Séjour estival de SJV… 018

Séjour estival de SJV… 018

8 février 2018 Grottes Randonnée Via ferrata 0

Séjour découv/perf. multisport et estival de Sports Jeunes Vacances.

Ce séjour estival 2012  ne dura que neuf jours en Haute-Savoie, dont presque deux consacrés aux divers déplacements…

Deux randonnées, trois vie ferrate, deux visites spéléologiques, et une visite touristique locale, le tout malgré 5 jours de pluie quasi-continuelle !
Première randonnée pour notre équipe, dès le dimanche matin ( préparatifs soignés la veille), Arâches/ Tête de Véret ( 2320 m) soit 1500 m de dénivelées cumulées. C’est nuageux, mais ça tient.


Début plutôt raide, sous bois, puis un peu d’improvisation sauvage pour recouper la piste des crêtes vers 1600 mètres, plus aisée à parcourir mais bien moins jolie, et plus lassante. Nous suivrons cette dernière jusqu’à l’objectif, avec , hélas, le triste spectacle d’une montagne littéralement défigurée par moult installations. Qu’il s’agisse des télécabines, des câbles EDF, des antennes, des canons à neige, des panneaux géants, des filets, des alignements de poteaux ou de constructions pour tous usages…il est presque impossible d’admirer un panorama ou de faire une photo paysagère de ces étendues de roches et de pré fleuris sans heurter le regard sur un ou plusieurs de ces polluants visuels.
S’y ajoute la pénible surprise de constater que, pour 3 à 6 euros, quiconque peut se faire déposer au sommet par un remonte-pente d’été, notamment les VTTistes, que divers véhicules à moteur circulent à tout va, du méga-4×4 à la petite berline, en passant par moto et quad ! On entendra même dans ce concert de moteurs des instruments originaux, tels les débrousailleuses, tronçonneuses…Pour « montagnes paisibles », cherchez ailleurs ! Néanmoins, malgré l’acumulation des pentes, il y avait une diversité de paysages et un grand panorama tous azimuts très appréciable.


Le temps se gâtant vers 17 heures, on se mettra en recherche d’emplacement adéquat, d’autant qu’il y a un besoin d’eau potable. Descente rapide vers la cabane de Véret, indiquée sur une carte âgée de 35 ans, dont l’existence n’était pas garantie…mais on la trouvera. Grâce à cet antique document, les sources sont encore localisables, et un œil averti ne tarde pas à les repérer de loin, grâce à la végétation qui les révèle. Bingo ! A 2050 m, sous une barre rocheuse sans alpage, au bas du pierrier, un superbe petit jardin « japonais », d’un vert tendre charmeur, berce un petit ruisselet d’une eau cristalline très fraîche qui semble naître de la roche toute proche. Le plein d’eau est réalisé après un discret aménagement. Pendant ce temps, l’orage s’approchant à grand coups de vent, la tente est en début d’installation ( cabane en réserve à 300 m en cas de gros ennuis…) et quelques gouttes se pointent…On se hâte…juste à temps pour éviter la première ondée. Puis, un répit permettra de s’amuser dans le ruisseau voisin, en bâtissant un mini-barrage destiné à créer un bassin d’ablutions…où les vaillants chevaliers se baigneront courageusement, presque nus, dans une eau à 8°C environ. Puis, le temps s’est sérieusement gâté, peu après une opération de visite de cabane ( au cas où) dont on a préventivement nettoyé et nivelé l’intérieur…environ 3 m x 2,5m utilisables bien que très gravillonneux. A l’abri, repas copieux et série de jeux de cartes en veillée : il pleut sans arrêt et de plus en plus fort ! La tente est un abri adapté, passant de 3 campeurs en théorie à 5 en pratique, ce qui réclame un minimum d’attention et d’organisation. Mais efficace ! 3400 grammes sol inclus pour 5 + sacs et chaussures, et tout le monde bien sec au matin, malgré un bon orage, dont les coups de tonnerre nocturnes se répercutaient contre les parois du joli cirque de pierre de Véret. Séjour estival, orage estival !

