Les transbordements Marne-Ourcq-Marne 581

Les transbordements Marne-Ourcq-Marne 581

2 octobre 2022 Canoë 0

Les transbordements Marne-Ourcq-Marne     581

En termes de randonnée nautique, le club SJV est confronté à sa situation dans le Bassin Parisien…peu de rivières passionnantes sans s’éloigner de 100 ou 200 kilomètres au moins, et cours dont les eaux sont plus ou moins (dés)agréables. Par ailleurs la mise en œuvre des embarcations réclame beaucoup de temps et de manipulations, et bien sûr des navettes !
C’est pourquoi de petits dérivatifs peuvent venir compenser un peu, par exemple en cherchant un bouclage, ce qui élimine les navettes.
Forcément, cela implique d’avoir une partie du circuit à contre-courant, et pour cela, n’avoir que des cours d’eau à faible vitesse devient un avantage…

Sortir du système « aller et retour » sur la même rivière est un petit défi que SJV a relevé grâce à l’existence d’un cours d’eau artificiel proche de son siège associatif : le Canal de l’Ourcq.
Ce dernier côtoie la Marne durant une bonne partie de son tracé, et cette dernière louvoie beaucoup, dessinant de vastes méandres qui les rapprochent à moins de cent mètres l’une de l’autre.
Il n’en fallait pas plus pour faire germer l’idée que l’on pourrait peut-être remonter ce brave canal et redescendre cette brave rivière, en opérant deux jonctions, une en amont l’autre en aval, à pied.
A la rigueur une seule jonction amont et éviter le portage de celle de l’aval en plaçant une voiture à l’arrivée après avoir déposé les bateaux au départ.
Une reconnaissance des différents transbordements envisagés s’est donc imposée…
Comme toujours, ces petites investigations sont sources du plaisir de la découverte, mais aussi de quelques surprises plus ou moins agréables, et parfois de déceptions !
Voyons déjà ce qu’a pensé Gigi de cette petite virée de… 8 heures quand même !

 

Vendredi 30 septembre 2022… 9h00. Kiki vient me chercher en voiture pour effectuer des reconnaissances pour de futurs embarquements/ débarquements pour des projets de canoë. Si je sais à quoi m’attendre au niveau de la prospection car avec SJV, on est sûr d’être soit sale, soit mouillé, soit les 2  je n’ai aucune idée du déroulé de notre sortie…Kiki me fait rapidement un point carte en m’expliquant que nous commencerons de l’endroit le plus éloigné pour revenir ensuite, petit à petit, au fil de nos reconnaissances, jusqu’à Villeparisis.Nous commençons donc notre excursion par le village de Villers-les-Rigault, un des endroit où la Marne et très proche du canal de l’Ourcq. Car maintenant que j’en sais un peu plus, il s’agit de voir si, techniquement, il est possible d’effectuer des boucles en canoë réunissant la Marne et le canal de l’Ourcq (ou vice-versa) en évitant au maximum les portages, et sans véhicule « navette ».Sur les cartes, tout à l’air proche et facile d’accès mais il n’y a pas mieux qu’une reconnaissance physique pour se rendre compte des dénivelés, de la végétation ( Ronces, orties, aubépines, prunelliers, robiniers, bardanes… que du bonheur ! ), des clôtures et éventuelles propriétés privées qui nous interdiraient d’approcher la Marne ( Pour le Canal, pas de problème, car il y a toujours le chemin de halage…parfois avec des orties aussi ! ).Par bonds successifs en voiture, nous arrivons à Congis-sur-Thérouane et il est déjà 13h00, l’heure de déjeuner : nous décidons, suite à un nouveau point carte, de le prendre à proximité de notre prochain lieu de reconnaissance : Poincy.Après avoir déjeuner sous un soleil sympathique, nous prospectons les berges vers le Moulin de Poincy et le Cercle nautique indiqué sur la carte. Pour ce dernier, les portes étant ouvertes, nous déambulons parmi les bateaux accostés dont certains semblent là définitivement…Après exploration du lieu et quelques photos, Kiki interpelle une personne qui travaille dans un petit atelier : celui-ci est surpris de nous voir car nous sommes sur une propriété privée mais les portes étant ouvertes, il ne nous en tiendra pas rigueur et répondra aux questions de Kiki : il n’est pas possible de débarquer dans ce lieu sauf si lors de notre sortie, nous avons la chance de « tomber » sur un responsable qui nous laissera le faire et nous ouvrira les portes de sortie, celles-ci s’ouvrant avec un digicode…autant dire qu’on ne pourra pas s’y fier !Les berges avant et après étant accessibles, si une sortie canoë se fait dans ces environs, nous éviterons d’accoster au Cercle nautique de Poincy, qui, vu la carte, semblait un lieu public et non privé, d’où la nécessité de prospecter avant toute sortie, qu’elles soient pédestres, navales ou à vélo.Jusqu’à présent, nos prospections étaient enrichissantes pour le déroulé des futurs circuits sur l’eau.Mais maintenant, c’est une autre histoire : il faut effectuer une reconnaissance sur la ville de Meaux  et cela n’est pas une mince affaire !Comme d’habitude, sur les cartes tout à l’air réalisable mais en réalité, nous avons déjà eu des difficultés pour stationner près du canal, puis il a fallu trouver le moyen de traverser les voies ferrées pour ensuite trouver la passerelle pour traverser la Marne afin d’étudier tous les points de débarquement / embarquement.Beaucoup de distance entre notre voiture et les bords de Marne et, actuellement, des travaux sont en cours jusqu’en juillet 2024 afin de rénover une partie du barrage et installer une échelle à poissons et nous n’avons pas pu approcher suffisamment des berges.Car en plus de la difficulté de passer d’un cours d’eau à l’autre, il y a ce barrage qui gêne la progression et aucun moyen, pour le moment de le contourner facilement à cause des travaux : cela nous obligerait (si nous ne faisions que la Marne) à faire du portage sur une grande distance ou à devoir prendre un véhicule pour remorquer les canoës afin de passer cet obstacle.Le temps manquant, nous abandonnons temporairement le détail final en rive droite mais une prochaine prospection, exclusivement sur Meaux, est à prévoir. Pour la dernière partie, située vers Fresnes-sur-Marne, tous les ingrédients des sorties « spéciales » de SJV sont là : contournement de propriété privée, orties et ronces, et, pour finir, traversée d’un cours d’eau plus ou moins propre (plutôt moins que plus !) avec des bottes qui seront parfois submergées. Que du bonheur !Après avoir remonté le talus de l’autre côté du tunnel – car il s’agissait de passer dans l’eau mais aussi sous les voies ferrées – je décide de vider mes bottes et laisse Kiki continuer à remonter le cours d’eau sur 300 m encore.Néanmoins, ayant repéré une balustrade à environ 200 mètres, je décide de voir ce que c’est, en attendant Kiki : il s’agit d’un autre cours d’eau ou du même qui serpente peut-être ? (NDLR : il s’agit du Fossé de Montigny qui double la Beuvronne)Je retourne à mon point de départ au moment où Kiki revient. Suite à mes indications concernant la seconde rivière, Kiki me fait un point carte pour me montrer qu’il s’agit de la même qui a été subdivisée en 2. (cours naturel et cours canalisé)Nous retournons voir ce bras canalisé et décidons d’emprunter son passage sous la voie ferrée, qui semble plus court et qui permet de ne pas revenir sur nos pas, afin de continuer vers  » l’inconnu « .Problème: elle est aussi accueillante que l’autre bras mais son débit semble plus important et surtout, elle est beaucoup plus profonde !Tant pis ! … pas de retour arrière par le premier tunnel, ce sera celui-ci : de l’eau jusqu’au-dessus des genoux, température supportable mais vaccinations conseillées car elle n’est pas très ragoûtante… Après 30 mètres, nous arrivons de l’autre côté et vidons nos bottes. Kiki en profite pour faire un nouveau point carte pour nous situer par rapport à la voiture : nous ne sommes plus très loin.Malheureusement, sur le chemin, comme nous sommes passés par-dessus la rivière pour longer un champ, nous nous retrouvons à nouveau devant elle, mais sans pont !Ce n’est pas la profondeur de l’eau à cet endroit qui gêne, quand bien même, nous nous serions mouillés à nouveau, mais les talus de chaque côté sont pentus et piquants.Kiki arrive avec un bâton à rabattre les orties et le chemin étant tracé, nous faisons toboggan jusque dans l’eau.  La remontée est plus compliquée mais Kiki arrive à faire des « marches » dans la terre pour arriver en haut. Il m’aidera à monter grâce au fameux bâton qui a servi aux orties… recyclage !

