Le circuit Marnourcq d’Esbly 659

Le circuit Marnourcq d’Esbly 659

6 juin 2023 Canoë 0

Le circuit Marnourcq d’Esbly      659

En termes de randonnée nautique, le club SJV est confronté à sa situation dans le Bassin Parisien…peu de rivières passionnantes sans s’éloigner de 100 ou 200 kilomètres au moins, et cours dont les eaux sont plus ou moins (dés)agréables. Par ailleurs la mise en œuvre des embarcations réclame beaucoup de temps et de manipulations, et bien sûr des navettes !
C’est pourquoi de petits dérivatifs peuvent venir compenser un peu, par exemple en cherchant un bouclage, ce qui élimine les navettes.

Forcément, cela implique d’avoir une partie du circuit à contre-courant, et pour cela, n’avoir que des cours d’eau à faible vitesse devient un avantage…

Sortir du système « aller et retour » sur la même rivière est un petit défi que SJV a relevé grâce à l’existence d’un cours d’eau artificiel proche de son siège associatif : le Canal de l’Ourcq.

 

 

 

Ce dernier côtoie la Marne durant une bonne partie de son tracé, et cette dernière louvoie beaucoup, dessinant de vastes méandres qui les rapprochent à moins de cent mètres l’une de l’autre.
Il n’en fallait pas plus pour faire germer l’idée que l’on pourrait peut-être remonter ce brave canal et redescendre cette brave rivière, en opérant deux jonctions, une en amont l’autre en aval, à pied.

 

A la rigueur une seule jonction amont et éviter le portage de celle de l’aval en plaçant une voiture à l’arrivée après avoir déposé les bateaux au départ.
Ce fut réalisé sur Esbly-Isles-lès-Villenoy et en voici le descriptif « rapide »…

 

 

 

On commence par un portage-roulage de 100 m, sur une large et bon chemin reliant la maison de garde du Château de Trilbardou (centre de vacances) sur la route de Charmentray (qui borde la Marne)  au Canal de l’Ourcq, dénivelant ainsi 11 mètres positifs.
On remonte le courant sur 270 m pour passer sous un petit pont privé du parc du château, puis 200 m pour franchir celui de la D 27, et poursuivre encore 1200 m pour atteindre le modeste pont de la route de Vignely.

 

 

L’Ecluse du même nom n’est plus qu’à 100 m.
On est alors au PK 01,80. Un portage de 100 m est alors nécessaire.
Au PK 04,30 on croise la D5 après avoir longé l’aérodrome Meaux-Esbly, puis au PK 05,00 on passe sous l’imposant viaduc de l’A 140.
Il ne reste plus qu’à parcourir 400 m pour rencontrer le vannage du déversoir d’Îles-lès-Villenoy, côtoyant une passerelle supportant trois canalisations.

 

 

Au PK 05,40, on débarque pour un portage très particulier qui amène à descendre le déversoir, presque toujours à sec.
Contrairement à d’autres, cette installation n’est pas automatisée, ce qui exclut tout risque de lâcher d’eau intempestif et de submersion dangereuse.
De ce fait, il n’y a aucune clôture, aucun panneau d’interdiction.
Le portage peut-être « pur et dur », tout à la main, mais la conception de ce déversoir autorise absolument un roulage, moyennant le franchissement porté de trois ressauts, respectivement de 2,00 m,  1,30 m,  0,70 m

 

 

Le passage a une confortable largeur de 2,5 à 3 m, et est construit en dur, sol et murs.
Au-delà, le chenal emprunte un tunnel de 20 mètres qui permet de franchir les voies ferrées de la Ligne Paris-Strasbourg.
Il est surbaissé à 1 m au minimum, ce qui permet de passer en se baissant un peu, et autorise le roulage.

