Entraînement physique pré-Gouffre Berger 225

Entraînement physique pré-Gouffre Berger 225

29 juillet 2019 Spéléologie 0

Entraînement physique pré-Gouffre Berger   (Région « A » de l’Est)  (L’aspect « psychologique » y est aussi…)

Comme le font ressortir de nombreux articles, comme le conseillent beaucoup de gens ayant visité cette remarquable cavité, comme l’avertit le CDS 38, s’engager dans le Gouffre Berger suppose une compétence technique et un état de forme corrects.
Nous ajoutons ici que pour des spéléologues seulement « occasionnels », et/ou qui n’ont pas une pratique sportive soutenue par ailleurs, un entraînement préparatoire est une sage précaution, pour profiter au mieux du gouffre, d’une part, pour s’éviter des désagréments et déception d’autre part…d’autant que le déplacement réclame quand même un investissement en temps et en argent non négligeable !

Pour les pratiquant(e)s de l’Est francilien, nous conseillons une formule qui allie la plupart des composantes de cette incursion, et qui permet de mesurer sa capacité à tenter et réussir l’aller-retour à – 1000 minimum. (Bien que cet objectif ne puisse être le seul valable, car un A/R à – 650 est déjà une très belle course, par exemple !)
Bien évidemment, dans une telle entreprise, on ne peut vraiment dissocier le « physique » du « mental », et cet entraînement suggéré de l’organisme travaille aussi la tête…

  1. entraînement aux progressions verticales sur cordeLa course envisagée pour – 1000 totalise à peu près 500 m de verticalité sur corde avec une palette de puits et ressauts allant de 5 à 45 mètres. Nous suggérons donc un entraînement séquencé, supposant de disposer quelque part d’une verticale équipable de 40 m minimum ( Puits de carrière, Spéléodrome de Bondy, viaduc désaffecté, ou autre structure accessible dans le genre…).
    Fort de cet endroit, y pratiquer durant huit semaines, une fois par semaine au moins, une série de descentes/montées avec conversion, en commençant pas un cumul de 200 m, réalisé par un ensemble  5 + 10 + 15 + 20 à répéter 3 fois ( 50 m x 4 = 200), puis en augmentant de 50 m à chaque fois ainsi que de 5 m le « top » séquence.
    Soit : [5 +10 + 15 + 20 ] x 4 + [25] x 2 = 250
    puis : [5 + 10 + 15 + 20 + 25 ] x 4 = 300  puis [5 + 10 + 15 + 20 + 25 ] x 4 avec 2 x 30 en plus = 360  puis [5 + 10 + 15 + 20 + 25 ] x 4 avec 2 x 30 + 35 = 395
    Puis [5 + 10 + 15 + 20 + 25 + 30 + 35 ] x 3 =420 ,   puis  [5 + 10 + 15 + 20 + 25 + 30 + 35 ] x 3  avec 40 en plus = 460 et enfin la même séquence avec 45 encore ajoutés et on est à 505 mètres…
    Bien sûr, il ne s’agit là que d’un montage chiffré, toutes variations sont autorisées ! Le principe est dans la diversité des longueurs et dans une somme de 500 en fin de programme.

 

2- Test d’aptitude globale

               Le Berger ne compte pas que de la verticalité sur corde, bien sûr, il faut considérer environ 500 m à déniveler sur des pentes plus ou moins rocailleuses, et un parcours développé d’environ 3000 m. Par ailleurs, le temps moyen estimé, sans courir, avec un sac à porter, est de l’ordre de 15 heures sous terre.
Pour se « tester » quant à cette réalité, nous proposons une sortie à la Carrière du Village de Savonnières-en-Perthois.
L’objectif est de cumuler deux ateliers, l’un au Gouffre de la Sonnette, l’autre à la Descenderie de la Belgique.
Le premier consiste à équiper les deux entrées de la Sonnette, puis à parcourir le circuit complet entre elles, cela 16 fois de suite, 8 fois dans un sens  et huit fois dans l’autre…cela représente environ 500 m de dénivelée et 1500 m de déplacement développé, dont 8  x puits de 30 m, 8 x  puits de 20 m et 8 x des « ressauts » de quelques mètres en descente et en montée, avec 16 fois un peu d’efforts dans le boyau d’entrée N°2 et environ 800 m de marche ou 4 pattes pour les jonctions.
Le second consiste à revenir à la grande descenderie de la Belgique et la gravir/descendre 20 fois de suite…soit environ 500 m de dénivellation dans les deux sens 

Le premier exercice peut réclamer environ 8 à 10  heures d’efforts et le second environ  3 heures, et si on y ajoute le temps d’équipement/déséquipement et les temps d’approche, on avoisine 14 heures sous terre…en mimant assez bien ce que contient le parcours du Berger (seuls les passages sur mains courantes y sont minorés).

Lorsque ces deux préparations-tests sont positives, on peut s’estimer capable de vivre le Berger assez sereinement, même si, dans une telle aventure, rien n’est jamais acquis à l’Homme…

Bon courage !

Et…à bientôt au Gouffre Berger, peut-être ?

 

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