Quadruplette hivernale ! Episode 1 280

Quadruplette hivernale ! Episode 1 280

1 mars 2020 Grottes Spéléologie 0

Quadruplette hivernale ! Episode 1       280

Départ samedi 16 février. Kiki me rejoint chez moi en milieu d’après-midi. Je suis presque prête et nous préparons ma petite Clio pour son séjour hivernal. Au programme, une traversée spéléologique à La Balme D’Epy dans la grotte du même nom, une descente de canyon à Rogna dans le Ruisseau des Gorges, trois jours de rando trek à partir du col de la Faucille à 1300m et pour finir une spéléo verticale jusqu’à -180m, le Gouffre des Bruyères.

Après quatre heures de route, nous parquons la voiture sur un replat herbeux qui nous servira également de zone de couchage abritée du vent. Nous nous préparons à passer notre première nuit du séjour et c’est un ciel dégagé qui nous accueille. Ce sera une nuit à la belle étoile.
C’est pour moi à chaque fois un cadeau, un moment de bonheur intense de commencer nos séjours par une nuit de retrouvailles, de reconnexion à la nature et à nos aspirations communes, de m’allonger sur un de nos confortables lits de camp, de me blottir dans mon duvet, de sentir le vent léger refroidir mes joues et le bout de mon nez, de voir les ombres des arbres et arbustes alentours se dessiner dans le ciel étincelant et calme.

7h05, le réveil sonne et, reposés, nous nous préparons pour cette première journée d’activité. C’est un véritable bazar de se préparer… Il faut bien évidemment préparer les kits avec les cordes, les plaquettes et mousquetons, sans oublier les clés de 13 et un bidon pour la nourriture et les papiers. Aujourd’hui nous allons effectuer une traversée de grotte. La Balme d’Epy se prête à ce type de visite.
Nous trouvons rapidement l’entrée du gouffre, fermée par d’une grille et nous commençons à équiper le puits Bip-bip. Après, le premier puits, une main courante et un second puits, nous rejoignons la rivière sauvage qui coule au fond d’une fissure. De petits rhinolophes s’agrippent çà et là pour mon plus grand plaisir. Nous suivons la rivière pour être sûrs de bien repérer le passage pour le trajet retour en venant de l’autre entrée, puis nous remontons en surface et prenons le chemin de la seconde entrée.


Les indications lacunaires de la topo ne nous permettent pas de la trouver très facilement, mais nous y arrivons tout de même grâce à un coup de Géoportail sur téléphone. Nous mangeons notre casse-croûte de midi et c’est parti ! L’équipement se fait sans peine et la visite est sympathique. Il est plaisant de se faufiler le long de cette fissure et de suivre le cours d’eau. La progression est le plus souvent aisée. Parfois, il nous faut monter un peu en opposition sur la paroi pour éviter les resserrements, mais ça passe !
La grotte n’est pas riche en concrétions malgré quelques draperies et stalactites mais elle tire son caractère particulier de cette roche taillée à vif par l’eau. Après presque 800m de progression, nous reconnaissons le passage que nous avions repéré le matin même.

 

La sortie est assez rapide et il ne reste qu’à retourner au puits d’entrée pour le déséquiper, ce qui est fait assez rapidement. Christian trouve quelques salamandres… Qu’ils sont beaux, ces reptiles de feu !

Le temps de ranger le matériel et nous voilà en route pour Rogna. Lieu de départ de notre seconde activité, une descente

de canyon. Alors que nous nous rapprochons de notre destination, je me rends compte que je connais la route, que je reconnais les croisements, les chemins… La mémoire a ses chemins… Effectivement, le Ruisseau des Gorges est un canyon que j’ai déjà parcouru il y a une douzaine d’année, à la même époque mais avec des températures bien plus basses. L’hiver où nous avions parcouru ces cascades, le froid les avait transformées en cascades de glace et les températures avoisinants les -15°C rendaient même l’accroche des dents des descendeurs très aléatoires… La progression avait été lente cet hiver-là, ralentie par le froid, par la recherche des amarrages, par le nécessaire soin qu’il fallait apporter aux appuis. Et malgré les précautions, j’avais chuté, les dents du bloqueur ne parvenant pas à s’agripper dans la corde et mes mains ne réussissant pas à serrer la corde glacée… Heureusement plus de peur que de mal ce jour-là, mais un souvenir glaçant… !

Seconde nuitée à la belle étoile…au cœur de la grande forêt. Vivement demain…

 

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