 

 

De petites ruptures de pentes internes sans aucune difficulté sont observées.
Les canalisations de la passerelle vue précédemment le franchissent aussi, mais sont sectionnées au-delà. Elles renferment de grosses conduites d’eau en polyéthylène, elles aussi coupées.
Le chenal se prolonge sur 25 mètres et aboutit à un petit pont de pierre , sous lequel il est facile de cheminer, le roulage restant toujours possible.
Quelques mètres après, on débouche sur le terrain naturel, avec des berges plus resserrées et pentues et le sol devient fuyant sous les pieds, on peut s’y enfoncer de 20 à 40 cm selon les points d’appui.
Le passage se complique un peu, roulage totalement exclu, il faut porter en s’assurant d’appuis soit sur les berges en restant en opposition, soit dans le lit du cours d’eau en y plaçant des morceaux de bois.

 

 

Si la Marne est haute, cette zone est ennoyée, ce qui peut finalement être un avantage, car le portage devient inutile !
On n’est plus qu’à 10 m de la Marne !
Il reste un dernier obstacle matérialisé par un gros arbre tombé, sous lequel il faut passer, ce qui reste relativement simple.
On débouche alors sur une figure en delta très empierré, dont l’extension est très dépendante du niveau de la Marne.
On est au PK 05,53 !
Commence alors la descente de la rivière, dont le courant est généralement faible.

 

Etant juste en face de la pointe aval de l’Île de la Chappe, un petit supplément est possible, si son bras mineur est navigable (selon le niveau de la Marne, là encore !). Il représente une boucle de 850 m.

 

Si on repart du delta de déversoir, on retrouve le viaduc A 140 après 600 m, au PK 06,10, où on constate une petite accélération du courant.
Juste après cet ouvrage d’art, on découvre les îles du Moulin de Mareuil-lès-Meaux (Mais…il n’y a plus de moulin !).

 

 

 

Ces deux îles ne sont séparées qu’en hautes-eaux de la Marne. Le bras mineur, en rive gauche, n’est pas continu non plus si le niveau général est bas, mais reste facile à passer avec un très court portage. Il donne une ambiance paisible sous des arbres voûtés, sur environ 300 mètres.

 

 

Au PK 08,50, on voit l’épave échouée d’un bateau en ferro-ciment brisé qui annonce l’entrée du bras de l’Île du Renard de Condé-Sainte-Libiaire.
Cette île ne mesure que 200 m, et on trouve alors peu après le débouché du Grand Morin avec son pont-canal remarquable, (1845), avec dix petites arches de pierre à voûtes en  plein-cintre. On est au PK 09,00.
Un kilomètre plus loin, la ligne de chemin de fer est retrouvée, PK 10,00

 

On trouve alors la Grande Îlette au PK 10,20…dont le bras mineur est très encombré, et praticable seulement en hautes-eaux.
Elle ne mesure que 200 m.
C’est au PK 11,20 que l’on passe sous le pont d’Îsles-lès-Villenoy portant la D5.
Au PK 12,00, c’est le débouché du bras mineur du Grand Morin.
On passe sous une ligne EDF au PK 14,00, puis sous le petit pont de la D89 de Trilbardou PK 14,80
250 m plus loin, après être passé devant l’imposante bâtisse du Château, on trouve une sortie de l’eau assez commode, au droit d’un petit bosquet, la promenade s’achève au PK 15,05.
Il ne reste qu’à sortir les bateaux, à les remonter facilement à la route, et on est à 50 m du petit parking « sauvage » au droit de la maison de garde.
Ce parcours facile pour ce qui est du nautisme, mais impliquant du roulage-portage, réclame un peu de détermination !
100 m au départ, 100 m à l’écluse, 120 m au déversoir, 100 m au final
Si tout peut être fait en portage direct, le roulage paraît tout indiqué puisque facile.
Compter 2,5 heures de pagaie, 1 heure de portages divers + 1/2 heure de pauses ou divagations diverses, soit 4 heures.
On rajoute les déplacements automobiles et les manipulations de chargement/déchargement…

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