 

A peine sortis, il m’annonce joyeusement qu’il y aura, selon le topo, encore une rivière à franchir : il est très joueur ce Kiki…Mais heureusement, un pont évite un nouveau plongeon et nous arrivons finalement à la voiture.
Il restera la moitié du parcours à reconnaître… une autre fois !Après une vingtaine de minutes, nous sommes de retour à Villeparisis.Cela aura été une bonne journée, fraîche le matin mais très belle avec des brumes sur la Marne et une après-midi fort agréable ( 20° au soleil, pas mal pour une fin septembre ), formatrice de tout point de vue, confortant l’explorateur néophyte que je suis, que rien ne vaut la reconnaissance sur le terrain quand des sorties sont à prévoir et que les cartes, bien que très pratiques, ont leurs limites.Merci Kiki de m’avoir proposé de t’accompagner, en espérant que les 5 circuits Marnourcq que tu as / vas concocter pourront se réaliser avec un maximum d’aventuriers / aventurières, même si j’ai un doute sur la dernière partie que nous avons explorée… (NDLR : voir article 580)

Mais qu’est-il sorti de tout cela s’ajoutant à quelques visites plus anciennes ?
1) Transbordement de Fresnes-sur-Marne

Il se fait soit en utilisant la Beuvronne (voir article 580)  si on fait le circuit sénestre.
Soit avec un long roulage de 2km qui part sous le pont du TGV vers l’Est puis fait un crochet nord-Est – plein Ouest, puis longe la voie ferrée pour retrouver le point de départ (rond rouge) si on a fait le circuit dextre, sans la Beuvronne, encore que celle-ci soit remontable…mais c’est fatigant !!!
De plus il restera quand même 250 m de roulage vers le Nord pour rallier la D 54 à Fresnes.
Attention, la Beuvronne n’est quasiment jamais naviguée, donc riche d’encombrements potentiels…il est prudent d’en faire un nettoyage avant la randonnée nautique ou de se doter du matériel voulu, le SecSciSer (Sécateur Scie Serpe !).

 

 

 

2) Transbordement de Charmentray

Dans le sens dextre : descente à 13% sur 80 m au niveau du petit pont sur le Canal puis portage direct (roulage quasi-impossible) sur 80 à 100 m dans un bois aéré.
Dans le sens sénestre, c’est évidemment l’inverse.
La pente à 13% est un chemin carrossable, donc roulable, mais lentement. (Pierraille)

 

 

 

3) Transbordement de Précy-sur-Marne

Il constitue une variante de celui de  Charmentray, soit en raccourcissant  le circuit du sud (Fresnes /Charmentray) soit en rallongeant ne circuit du nord (Villenoy / Charmentray)
Deux possibilités de débarquement ou embarquement 150 m en aval ou 150 m en amont de l’aire de jeux sportif.
Roulage de 120 m de portage ou roulage pour atteindre un parking.
Ensuite c’est soit un mouvement du véhicule garé près du canal, à 900 m (sauf si on a opté pour faire ce déplacement au départ) soit un roulage.

 

 

 

 

 

 

4) Transbordement de Villenoy
Très technique…
Se situe à la pointe aval de l’Île de la Chappe.
A faire dans le sens dextre !!!

Portage direct obligatoire :
60 m dans un chenal de délestage à ressauts suivis de 20 m dans un tunnel sous-ferroviaire, passage bas, suivis de 40 m en creux avec  petit pont de pierre et 2 gros arbres tombés au final !
Pas à faire avec bateaux fragiles… Canoés maniables à quatre de préférence.

5) Transbordement de Meaux

Barrage ancien infranchissable, barrage nouveau en travaux pour 2 ans et chantiers inaccessibles de part et d’autre de la Marne.
Canoë : transfert automobile nécessaire. Circuit Jaune passant devant la gare, 2 km
Le passage piétonnier par la passerelle SNCF marne/canal réclame 400 m
Kayak portage /roulage (peu commode sur la passerelle, mais faisable) 400 m
Il n’est pas facile de se garer durablement. Négociation éventuelle avec services ou entreprises riverains du Canal.
Inversement, chercher sur la rive droite de la Marne…
Ou aller beaucoup plus loin pour parkings non payants! (vers les cités Parc Frot par exemple) à 1 km environ, vers le nord.

Quant au contournement des barrages, en cas de passage Marne/Marne, le débarquement/embarquement peut se faire peu après en aval de la passerelle moderne, d’une part, et vers les silos du sud d’autre part, par la Rue Gambetta (850 m environ)
Cependant cet accès au Sud doit être vérifié peu avant…quartier avec divers travaux…

 

 

 

6) Transbordement de Poincy
Le passage par le Port du Cercle Nautique est hypothétique, n’est envisageable qu’en cas de présence des usagers…et, de toute façon n’est guère avantageux par rapport aux manœuvres sur berges naturelles, car ce sont des pontons et non des mises à l’eau pentues.
Donc, à 350 m en amont ou en aval de ce port, on peut aisément embarquer ou débarquer.
Le modèle du Sud est plus commode, et donne sur une aire de pique-nique rustique.
Dans les deux cas, 350 m de roulage/portage facile + 900 m pour rallier le pont sur le canal.
Un petit mouvement automobile est donc de loin préférable, ce qui ramène le portage à 20 ou 30 mètres seulement.
Vers le sud, une barrière est susceptible d’être fermée. Pas de barrière au Nord.

 

 

 

Transbordement de Varreddes-Sud :

Un peu au Nord de l’Île Françon.
Embarquement/ Débarquement à bien chercher (berges plus ou, moins raides)
70 m de portage direct obligatoire dont la moitié horizontale et l’autre montante dont 12 mètres à déniveler sur 15 m !
Utiliser une corde de 10 mm pour tracter/bloquer dans la partie raide.
Ce passage sert à réduire ou augmenter les circuits aval ou amont.

 

 

7) Transbordement Varreddes Nord :
Au niveau du « village parisien », aire de loisirs, on trouve un chemin remontant doucement pour un roulage de 350 m.
Puis, on traverse la route D121 et on grimpe 8m en 40 m.
Sert à moduler les circuits aval ou amont

 

 

 

 

 

 

 

7) Transbordement de Lizy-sur-Ourcq

C’est le passage le plus en amont.
Formule roulable : descendre le chemin carrossable menant à la station de pompage en 180 m puis vers la rivière Ourcq en 80 m.
Difficile en sens sénestre.

Formule directe pour bateaux solides et dans le sens dextre :
Repérer une discontinuité dans l’ alignement des frênes plantés en rive gauche du Canal, environ 120 m avant la naissance du chemin précédemment évoqué.
Cette discontinuité et repérable car c’est un charme qui a remplacé le frêne manquant.
de plus le frêne qui suit est marqué d’une balise de randonnée rose.
On peut ici descendre directement vers la Marne (pente raide au début, il faut freiner à la corde.)
Il n’y a là que 60 à 70 mètres à couvrir seulement.
Très difficile en sens sénestre…

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