essayons de nous dépatouiller dans nos cordes pour descendre, car il n’y a pas eu de corde installée préalablement ni de pédale fixe pour aider à la sortie…car c’est une tyrolienne sans palier !
Et voila la journée se termine il est 20h30, nous rentrons de nuit le long du canal après une ultime aventure cocasse  et renversante lors de la mise hors d’atteinte d’une des cordes, Koko étant adepte des saltos arrière sans filet…
 
Belle après midi enrichissante et formatrice toujours dans la joie et la bonne humeur de chacun d’entre nous !
 

 

 

 

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