TGRLIFRA 3A 782

TGRLIFRA 3A 782

3 février 2025 Randonnée 0

TGRLIFRA  3A          782

 

 

La TGRLIFRA  est la Très Grande Randonnée LIttorale FRAnçaise, une promenade pédestre de quelques milliers de kilomètres sur la côte manchoise puis atlantique, avec quelques particularités…

– le parcours suivi est préférentiellement et autant que possible, au plus près du flot, quel que soit le niveau de marée.

 

Bien entendu, il peut arriver que des structures artificielles interdisent tout passage pédestre, que la marée haute rende impossible un franchissement durant des heures, ou qu’un arrêté municipal, préfectoral, voire ministériel déclare un passage illégal.

 

 

– le randonneur, la randonneuse, sont autonomes,  sont donc indépendants de tout commerce, mais susceptibles de quémander de l’eau potable si aucune source ou fontaine n’est accessible durant leurs étapes. Bivouac systématique.

 

 

 

– L’impact écologique est réduit au maximum, donc pas deux véhicules pour les navettes…ouvertes à l’auto-stop ou transports en commun locaux, selon les cas
– Equipe de 1, 2, 3 ou 4 personnes au maximum.
– étapes calibrées à 25/30 km en moyenne, conditions rustiques, portage minimalisé.

 

 

Cette activité ne pouvant être menée en continu (estimation à 100 journées de la Belgique à l’Espagne) car nécessitant une trop importante disponibilité, elle est menée selon un séquençage chiffré, chaque séquence (Ici la troisième) étant composée d’étapes lettrées…(Ici la première : A )

 

 

Les points kilométriques maritimes (PKM) sont comptés depuis la frontière belge, en suivant le trait de côte majeur. Il peut donc y avoir des longueurs non parcourues à pied du fait d’obstacles incontournables.
Les parcours pédestres sont comptabilisés en kilomètres effectifs, (PK) qui diffèrent régulièrement des PKM du fait d’incursions dans les terres ou dans les villes et villages.

 

Etape 3A : du Bois de la garenne de Berck  à Quend-Plage         (PKM 145 à 167)   (7 ème étape générale)

Après 4 heures de route la veille au soir, et une nuit abritée près du Centre Hippique Henson des Molières de Berck, le départ est à 9 heures pour une trace qui sera volontairement courte afin de se terminer en un lieu « auto-stoppable » : Quend-Plage.
Les chevaux Henson sont au rendez-vous, et le chemin du Paragon (Monture cannelée en acier des anciens parapluies) mène rapidement à celui des Pourrières (Monticules formés par un remaniement des dunes originelles).
A l’origine, ce large chemin, très emprunté par les cavaliers, menait directement à la mer, mais il est à présent quelque peu dévié pour contourner un espace de protection dunaire.
Cet espace, laissé à lui-même depuis quelques années, présente des avancées dunaires dans les arbres, et ces derniers sont souvent déformés, couchés, brisés, puisque non entretenus.
Parvenu sur l’estran, PK 1,5, on découvre le nord de la Baie de l’Authie, très vaste, de l’ordre de 20 km²…

 

Une immense plage est alors à fouler jusqu’à atteindre de Bec de Perroquet, l’avancée dunaire du Bois de la Garenne Nouvelle. (PK 3,6.)
De là, on peut longer les Mollières salées  jusqu’au site de la Madelon, reprenant alors le GR 120 pour un temps.

 

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Cette partie présente la particularité d’être inondable à marée haute de coefficient supérieur à 80/90.
On y côtoie 13 mares à huttes, lesquelles peuvent alors devenir de petites îles vertes !
La Madelon offre une auberge éponyme, un petit parking (payant, même l’hiver !!!), des poubelles et des toilettes, en sus d’un point d’eau potable (sauf l’hiver !)

 

 

On y trouve aussi une création sculpturale à base de cannettes recyclées (mais témoignant du comportement irrespectueux de l’environnement, ces cannettes étant celles rejetées dans la nature aux environs !) ainsi qu’un  plan et panneau d’information générale, avec un ponton d’observation des environs.
 Le tout sous caméra pivotante 360°…On est au PK 7,4.

