Une « Randouvrière » S.J.V. 717

Une « Randouvrière » S.J.V. 717

10 janvier 2024 Randonnée 0

 

Une « Randouvrière » S.J.V.        717

Une randouvrière est une marche ou une randonnée thématisée, comme il existe des randonnées-dessins, des randonnées-gastronomiques, des randonnées historiennes, des randonnées botanistes, des randonnées de dépollution de sites, etc.
Le thème en question est donc « ouvrier », axé sur un petit travail d’intérêt général, le plus souvent orienté vers une valorisation d’un parcours ou d’un point de parcours.

Ce travail, entièrement bénévole bien sûr, est souvent « jardinier », « terrassier », « baliseur », « pontonnier », …

En l’occurrence, il s’est agi, pour cette randonnée de 11 km, de consacrer 1 à 2 heures de travail manuel et corporel à rendre à un tunnel âgé de deux siècles son aspect et sa praticabilité d’antan.
En effet, cet ouvrage d’art ayant été délaissé (par les randonneurs) une bonne décennie pour cause d’encombrements végétaux des chemins de desserte suite à une petite tempête abatteuse d’arbres, s’est trouvé de plus en plus envahi de branchages, feuilles mortes, en sus de pierres et de terre qui s’y trouvaient déjà. Presque « oublié » déjà !

 

 

 

 

Une première intervention de SJV avait rétabli le passage raisonnable des marcheuses et marcheurs, y compris des « séniors », dans les chemins, des deux côtés de cet ouvrage qui se trouve être un tunnel piétonnier passant sous un canal !
Une seconde intervention d’une équipe de deux bons « travailleurs » avait dégagé une entrée du plus gros des éboulis et installé une planche de blocage à usage de marche d’escalier
Une troisième semblable à la seconde mais pour l’autre entrée, avec trois marches cette fois.

 

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Enfin, la dernière, qui motive cet article, eut pour objectifs :

  • de créer quelques marches en pleine terre dans un talus raide, difficilement abordable par temps de pluie, très glissant.
  • de dégager les terres sédimentées et tassées par des milliers de passages humains et animaux, d’un caniveau central pavé de grès, de sorte à le ramener à un état proche de l’originel, à quelques déformations près liées à l’usage séculaire.

 

 

 

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C’est une petite équipe de quatre personnes qui œuvra ce jour-là, dans la joie et la bonne humeur, avec un pain au chocolat pour conclure ! Il en est résulté un très beau tunnel de 1810, dont on peut admirer désormais le pavage du sol, mis en valeur par le reste de la construction tout en moellons de calcaire dur formant une belle voûte.
Ce petit tunnel de 35 mètres, largeur 80 centimètres et hauteur de 1,7 m au mieux, est maintenant rendu à l’usage par le public des marcheurs, coureurs, randonneurs, voire vététistes (mais une issue n’est pas commode à franchir en vélo porté) ou par les pêcheurs qui désirent changer de rive.

 

 

 

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Occasionnellement, il ferait un bon abri en cas d’intempéries fortes de courte durée, pouvant accueillir plus de cinquante personnes côte à côte (on imagine la scène !!! ). Mais seulement 2 à 4 places assises non au sol !
Les sentiers qui y mènent ou en partent sont actuellement encombrés de plusieurs arbres tombés en travers, mais qui n’empêchent pas le passage de piétons en pleine possession de leurs membres locomoteurs, n’amenant qu’à se baisser un peu ou à les enjamber, ce qui anime agréablement la marche.
Ils sont de type « chemin creux », bien végétalisés, bien fleuris au printemps, abrités du vent et du soleil, et, bien que courts ( environ 70 mètres de part et d’autre), sont plutôt sympathiques et dépaysants.
Il existe à l’entrée Est une ancienne pancarte en acier émaillé qui parle de danger d’éboulement, mais c’était une anticipation relative à la carrière elle-même, car le tunnel est en excellent état, il n’y a aucun danger à traverser.

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Le sentier à l’ouest débouche sur la berge de contre-halage (rive droite), celui à l’Est débouche en lisière de grands champs si on va tout « droit » ou sur la berge de halage (rive gauche) si on décrit la courbe ascendante dans laquelle les marches de terre ont été creusées ce jour-là.
Nous fûmes très contents d’avoir redonné à cet ouvrage d’art sa figure conforme au passé, et d’avoir contribué à la valorisation du patrimoine construit local, tout en lui rendant sa vocation de service piétonnier pour le loisir des usagers d’aujourd’hui.
Participation constructive vers la communauté des randonneuses et randonneurs.

Rien n’interdit d’avoir en ce lieu une pensée émue à l’égard des centaines d’hommes et de femmes qui passèrent par là deux à quatre fois par jour, très tôt et très tard, qu’ils aient été carriers ou champignonnistes…

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