Nanou équipe et visite le Petit Siblot 501

Nanou équipe et visite le Petit Siblot 501

15 février 2022 Non classé 0

Nanou équipe et visite le Petit Siblot      501

           Mimi, mon équipière !

Dans le cadre de sa préparation au Berger 2022, Nanou s’est embarquée dans un séjour de 48 heures, à base de randonnée dénivelante, de via ferrata et de canyonisme, avec un rythme raisonnable, mais aussi un enchaînement soutenu.
Pour la phase « spéléologie », la cavité initialement retenue était le Gouffre des Bruyères, mais il a fallu y renoncer car beaucoup de pluie dans les heures précédant la visite prévue, et ce n’est pas une cavité à fréquenter quand le ruisseau intermittent qui s’y jette se met en charge…

 
Il fallut donc se replier ailleurs, et le gouffre du petit Siblot fit l’affaire, mais avec un aménagement particulier :   le parcourir totalement trois fois de suite, sur l’itinéraire classique.
Sur ces trois fois, Nanou devait équiper de A à Z puis déséquiper. Mimi la secondait.
Voici l’histoire vue sur le plan purement technique de l’équipement…ou presque !

L’ENTREE

Bien qu’il existe une entrée ne nécessitant aucun équipement, mais pas très agréable car souvent terreuse et collante, et même encombrée de feuillages et branchages, Nanou opte pour l’entrée verticale.
Cette dernière est barrée par une solide grille horizontale qu’il faudra relever lorsqu’un minimum de sécurité aura été assuré.
Plusieurs versions sont possibles.
– Partir d’un arbre, au plus haut possible et venir fractionner dans l’embouchure car il s’y trouve une plaquette à demeure. C’est peu commode car l’entrée est relativement étroite.
– Partir de l’arbre le plus proche et le plus haut possible et installer une déviation sur le haut de la grille, elle-même solidement amarrée en arrière sur un  autre arbre ou sur une grosse racine, ou une ganse nouée, pour centrer la corde de descente
– Installer un amarrage grand « V » entre les deux arbres, centré lui aussi.

Nanou opte pour la troisième formule, et va installer deux sangles haut placées, en étranglant les troncs. Puis, elle préfère effectuer un nœud de huit sur longue ganse de sorte qu’il se place à l’aplomb de l’entrée, plutôt qu’un « Bunny » géant, très consommateur de corde.
De ce fait, plaçant le nœud le plus haut possible, il apparaît facile de s’installer ou de se désinstaller, d’autant que l’on peut démarrer ou débarquer assis, une fois longé (e)?
Nanou veille bien à pré-serrer ses nœuds, brin strangulateur proximal de l’amarrage, et viroles de mousquetons vissées sans excès, bec vers le haut. Bien évidemment la corde est dotée d’une paire de nœuds terminaux, bien qu’ici la corde soit bien plus,longue que le vide à franchir.

LE PALIER SUPERIEUR (VESTIBULE)

Un brochage apparaît, permettant une main courante amenant à la tête de puits en contournant une arête
Nanou réalise un premier Bunny de départ de main courante, puis nœuds Papillon sur  mousquetons suivants et un second Bunny en tête de puits. Elle veille à doter ce dernier d’un mousqueton dit « de confort », positionné dans chacune des deux oreilles.
Cette descente est très vite interrompue par l’exigence d’un fractionnement.
Il nécessitera seulement un amarrage, réalisé avec nœud en huit gansé, avec mousqueton de confort car les appuis de pieds sont latéraux et faits pour les « grand(e)s ». Il était opportun de confectionner une pédale de corde, qui aurait facilité le franchissement.

 

 

LA SALLE SUPERIEURE et le BOYAU
Une vingtaine de mètres plus bas, une paire de broches laisse à penser qu’une descente directe d’un grand éboulis est possible mais Nanou préfère effectuer un crochet passant pas une zone bien concrétionnée.
Une seule broche sera donc utilisée, la progression horizontale qui suit sur quelques mètres ne posant aucun problème.
De fait, plusieurs paires de « Spits » ont été posées à divers niveaux sur de très gros blocs.
Un nouveau « Bunny » apparaît, et vingt mètres peuvent être descendus en appui facile, moyennant deux fractionnements anti-frottement et qui permettent d’étager les utilisateurs .
Une courte escalade est alors facilitée par une corde posée en permanence, permettant l’accès à un boyau tortueux de quelques mètres, agrémenté d’un ressaut peu aisé à franchir.

LE BALCON et son PUITS
On donne sur une superbe salle, avec d’imposantes concrétions.
Une première paire de broches très en arrière détermine le départ de la main courante, dont la suite sur palier nécessitera quatre mousquetons avant la tête de puits . Tout cela à base de nœuds « Bunny » ou papillon ou Huit gansé.
La tête de puits, installée très haut créant un facteur 2, il faudra avoir recours à un « Faux facteur deux »
7 à 8 mètres plus bas, les pieds sont au sol et permettent une belle visite de cette salle.

 

 

LA GALERIE SUPERIEURE
Cette petite galerie est richement décorée, et surtout protégée par son accès difficile, donc bien moins abîmée et salie.
De par le passé, sans être muni d’une échelle ou d’un mât d’escalade de quelques mètres, il fallait grimper le long d’une paroi bien concrétionnée et user des amarrages naturels relativement nombreux pour s’assurer, ce qui avait pour grave inconvénient d’exposer tout cela aux coups de bottes et aux mains très sales.
Actuellement, un ou une bénévole ou plusieurs ont doté la paroi opposée, en roche brute nue, de quelques chevilles « Spits » qui permettent de poser une main courante pour atteindre un balcon, d’où la suite est aisée.

 


Nanou va devoir s’y mettre, et dès la première plaquette, c’est un peu difficile, car elle est très haut placée et quelques rochers empilés ne suffiront pas…donc une courte échelle entre équipiers et le tour sera joué !
La suite sera réalisée sans aucune erreur, bon choix de plaquettes, bonne orientation, bon placement de mousquetons, bien virolés, nœuds appropriés, tension satisfaisante…auto-sécurisation de l’artiste correcte, et finition sur une jolie colonne bien sanglée à sa base, aucun risque de dégradation.
La visite apportera quelques petites récompenses visuelles. Il y a plusieurs petits départs tentants mais rapidement impénétrables pour un corps humain d’adulte.

 

Bien évidemment, tous les équipements seront déséquipés par elle-même, gestion complète du sac en prime.
Cordes utilisées (indicatif) : C 20 puis C 45 pour bien assurer en continu, C30 toboggan (facultatif si risque pris) C20 au final
Pour La galerie supérieure, C20.
4 ou 5 sangles et 25 mousquetons, en gros.
Les lectrices et lecteurs désireux de davantage de détails peuvent se référer à notre article N° 048.

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