Le lundi connut un départ tranquille, avec un très joli chemin par un petit col puis en balcon, amenant paisiblement au lac de Vernant, cerné de constructions aussi énormes que laides, et où, de toutes façon tout est interdit ou presque ! Rapidement délaissé, nous enchaînons pour quitter la combe de Vernant et ses tas de ferraille par un superbe chemin de forêt à flanc de pente qui nous conduira sans gros efforts au lac de Lairon, artificiellement créé à partir d’une zone marécageuse originelle, en édifiant un terre-plein aux points bas. Il en résulte malheureusement le développement touristique, transformant la ferme typique et ses paisibles pacages en un chalet-buvette-restaurant, zone de pêche, élevage de porcs en plein air, divers véhicules, et des lignes de grillages , barbelés, fils agricoles électrifiés…
Petite pause, le dos à tout cela, et on gagne la pointe de Cupoire ( 1880 m). Les brumes s’épaississent…Nous parcourons alors un chemin amusant en ce qu’il nous livre un escargot de Bourgogne tous les 20 mètres , après avoir dépassé un groupe de touristes « encadrés » certainement fort déçus par l’absence de tout horizon  lointain.
Rencontre avec des vaches un peu fofolles, clarines incluses, passage à la Croix des sept Frères, sans aucune vue, les brumes remontent, on les touche presque de la main ! Nous redescendons au Chalet de Malatrait par une pâture gorgée d’eau, chalet repéré la veille comme susceptible d’accueillir confortablement un pique-nique en ses abords, volontairement rendus utilisables par les propriétaires absents. Fontaine d’eau non potable ( trop bas, sous un champ sillonné par des vaches..) petit abri, table et bancs, et même…parasol ! Déjeuner agréable presque à base de chair de grenouille, mais la SPA veille ! Une petite belette fournira même l’animation locale !
Nous repartons, les herbes mouillées caressent les mollets…quelques pas dans le lit d’un ruisseau réactivé apportent un peu de distraction, puis c’est la descente un peu raidillonne… on passe les chalets Sommards, celui de la Na, et retrouvons la voiture à Creytoral. Tous remontés à bord…il s’est alors mis à sérieusement pleuvoir…Souvent chanceux, SJV ! Séance de cinéma à 17h30, en prime…
Mardi, pluie, pluie, pluie. On décide alors de visites touristiques successives en vallée de Samoëns/Sixt. Une heure de voiture à peine. Cirque du fer-à-Cheval particulièrement indiqué en ce temps, pluvieux, car plus de trente cascades actives visibles, dont certaines prodigieusement puissantes. Très beau cirque, qui, avec pluie brumes et nuages a des allures de décor de cinéma américain ! Courte éclaircie. Puis cascade du Rouget, elle aussi très impressionnante ! La maison de la Réserve de Sixt étant fermée, on se rabat sur le jardin botanique de la Jaysinia de Samoëns. Très agréable, très riche d’espèces, mais notre visite sera plus détendue qu’instructive !

Une éclaircie durable semblant se profiler, décision est prise de faire demi-tour et de revenir à la via ferrata de Sixt. Equipement rapide, accès en un bon quart d’heure, et c’est parti. Terrain boueux, il faudra nettoyer un peu les semelles avant les barreaux métalliques humides. Bien sûr une paix royale nous est garantie, seulement troublée par le boucan de la gravière du Giffre, que ce dernier, en forte crue, couvre heureusement de ses grondements tumultueux dans les Gorges des Tines, juste en dessous. Une impression d’être « seul au monde », qui plus est dans un « monde à part » est alors partagée. Nous allons réaliser la grande traversée, à la fois impressionnante et quelque peu « physique », donnant de belles vues, avec le premier tiers à contre-sens, et malgré l’inexpérience de l’un de nous cela se passera très,très bien, jusqu’à la dernière échappatoire… en effet, le détecteur de sale temps, intégré dans certains cerveaux, pousse à décider d’arrêter là. Mais la plus intéressante partie fut la nôtre, dont la grande dalle, le pont de planches suspendues et une échelle bien verticale ! La dernière petite portion d’itinéraire sera remplacée par une courte pause « grignotage », pour redescendre par un magnifique chemin feuillé, et quelques passages rocheux câblés glissants avec la pluie revenue…qui ne nous quittera presque plus durant les 4 jours suivants.
Seconde séance de cinéma…mais à 21 heures !
Mercredi, malgré des prévisions pessimistes, via ferrata de la Curalla, d’autant plus intéressante que personne du groupe ne la connaît. Arrivée sous petite pluie constante…quelques hésitations…mais un groupe est déjà devant, et un couple vient d’arriver, déterminé à pratiquer. Cela emporte l’optimisme, et c’est reparti ! Equipement tranquille sous petit crachin, très joli sentier d’accès dénivelant près de 200 m, et beau parcours en traversée ascendante en perspective. Elle durera presque deux heures pour cause de groupes encordés devant, ralentissant quelque peu la progression, du coup peu fatigante. Pluie quasi constante, très fine avec passages plus… intenses !

