Déculottage sur pont de singes 503

Déculottage sur pont de singes 503

16 février 2022 Via ferrata 0

Déculottage sur pont de singes           503

Si l’intitulé peut donner à penser aux libertins et libertines, ou encore à la fessée punitive des enfants désobéissants désormais illégale, il s’agit ici d’un sujet GRAVE, propre à une situation que l’on espère rarissime, mais bel et bien vécue et donc potentiellement à vivre !
Cette situation est celle d’une personne qui voit son cuissard descendre de sa taille et gagner ses genoux voire ses pieds à chaque nouveau pas ou tentative de pas.
Comment est-ce possible ?
C’est le résultat d’une conjonction de facteurs qui, pris un à un, n’ont rien d’exceptionnel.

  1. Cuissard insuffisamment serré initialement
  2. Cuissard installé sur une couche de vêtement facilitant le glissement (K-Way par exemple)
  3. Passage durant lequel les longes ne sont aucunement tendues (câble bas)
  4. Charges appliquées sur les côtés du cuissard, dans les porte-matériels (Poulie double, sangles, mousqueton mobile…)
  5. Posture et gestuelle amenant à réduire le volume bassin-fessier et à se « dandiner »
  6. Conformation corporelle mince, bassin étroit…
  7. Frottement sournois des boucles de réglage amenant un desserrage discret de la sangle abdominale du cuissard.

Est-ce que toutes ces caractéristiques peuvent s’additionner simultanément ? Eh bien, OUI.
Notamment sur un pont de singes à 2 ou 3 brins lorsque le câble sécuritaire « ligne de vie » est peu tendu car avec les longes dessus, le cuissard peut tomber aux genoux.
On imagine alors sans mal que la sécurité n’est plus du tout assurée en cas de chute, la personne se retournant tête en bas et, au mieux, retenue par les pieds dans les sangles de cuisses.
Mais aussi que sa mobilité devient très difficile puisque entravée.
Ces contextes « pont de singes  » ou « poutrelle » qui font qu’en cas de chute il n’y a pas d’appui pour remonter et que le corps peut facilement se retourner puisque entièrement dans le vide sont particulièrement dangereux si le cuissard vient à glisser ainsi.

 Si, dans l’expérience vécue, le via ferratiste a pu remonter peu à peu son cuissard jusqu’à atteindre un endroit plus stabilisant et le resserrer au mieux, il aurait pu en être tout autrement pour lui…
La conclusion immédiate fut que l’usage des harnais ( c’est à dire cuissard et torse) qui a prévalu chez SJV depuis trois décennies est une sage précaution, d’autant que quelques autres petits avantages peuvent s’ajouter, notamment disposer d’un bloqueur de poitrine, ou pouvoir aider en exerçant une traction du haut.
Si l’on dispose déjà de cuissards, l’adjonction d’une petite sangle de torse, à petit coût, pourrait bien se révéler très précieuse un jour ou l’autre…

Pour autant, il reste fondamental de bien serrer les sangles du cuissard…les trois…2 pour les cuisses et une pour la taille !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *