Rando-kayak vers Esbly 660

Rando-kayak vers Esbly 660

9 juin 2023 Canoë Randonnée 0

Rando-kayak vers Esbly     660

Un petit essai de mixage kayak/marche a été mené par un bel après-midi de juin, aux alentours d’Esbly.
Le point de départ est le petit pont du bras gauche du Grand Morin, sur le Chemin du Bac, là où un espace vert a été créé, et où on peut aisément garer un véhicule. (point jaune)

Commençons par le côté « kayak » (ou canoë)
L’affaire commence par un peu de portage. Un roulage serait possible, mais délicat car le sentier n’est guère large !
135 mètres en tout, du Chemin du Bac à la mise à l’eau, au pied de l’ancien moulin. ( tracé fin de la PR en rose)
L’embarquement peut être réalisé soit à partir d’un escalier allant jusque dans l’eau, soit d’un franc-bord dont la hauteur varie selon celle de l’eau !
On part alors dans un petit cours d’eau de 4 à 5 m de largeur, dont le débit est dépendant du cours général du grand Morin mais aussi des réglages d’un barrage placé 350 m en amont, et qui commande les deux bras de la rivière.
Ce bras gauche (tracé bleu) est plutôt agréable, mais tout dépend de ce que l’eau a charrié de ce qu’on a pu y balancer ou de ce qui s’est détaché des nombreuses petites propriétés privées qui arrivent en pente sur lui, plusieurs étant plus ou moins à l’abandon.

 

Il est donc impossible de garantir une navigation sans embâcles si on n’a pas mené une reconnaissance très peu de temps avant.
Malgré cette restriction, ce sont  deux kilomètres plutôt sympathiques qui se déroulent alors, sous une voûte de feuillages quasi-permanente, avec quelques arbres remarquables inclinés sur l’onde, une petite passerelle sans un style Gustave Eiffel, deux petits ponts de pierre, un grand pont routier et un autre ferroviaire !
On débouche alors sur la rive gauche de la Marne…55 à 60 m de largeur, entre rives sauvages, dont on va remonter le courant sur 2900 m. (tracé vert)

 

 

Ce courant est lui aussi variable selon la saison et la régulation effectuée par le Barrage de Meaux, mais jamais bien fort sauf crue exceptionnelle, et il suffit de longer la rive droite pour en atténuer sensiblement l’effet ralentisseur.

 

 

Parvenu au confluent du bras droit du Grand Morin, on s’engage sur lui, au moins jusqu’au superbe pont-canal et ses dix petites arches de pierre soit à une centaine de mètres seulement.

Là, quatre options se présentent :
1) sortir les bateaux en rive gauche puis effectuer un roulage de 800 m pour retrouver le véhicule du départ (Tracé noir)
2) Sortir les bateaux et transgresser l’interdiction de passage à tous véhicules sauf pour riverains, en allant chercher le véhicule à pied et en empruntant le Chemin du Tournant de Condé qui permet d’aller jusqu’au pont-canal, donc réduire à presque rien le portage. Mais cette formule présente un risque de voir le passage fermé par une grosse barrière quelque part, et/ou d’être verbalisé pour avoir méprisé l’interdiction. (tracé noir)

 

3) Sortir les bateaux et les remettre à l’eau sur le Canal de Chalifert. (tracé cartographique bleu de base).
La berge droite n’étant plus entretenue pour permettre un halage à la cordelle, il faut naviguer. Mais cette navigation étant interdite, il y a 800 m à parcourir illégalement…c’est à dire un pari à tenir sur 5 à 8 minutes selon le dynamisme du pagayage ! Si le pari est perdu, c’est à dire rencontrer les forces de l’ordre ou un agent assermenté des service des voies navigables, il faut s’attendre à une amende ou à devoir humblement palabrer pour l’éviter.
Ceci avec d’autant plus de risque que le nombre d’embarcations sera grand, chaque pilote étant verbalisable !!!

4) Ne pas sortir des bateaux et passer sous le pont, puis remonter 800 m jusqu’au barrage qu’il faudra franchir (assez facile car de faible hauteur) pour retrouver le bras gauche. Là aussi, le courant du bras droit est d’une intensité variable ! (Tracé rouge)
Mais l’affaire ne s’arrêtera pas là, car 300 m après la reprise de navigation, il faudra la stopper en amont du pont-canal vieux moulin car aucune des trois arches ne permet un passage, l’écoulement fontionnant en siphonnant.
Ne pas s’engager là-dedans si le courant est fort car on se retrouverait coincé sous une arche ou pris en cravate contre elles.
Il faudra sortir les bateaux en rive gauche, jusqu’au chemin de contre-halage en rive gauche du Canal, et ce ne sera pas simple !  Puis un portage de 300 m pour traverser le canal par le vieux pont en bois.

 

Dans les formules 3 et 4, il reste quand même à reprendre le petit sentier du début, sur une centaine de mètres pour retrouver le véhicule.
Tout ceci décrit la bouclage « nautique ». Soit un parcours total  de 6200 m + 2 fois 100 à130 m à pied et un portage ou deux extractions !!!
Si tout va bien, on compte environ 2 heures pour le tout.

Poursuivons avec le côté « marche ».
C’est évidemment beaucoup plus simple et surtout facilement dosable selon la longueur du parcours désirée.
On propose ici un itinéraire de 10,5 km (rouge avec une mini-variante en bleu )
Résumé :
Partir du point jaune de parcage du véhicule et remonter sur à peine 3 km la rive droite du Canal de Chalifert, jusqu’au pont des Rouazes.
Traverser, parcourir 200 m et repartir dur la droite, en rive gauche du canal.
La suivre sur 2800 m jusqu’au vieux pont de bois d’Esbly (rareté locale : pont routier en bois).

Partir à gauche, en face de ce pont sur une petite route qui devient rue puis devient chemin sur 1600 m, jusqu’au Moulin de Liarry.
Au passage, on croise l’Aqueduc de la Dhuys avec son curieux pont de siphon en chapeau de gendarme.
Au moulin, on traverse de Canal latéral au Grand Morin, canal désaffecté, barré, avec une eau stagnante très riche en végétaux.

 

Aussitôt, on part en rive gauche de ce nouveau canal, et on le suit durant 1900 m pour jonctionner avec le Canal de Chalifert.
On croisera à nouveau un pont-siphon de l’aqueduc sur ce canal !
Il suffit alors de gagner le pont routier à moins de 200 m en rive gauche, traverser et remonter 600 m en rive droite pour vretrouver le sentier du Moulin…encore 150 m et c’est bouclé !
Cet itinéraire a l’inconvénient d’être souvent assez (trop) rectiligne du fait de s’appuyer sur les berges de canaux.

Il y a quelques parties sur asphalte, peu amusantes.
Mais ceci est compensé par des tronçons très arborés, la présence de l’eau, deux petits ponts-siphons originaux.
Parcours de 2 heures environ, ne présentant aucune difficulté de terrain et quasi-horizontal !

Au final, si on enchaîne toute cela, il faut compter 4 heures au moins et ajouter les temps de préparation rangement…et déplacements routiers ! Pour SJV, disons…6 heures en tout.
Mais lectrices et lecteurs l’auront bien compris…tout n’est pas simple, peut nécessiter une reconnaissance préalable, et suppose de choisir entre le strict respect des règles et règlements ou leur petit assouplissement avec possibles conséquences légales financières…même si aucun préjudice n’est commis envers qui que ce soit !

Mais c’est une équipée intéressante et « formatrice », comme on les aime à S.J.V.
A tenter…

 

 

 

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