Quelques passages un peu vertigineux, pont un peu délicat à passer…Très raisonnable, mais tout de même un ensemble un peu plus technique , plus impressionnant et fatigant que Le Mont de Sixt. L’ambiance un peu particulière du temps brumeux apporta ici un certain exotisme au séjour.
Le retour est fort aisé, sur piste carrossable, et nous rentrons au bercail. Repas tardif, repos, préparatifs divers en vue de visite spéléologique pour le lendemain, grosse raclette…

Jeudi, spéléologie, départ relativement tôt pour éviter l’affluence des groupes encadrés. Ce ne sera que la Balme, mais sûrement avec de l’eau, et en prévoyant la visite de zones où l’on ne va pas d’ordinaire. De fait, ça coule et ça ruisselle, les gours seront pleins, les talus peu glissants. Seul « bémol », les atteintes à coups de glaise projetée dégradent bêtement la cavité. L’itinéraire se déroule sans difficulté, du Portail à la porte carrée,« planche à fakir », salle de la Mariée, galerie des Titans, lac temporaire, …mais la grotte des Comitards ne sera pas accessible pour nous, les tuyaux siphonnants n’ayant pas été amorcés …ce que nous ferons pour les suivants.
Nous repartons pour la galerie des grands gours, un petit tour dans les Latomies, puis vers les Rails de boue complètement inondés, puis vers le passage des Suisses…On complètera avec les Chatières sableuses et les deux ressauts cordés en « fixe », jusqu’à la chatière « 9 », secteur particulièrement bien préservé contre les déprédations diverses observées par ailleurs, avec de superbes concrétions « caramel » ! Mais l’un de nous n’aimant guère les étroitures,- [ qui, ici, ne sont en fait que des bouts de tunnels patiemment élargis par les clubs locaux pour être aisément franchissables, mais quand même peu engageants  pour des visiteurs non initiés, et déjà assez loin de l’entrée( 800 m environ)]-, ayant choisi de nous attendre à la chatière N°1, nous décidons d’arrêter cette petite «exploration ».
Le retour sera très aisé, tout en souplesse, avec quelques photos censées être comiques au passage.
Cette cavité aura offert de beaux décors, en donnant des sensations d’explorateur dans une île où il aurait échoué, avec plein de surprises agréables éparses et parfois un peu cachées, donnant de la nouveauté et une progression esthétique, tout en con servant un caractère aventureux. La présence permanente d’eau en mouvement ou en étendues formant des miroirs apportant à la fois des jeux de brillance et des sons allègres est évidemment un élément valorisant voire rassurant.
La visite s’étant de plus complétée de quelques explications quant à sa formation, son histoire, son évolution, et révélant des décennies de travaux de spéléologues pour en étendre un peu plus le développement chaque année, la cavité prend tout de suite une dimension plus sociale…voire humaine, que des expérience de solitude dans le noir total, ou de lavage de combinaison à même le corps viennent renforcer au temps présent. La grotte n’est alors pas (plus) un milieu si hostile, et celle-ci à chaque nouveau pas tend à donner envie d’en faire un autre, et encore un autre…mais on repart.
Déjeuner tardif, suivi d’une séance de piscine péniblement ouverte, faute de clients …il pleut !
Préparatifs de randonnée, puisque la météo semble indiquer une « fenêtre » sans précipitations pour
vendredi…Soirée « crêpes maison » traditionnelle aux Carroz d’Arâches lors des séjours de SJV !