 

 

Après une petit pique-nique, la suite longe à nouveau les Mollières salées et quelques mares, sur un terrain très mou et spongieux, avec aussi quelques passages inondables, et une paysage de « marécages » ras, garnis d’une végétation de shorre verdâtre à grisâtre un peu monotone, heureusement animée d’envols d’oiseaux sporadiques, sensation renforcée ce jour-là par un ciel grisonnant et bas.

 

La traversée de l’Authie est alors possible à pied, à cheval ou à bicyclette, du fait d’une passerelle moderne (et coûteuse…) monopièce en acier.
On est alors au PK 10,5. La rivière est plutôt active, avec un bon courant, au point q’un passage est interdit à la navigation.

 

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C’est alors un chemin comparable au précédent qui va longer la limite sud de la Baie, et ce sont environ 50 mares ici réparties…le gibier d’eau n’a qu’à bien se tenir lorsqu’elles sont toutes en action de chasse, ce qui, heureusement, semble ne jamais être le cas…ouf !
Cette partie paraît assez longue, là encore par mauvais temps et en hiver, mais nul doute que cela soit bien différent en belle saison.
On parvient alors à un angle de la Maison Pronnier, avec une stèle et un observatoire. PK 17,3.
A cet endroit, on peut soit suivre encore le bord de marais pour passer la pointe de la Dune Blanche, soit diversifier le cheminement et le paysage en allant tout droit sur le Sentier des Pêcheurs, ce qui paraît préférable.Ce sentier est en effet fort différent, zigzagant dans une abondante végétation dunaire mêlant petits espaces herbus et fourrés épineux, le tout dans un site formé de monticules sableux adossés les uns aux autres, et qui procure un bien-être fou durant 1500 mètres de promenade !

 

 

Ce chemin amène à débarquer sur une plage (PK 18,8) qui peut découvrir plus de 2 à 3 km selon les marées, et qui conduit jusqu’à Fort-Mahon au PK 21,2.
Cette localité présente typiquement le visage d’une ville désertée l’hiver, avec 700 m de quai longé de barres immobilières, peu agréables.

 

On peut alors observer un chantier hivernal récurrent consistant à entasser des milliers de tonnes de sable en avant des dunes et des habitations pour retarder l’érosion marine. Mais les apports de la veille étaient déjà en partie rognés…que le tracto-pelle n’avait pas encore déposé la suite !

 

Rapidement dépassée, le prochain village sera Quend-plage, encore pire…Une ville morte ! PK 23,0.
C’est le lieu choisi, malgré la courte distance du jour parcourue, car le seul offrant de réelles chances d’un retour en auto-stop avant le Crotoy…à 15 km !

 

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Commença alors la quête d’un véhicule avec bienveillant conducteur… il n’est que 15 heures.
Au PK 24,5, après avoir rapidement visité la chapelle moderne Notre-Dame des Pins, et abordant le faubourg, un brave homme transporteur de quad à réparer m’invita à monter à son bord pour me conduire à Quend-ville, au bord de la D940.

 

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Il multiplia  ainsi par 10 ou 20 mes chances de trouver un véhicule vers Berck.
Moins d’un quart d’heure plus tard, nouvelle prise en charge par un jeune homme « taxi-de-famille », d’origine indienne, comme il s’est lui-même défini, et qui me déposa…à 10 mètres de la voiture !
Comme cela arrive assez souvent, lorsque la destination formelle du conducteur n’est que peu éloignée de celle de l’auto-stoppeur, pour peu qu’une discussion sympathique se soit développée durant le trajet.
Petit changement de chaussures (car mouillées, bien sûr…) et retour à Quend-plage en passant par le Village-vacances local, totalement désert malgré ses dizaines de bungalow coquets nichés dans la pinède.
Une promenade circulaire dans la petite ville ne fit rencontrer que quatre personnes en une heure… PK 28, au final, avec coucher précoce, pour une nuit fraîche à – 1°C, qui ne sera légèrement perturbée qua par une visite de routine des gendarmes vers 21h, lesquels ne demanderont même pas d’ouvrir le véhicule, ne poseront aucune question, ne diront rien !!!

 

Il faut dire que le véhicule trônait seul au beau milieu du seul parking gratuit de 200 places (6 mois par an seulement) de la ville…facile à repérer donc !
Ainsi s’achève l’étape A de la séquence 3,   28 km. PKM 167.

 

 

 

En bleu, marche littorale.
En noir marche urbaine + autostop N°1

En rose, auto-stop N°2

Rose + noir : retour véhicule. (22 km)

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