Les Echelles de la Mort en hiver… 505

Les Echelles de la Mort en hiver… 505

19 février 2022 Via ferrata 0

Les Echelles de la Mort en hiver…        505

Dans le cadre de la préparation au Gouffre Berger 2022, notre petite équipe a fait escale, lors d’un séjour multi-activités court et dense, à la via ferrata des Echelles de la Mort à Fournet-Blancheroche.

Nous arrivons en soirée après une belle journée de spéléo au Petit Siblot. Le site est toujours aussi grandiose, les falaises surplombant le Doubs sont majestueuses et la rivière court à ses pieds, libre et poissonneuse.

Nous passons la nuit à la petite chapelle, un abri récemment rénové et à présent fort esthétique en extérieur et accueillant en intérieur. Petit dîner aux chandelles et nuit reposante.

Au réveil, les préparatifs sont rapides. Le petit déjeuner est englouti et nous voilà prêts à aborder cette via que nous connaissons bien. La courte marche d’approche nous mène aux pieds de la falaise, au point de départ. Mimi se lance en tête, je suis et Cricri ferme la marche. Nous ne progresserons pas encordés, étant tous pratiquants confirmés et préférant garder chacun la liberté de ses déplacements.

 

 

Mimi grimpe à l’échelle initiale et traverse la passerelle récemment refaite. La suite de la via s’enchaîne, parfois un peu déversante, parfois non. Quelques montées et désescalades agrémentent le parcours et le paysage s’ouvre à nous au fil de la paroi. Nous laissons une échappatoire à droite et atteignons le premier pont de singes. Nous progressons sur ce câble et nous tenons des deux mains sur les brins en hauteur. Le parcours nous permet d’apprécier à cette saison quelques stalactites de glace formés sur la ligne de vie, quelques endroits sont recouverts d’une fine couche de glace pour pimenter le parcours. Après un petit passage sur paroi, une échelle en bois à poutre centrale, (Perroquet),  de la roche encore et nous rejoignons le plus long pont de singes, le vacillant, celui avec les installations bois en V. En V articulé, je précise…

 

 

Cet agrès est donc plus mobile que les autres. Il nécessite un peu de concentration. Mimi et moi passons, Cricri, à l’arrière demande qu’on l’attende. Il est trop loin pour que je discerne ce qui se passe… Je le vois progresser doucement et farfouiller autour de sa taille… Bon, j’attends… Le voilà qui arrive et qui me raconte…. Son baudrier à glissé le long de sa fine taille pour finalement se retrouver sous ses genoux… Comment s’est-il desserré et pourquoi ? Mystère !

Mais, la situation est survenue avec toute sa dangerosité : en effet, le baudrier constitue notre élément de sécurité principal, c’est lui qui porte les longes et nous attache à la ligne de vie, assurant ainsi nos déplacements. Qui plus est, progresser avec un baudrier à mi-mollet est un exercice périlleux en soi, car il entrave les mouvements habituels et les gangrène de la crainte de perdre véritablement le baudrier ! Ce baudrier s’est-il desserré petit à petit ? Était-il insuffisamment serré au départ ? Les tissus étaient-ils particulièrement glissants ? La boucle de la sangle de taille est-elle restée accrochée à un côté de ces V en bois ? On ne le saura sans doute jamais.

Nous poursuivons notre progression. Il y a cette vire terreuse qui nous offre un moment de pause et puis nous enchaînons pour atteindre le départ de la tyrolienne en laissant l’échappatoire au-dessus de nous.

 

Cricri se lance en premier, Mimi suit et je clos l’équipée. Malgré la poulie rapide, il manque 2 mètres pour atteindre l’arrivée. Je m’aide de mes bras. Ce sont les frottements de la longe placée sur la ligne de vie qui ont freiné ma descente, l’écartement était trop grand pour permettre une glisse libre. Un peu de muscles et l’aide de Mimi seront nécessaires pour me libérer, mais c’est rapidement réglé !

Nous finissons les réjouissances avec le sourire dans l’échelle de corde qui clôt le parcours équipé. Il ne reste qu’à profiter du chemin retour, de la vue depuis le belvédère et de la descente. Nous empruntons les échelles en métal qui font l’attraction touristique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une belle aventure pendant laquelle le soleil nous aura accompagné, timidement d’abord, puis plus franchement.

Merci les co-équipiers

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