, Vendredi, donc, départ de Flaine (1600 m) vers 9 heures pour la grande Boucle du désert de Platé. Pas de pluie ou presque durant une heure, puis, elle est revenue ! Toujours optimistes, nous grimpons ferme, cette ambiance humide et fraîche ayant au moins l’avantage d’éviter le coup de chaud.
Vers 2000 m, pluie de plus en plus serrée, petit vent, nous attaquons les lapiaz de Flaine, en suivant le GR, espérant au moins gagner le Col du Colloney ( 2320 m ), car aller plus loin sous les gouttes et dans la brume n’aura guère d’intérêt. Un petit névé dès 2150 m nous offrira l’opportunité de faire un peu de marche «  glacier » en ces conditions bizarres pour l’été en plein midi…et le col sera bientôt sous nos pieds, avec des flaques gelées à l’accueil, histoire de nous rappeler qu’on est à la mi-juillet…
Il y fait frais, voire froid, et la pause ne durera que quelques minutes, changement de vêtements, barre sucrée, coup à boire…on ne traîne pas. Petite astuce des chaussettes de laine repliées en guise de moufles pour ceux qui ont les mains raidies, et nous redescendons, au moins pour fuir la bise !


Retour sans difficulté, sinon qu’il pleut régulièrement, croisement de vaches cornues peu rassurantes…puis de poneys au chômage technique faute de touristes, car on ne verra que trois personnes en 5 heures sur place, dont deux en engins de chantier et un « trotteur » des montagnes !
Si la promenade fut écourtée, elle n’en a pas moins permis la découverte des lapiaz où il ne fait pas bon marcher la tête en l’air, où l’on voit soudainement la roche s’animer de multiples petits ruisseaux miniatures qui la parcourent et viennent gargouiller dans de mystérieuses et profondes fissures. Avec les brumes et le vent, les roches prennent des aspects ruiniformes et créent une ambiance théâtrale dramatique ou de film à sensations. De petits îlots de verdure et des fleurs d’altitude ( Anémone, Soldanelle…) forment des jardinets en terrasses séparés de sombres crevasses…L’expérience du mauvais temps, de la solitude, du terrain dangereux ne fut pas inintéressante, même si tout le monde s’en serait volontiers passé ! Retour voiture…pas très estival ce temps-là !
Grosse choucroute presque à l’heure du goûter, puis activités diversifiées dont préparatifs pour la spéléologie du samedi après-midi, semi-aquatique, qui réclame quelques essais et attentions préalables…un temps fort du séjour !
Samedi, après rangements, ménage, et chambardement, ultime déjeuner sur place, nous nous rendons à Thorens-Glières, puis Usillon, pour rallier le parking de la stèle et de l’accès à la Diau.


Il y a du monde…tant mieux, c’est que ça passe ! Temps incertain, mais on peut s’équiper sans être déjà mouillés. Nous empruntons le chemin, inévitable après la passerelle de fer, et ça grimpe…de 800 à 960 mètres avec de petites bosses…pas, loin de 200 mètres à déniveler avec la salopette de néoprène, car vu le temps frais, on a décidé de ne pas se balader en slip avec le matos au bras.
C’était juste assez frais quand même, car à monter ainsi, la température interne grimpe rapidement, elle ! Beau chemin donc, avec un petit passage en vire sur un ravin et un pierrier au pied d’un grand cirque…
Et voici ce superbe porche dans cette falaise grandiose…la rivière Fillière coule bien, mais pas trop.
Personne, ce qui n’étonne pas car nous sommes à contretemps, presque tout le monde est déjà en train de ressortir. Exploration tout de suite…sans problème aucun. Nous empruntons le circuit des flèches à trois points, bien qu’ayant souvenir que ça ne mène pas à la suite attendue, mais pour tester. De fait, ce circuit conduit au lac d’entrée, dans une vaste salle obscure avec cascatelles en bancs…ça débite ! Rapide reconnaissance solitaire du fond et retour à la bifurcation pour repartir dans l’autre voie, qui mène aussitôt au grand lac temporaire et ses gros rochers immergés.
Le câble de passage aérien est bien entamé sur la roche d’appui, et la suite câblée s’annonce difficile pour certains qui risquent d’y passer beaucoup de temps…décision de franchir par l’eau, avec cordage de suspension partielle, mais, pas de chance, le dernier groupe en retour tombe justement là !
Attente donc, puis passage très facile comparé aux efforts monstrueux dépensés par l’autre équipe.
Nous franchissons l’entre-deux roches, la chaîne ascendante, la grande échelle courbée, la seconde échelle, et la belle vire de la Carène, qu’il conviendra d’équiper malgré le passage aisé ( mais très exposé) semi-circulaire, puis la grande échelle en inox…la suite, belle et sans encombres, nous verra remonter la rivière qui coule abondamment jusqu’à la Soufflerie, que nous atteindrons à l’heure fixée pour le demi-tour. L’oubli de l’appareil photographique sera regretté par beaucoup, car il y a eu vraiment de nombreux passages intéressants, à la fois pour la technique, l’esthétique, la gestuelle, mais les souvenirs resteront bien dans les têtes. Retour au moins aussi sympathique que l’aller, très beaux paysages souterrains, ambiance sauvage, parfois mystique, puissante cascade ronflante, passages en vire chaînée ( cavité fort bien équipée ), chute d’eau du plafond, grande laisses translucides, vasques en « aquarium », jeux de couleurs de roche, marmites, gros piliers massifs, conduites forcées, méandres en faille…, énormes blocs en disposition chaotique, situations diversifiées, progression peu salissante, bref, la cavité idéale où presque tout le monde se fait plaisir sans effort ou appréhension excessifs.

Une sensation d’être pionniers dans l’inconnu d’une cavité exotique, dépourvues de tags, de dégradations, de salissures, aux allures de canyon, malheureusement très peu concrétionnée…on ne peut pas tout avoir ! Sortie 20 heures passées…et…il pleut ! Retour sentier, photos de consolation, grand bazar pour se déséquiper + change vestimentaire sans trop se mouiller, et c’est le départ pour la suite des aventures, car on n’est pas encore couchés, et ce soir, c’est du bivouac sous abri à trouver, de nuit ! Ce sont les joies du séjour SJV : on doit se débrouiller !
On file au village pour un abri sommaire de dîner, vers 21h 30. La suite de nuit, au GPS, pour gagner Léaz, et surtout Fort-l’Ecluse, notre objectif de via ferrata pour demain. Recherche d’abri…que voici bientôt sous forme d’un mignon lavoir carré offrant juste 5 belles places abritées. Bivouac agréable, vite installé, vite rangé, et où le bruit de la route peu éloignée finira pas s’estomper.
Dimanche, dès 8h30, les via ferratistes attaquent la falaise de Fort l’Ecluse. Pas très longue, peu difficile hormis de vagues passages en léger dévers, mais dénivelle quand même environ 150 m pour 400 m de câble. Avec beaucoup de photos , et sans pluie ( oui, ça arrive !) 1h30 suffira. Petite visite du fort supérieur (extérieur), redescente par le sentier en lacets sous les arbres. Cette via-ferrata, placée sur notre itinéraire, mérite l’arrêt est la pratique…Plutôt agréable, avec une situation originale donnant une illusion de conquête(pacifique) du fort, avec un paysage changeant au fur et à mesure de la progression, rivière, chemins de fer, villages, petites montagnes proches…puis toute la vallée. Petit bois sympathique, murailles, aperçu dans les souterrains, fleurettes disséminées…pont de singes facile… dommage qu’elle soit un peu « courte « ! La pratiquer sans gants nous procura une facilité appréciable. Reprise de route vers 10 h30. Encore pas mal de pluie intermittente sur les 450 Km à faire, sans aucun incident ni aucun encombrement routier. A domicile à 19h30, diverses pauses incluses.

Comme régulièrement rappelé, SJV veille à ce que les séjours puissent contenter au plus , au mieux, un maximum des participants, ce qui suppose soit des groupes homogènes quant aux goûts et capacités, soit des activités montées en parallèle lorsque l’homogénéité n’est pas possible, permettant quand même aux plus aguerris de se faire aussi plaisir sans devoir se cantonner en permanence au niveau des débutants. Par ailleurs, le respect maximal de l’environnement, le coût minimal à supporter par les adhérents, et la densité des activités lointaines restent les fers de lance  de l’association, cela depuis sa création sous forme non-déclarée en 1977, puis déclarée en 1984 puis fédérée FFS en 1994.
Cette remarquable stabilité philosophique, économique et politique est le gage de son identité, inspirée à la base de la, « philosophie » de Gandhi, reprise par l’économiste Schumacher :« Small is beautiful ».
Faire beaucoup de choses avec peu de chose, c’est effectivement le vécu du club, à partir de ses moyens humains, qui, eux, sont grands, et ce séjour estival une fois encore réussi envers les conditions climatiques en a été une expression renouvelée.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *