Randonnée nautique d’hiver 629

Randonnée nautique d’hiver 629

22 février 2023 Canoë 0

Randonnée nautique d’hiver     629

Une préparation soigneuse est indispensable pour une randonnée nautique, surtout si elle vécue en solitaire, comme c’est le cas dans ce récit.
Solitaire car il s’agit d’une randonnée de reconnaissance…ce qui peut demander bien plus de temps que prévu, amener à connaître des déconvenues, des reculades forcées… et donc qu’il vaut mieux ne pas risquer de décevoir ou dégoûter des équipiers, surtout s’ils sont peu aguerris à ce genre d’activité hasardeuse…et on est quand même en février ! Eau froide…air froid…
La préparation donc, concerne le nécessaire pour les déplacements routiers, les déplacements pédestres qui peuvent se compter en kilomètres, les déplacements  en kayak sur l’eau comme sur terre, les tenues vestimentaires successives, les éléments de sécurité, les cartes annotées, l’appareil photo, le pique-nique…etc.
Ceci réclame une bonne heure…
Après quoi, il faut charger l’embarcation (ici 29 kg, 4,5 m x 0,65 m x 0,30 m ) sur les barres de galerie et tout bien fixer, sans oublier le chiffon rouge tout au bout !
Départ 9h45, objectif : écluse de Saint-Jean-les-deux-Jumeaux
Passer par Meaux à cette heure-là est un vrai plaisir j’arrive à 10h25.
Une petite visite à pied pour repérer un endroit où embarquer ne sera pas trop périlleux, car les berges sont fort pentues. Désert total, écluse automatique.
L’ensemble barrage/écluse est assez impressionnant, près de 100 m de largeur, avec une petite chute suivie d’un beau remous bouillonnant !

Redémarrage automobile pour gagner un parking rustique mais très pratique, presque sous les fenêtres d’habitations, et mise en place de tout le matériel sur soi et dans le kayak…ne rien oublier, tout sécuriser.
Portage sur 150 m pour bénéficier d’une mise à l’eau à partir d’un ponton flottant, derniers détails à régler…départ effectif sur l’eau vers 11 h. Temps magnifique !
Pas de vent, pas de nuages, 14°C sur la Marne, à la mi-février…incroyable !
Beaucoup d’oiseaux çà et là, que mon passage fait fuir, mais pas très loin…la Marne mesure environ 60 m en moyenne, et, comparé aux péniches diesel de 45 m x 7 m, le petit kayak silencieux au ras de l’eau ne les dérange guère !

Je navigue comme un roi, seul au milieu de cette rivière, dont je vais très vite remarquer son étonnante transparence, en lien avec l’absence de précipitations ruisselantes depuis  six semaines.
On voit très bien le fond à 2 voire 3 m, ce qui n’est pas coutumier pour ce genre de rivière de plaine qui reçoit beaucoup d’affluents pas bien nets, vu le nombre de stations d’épuration dans cette région.
Une paix ambiante et une sérénité de navigation vont être mon lot jusqu’au soir, mais ça je ne le sais pas encore !

Je me suis fait une liste d’objets remarquables à rencontrer, qui va me servir de balisage.
Le but précis est en effet de repérer et « visiter » toutes les îles permanentes que la rivière a créées, et qu’elle détruira (ou sortira de son statut d’île) peut-être dans 1, 10 ou 100 ans !
J’en ai compté … 18 !
Cela va de l’îlot de 100 m² à la grande île d’un kilomètre de longueur pour  8 ha !
La distance nette à parcourir est de 27 km, auxquels il convient d’ajouter au moins 1 km pour n’excepter aucune île dont il ne s’agit pas de faire le tour mais, au minimum, de la longer.

Je passe le pont SNCF d’Armentières (PK 2,2) , puis côtoie « la Grande Île », mais que je n’ai pas répertoriée car sa délimitation n’est marquée que par un bras maigre et intermittent justement nommé « Le Brasset » et qui n’est pas navigable, sauf peut- être lors de grosses crues.
Un ancien débarcadère est bientôt suivi d’un arbre penché garni de grosses boules de gui et dans lequel a  été sommairement installé un ensemble de palettes suspendues et de cordages destinés à des jeux d’eau, sauts et plongeons.
Je longe le lieu-dit « Île Garnier », mais qui n’est qu’une presqu’île peu distincte (ou qui le fut jadis). Diverses bâtisses, souvent imposantes voire cossues sont visibles du fait des arbres défeuillés, ce qui est un petit avantage hivernal.
Je passe la grande Ferme de Chifres et son Rû, et je sais que derrière la rive gauche on peut trouver 60 hectares de plans d’eau ! Peut-être moins du fait de la sécheresse particulière en cours. (?)

 

Mais voici la première…c’est l’ Île du Moulin 650 m x 70 m au plus large, reliée par une passerelle peu esthétique mais les berges sont bien arborées. Elle porte une petite construction. (PK 6,2)
Je la passe rapidement puis m’approche de la remarquable église Saint Donatien, à Tancrou, près de laquelle des Oies bernaches m’accueillent.
L’Île de Tancrou, sans passerelle, porte une petite construction. Elle taille 170m X 45 m au plus large. (PK 8,0).
Je poursuis et gagne rapidement Mary-sur-Marne et son camping, où on découvre un « archipel » de trois îles importantes juxtaposées, 650 m x 50m  au plus large pour l’ensemble,
qui est doté de deux passerelles d’accès, l’une vers la berge de Marne, l’autre vers le pont de la D17 (PK 10,0), mais aussi de quatre passerelles internes de liaison.
Je décide de ne pas emprunter les étroits chenaux séparant les îlots.

Il y a plusieurs belles grosses maisons avant le pont SNCF qui suit peu après  (PK 10,4).
Le modeste et paisible débouché de l’Ourcq m’apparaît ensuite, et sauf à être très attentif en arrière de soi, on peut passer à côté sans le remarquer ! (PK 10,9)

 

 

J’entrevois déjà l’Île de Cornailles, au beau milieu de la Marne, sans construction et sans passerelle, 170 m x 65 m, que je franchis par le bras de gauche, où on sent un léger courant. (PK 11,2)

Et je vais arriver au barrage de l’Isles-les-Meldeuses avec son écluse, que je connais bien pour l’avoir franchi l’an passé, sachant ainsi où ne pas tenter de redescendre !
Le débarquement est assez facile grâce à un escalier.
Là, il va me falloir installer les petites roues, qui vont être inaugurées.
Elles sont bien sûr le fruit d’un bricolage…mais vont s’avérer efficaces pour leurs premiers 200 mètres dont la moitié sur terrain herbeux. (PK 12,6)

C’est l’heure du déjeuner, même si je ne sais pas l’heure qu’il est !!!
Pique-nique au soleil…

Je m’installe sur le pontage du kayak, dans le pré, à quelques mètres du passage que j’ai décidé de prendre, vraiment pas académique !
La rive gauche est en effet fortement attaquée par le contre-courant généré par le barrage qui est excentré à droite, et ce à plus de 100 mètres de la chute.
Il en résulte une falaise terreuse plus ou moins surplombante, dans laquelle un semblant de descente scabreuse se profile, avec des blocages possibles sur la limite de l’empierrement de berge.
C’est là qu’après un peu de marche à pied en grignotant des chips, je vais engager le bateau, en le retenant par sa drisse, l’accompagnant en douceur jusqu’à l’onde porteuse, et je vais constater que le contre-courant est bien là !

 

Amenant progressivement l’esquif jusqu’à une partie en pente douce, je peux repartir, et il ne faut pas trop tarder à pagayer car on est entraîné en arrière et je n’ai pas envie de me faire embarquer dans le flot très agité dont on ne sait pas exactement de quel caprice directionnel il serait capable…
Quelques solides coups de pagaie m’emmènent hors du champ mouvementé, et je franchis le pont de la D17e (PK 13,0) près duquel une péniche semble être amarrée à demeure car elle y est à chaque fois qu’on passe par là !

Je n’ai pas l’intention de me priver de naviguer sur le bras devenu « mort » de la Marne par l’installation, voici un siècle et demi, d’une retenue d’eau à l’amont, et qui détermine l’Île de Villers-les-Rigault …370 m x 35 m au plus large, porteuse d’une petite construction, et bordeuse du barrage en rive droite.
Bien m’en prend, car passé le petit pont de la D17e, je découvre une superbe bâtisse d’une trentaine de mètres de longueur, en partie soutenue par six belles voûtes au-dessus d’un plan d’eau en contrebas d’une retenue rectiligne de 20 mètres.

M’approchant de cette dernière, je débarque aisément, l’escalade, et me retrouve au bief amont de la marne, le grand barrage juste à côté.
Ce mur cantonne une réserve d’eau qui alimente ce qui ressemble à un gros moulin, cerné d’une sorte de douve !
Je ne franchis pas la clôture, mais décide de satisfaire un peu ma curiosité en repartant sur l’eau pour aller me glisser sous les voûtes…
Et là, surprise !

 

Me voici devant une impressionnante roue à aubes en fonte (diamètre de 10 mètres), dotée d’une batterie de 24 vannettes à tiroirs, et qui laisse entrevoir de gros mécanismes destinés à animer des pompes…me voilà donc en présence de l’usine élévatoire de Villers, de 1866, capable de remonter (à l’époque) plus de 30 000 m3 d’eau par jour, dénivelant 12 m,  grâce à ses quatre pompes Girard, mues par la force de l’eau injectée dans deux grandes roues.

Et cela avec une basse-chute de seulement 2 m, et une machine à turbine hydraulique tournant à 7 tours/minute !!!
Mais il apparaît que tout cela ne tourne plus depuis un bon moment.
J’admire cette conception, l’énormité dont l’industrie fondrière était déjà capable, les dimensions géantes des barres et écrous qui maintiennent tout ça en place, le tout dans une ambiance de cave à vins, et sur une eau d’une limpidité d’émeraude renforcée par la pénombre…
Je résiste difficilement à la tentation de m’infiltrer dans les lieux pour une visite clandestine de l’usine, ce qui serait d’une facilité enfantine et sans danger en grimpant dans la roue, mais je résiste !
Je finis par m’extraire de ce lieu « Julesvernien » non sans apprécier un limnimètre scellé dans le mur, dont la hauteur en dit long sur la capacité de crue de la Marne telle qu’on l’estimait possible au XIX ème siècle !!!

 

 

Je repars pour une longueur sans grande diversité de paysage, lequel reste cependant très agréable pour peu que l’on reste près d’une berge, faute de quoi on a un peu l’impression de ne pas avancer !
Mais à faible distance, la sensation de vitesse est bien nette, on découvre des systèmes racinaires d’arbres, incroyablement tortueux, des canards, poules d’eau, hérons cendrés et déjà des bourgeons qui laissent affleurer de jeunes feuilles.
Je suis au niveau de Rézel, la Ferme du Bonheur, et je m’attends à passer sous une installation de gravière qui traverse la rivière…mais elle a disparu !
N’en reste que la berge aménagée en talus pierreux en rive droite. (PK 15,0)

 

 

Je vise donc maintenant l’Île L’Ancre, et, sur son flanc, le débouché de la Thérouanne.
Je l’atteins au PK 17,0, et, comme redouté suite à une promenade pédestre récente, je ne pourrai naviguer qu’une trentaine de mètres, l’encombrement de branchages étant infranchissable sans outils de coupe.
Je constate par la même occasion que l’eau sortant de la Thérouanne est fort trouble, et son mélange avec celle de la Marne toujours très claire ici dessine de vilaines arabesques sales jaunâtres…

Le bras de marne qui jouxte cette île, 775 m X 100 au plus large et qui porte une petite construction, serait intéressant moyennant un petit entretien !
Reparti en arrière, je décide de tenter de le remonter, et force sera de constater le même ennui après une cinquantaine de mètres.
Cette incursion me vaudra de découvrir une vieille serpe démanchée, avec une pensée émue pour Toto le restaurateur d’antiquités, auquel je la donnerai, à titre de souvenir !
Je me sens une forte envie de revenir par-là un jour avec une vocation d’élagueur…en Waders ! Ce n’est qu’à 600 mètres de la D 121, par un bon chemin.

Mais le temps passe, le soleil commence à raser les hautes cimes des arbres, il me reste 6 kilomètres environ, et je commence à avoir mal aux fesses, avec une petite ankylose des jambes, dont je dois modifier régulièrement la position. C’est normal !
L’îlot du Déversoir précédé de l’élevage des oies en plein air m’apparaît bientôt, mais je sais d’avance que ce n‘est pas praticable. Néanmoins, je m’y engage un peu, encouragé en cela par un cygne qui s’y dissimule ! Et aussi pour le plaisir de regarder un minuscule îlot maintenu par une cage racinaire d’un arbre, luttant tous les deux depuis des décennies contre leur arrachement par la Marne lors de ses crues annuelles ou décennales.
Une image de résistance passive sauvage et acharnée qui me plaît bien !!!
Je suis au PK 18,7, et cette île du Déversoir 70 m x 45 au plus large, n’est pas davantage  contournable par l’aval, à peine visible !

Je vogue donc désormais vers la petite Île Bossuet (Appellation personnelle !) au niveau de Germigny l’Evêque, 65 m x 15 au plus large !!!  (PK   20,3)
Lui succède peu après l’archipel du Vieux Moulin, très bien restauré, avec sa tourelle.
Cet ensemble de 5 îles ne compte actuellement aucune passerelle ou pont.
Il persiste une arche partielle qui donnait sur l’île la plus proche de la rive droite.
Une tyrolienne privée sur câble a aussi été installée pour atteindre cette même île.
Les éléments composants, de l’amont vers l’aval :
– 25 m x 15m au plus large
– 20 m x 6m au plus large
– 80 m x 25 au plus large
– 195 m x 50 m au plus large pour la plus centrale dans le rivière
– 100 m x 40 m au plus large pour la plus proche du Moulin, jadis reliée par un pont de pierre.
Ce Vieux Moulin (PK 20,6) est agréablement intégré dans le milieu naturel, et son architecture originelle a été respectée, dont un charmant balconnet arqué.

Beaucoup d’oiseaux dans cette partie de la rivière, que la présence des îles explique sans doute au moins partiellement, chacune figurant un refuge tranquille.
je franchis le pont de la D97 (PK 21,0) et fille vers l’Île aux Bœufs.
140 m x 50 au plus large… Je l’ai déjà contournée en 2022, et je vais y retrouver les mêmes encombrements, franchissables par les mêmes passes !

 

C’est un petit parcours agréable du fait de ces manœuvres pour éviter arbres couchés et branchages semi-noyés sans abîmer le bateau…
J’en ressors plutôt diverti, au PK 21,6…il reste 6 km, soit à peine une heure de navigation.
Le soleil chauffe de moins en moins, et il me faut intensifier les efforts musculaires si je ne veux pas être obligé de me vêtir davantage…jusqu’à présent mains nues, bras nus, avec un petit chandail sous le gilet flotteur.

 

C’est le moment pour moi d’apprécier pleinement l’inspiration de la veille qui me fit recycler les emballages de pagaies en fourreaux borgnes remontants, protecteurs des pieds et mollets, d’une part, et fourreaux ouverts descendants protecteurs des jambes d’autre part et interdisant aux projections d’eau de se glisser dans les bottillons !!!
27 km de pagayage, ça représente environ 9000 coups de pagaie…même si on estime à seulement 10% le nombre de fois où une pagaie asperge les jambes de quelques gouttes d’eau, on atteint 900 aspersions ! Ça équivaut à environ 1/2 litre d’eau par bottillon !!!
Bon, ce petit calcul mental m’a occupé l’esprit, et me voici déjà en vue des Îles Françon, dont la plus grande de la journée, avec 1010 m x 180 au plus large, et qui supporte quatre petites constructions. La suivante, plus réduite, avec 125 m x 55 m au plus large, et qui avoisine le petit port privé de Poincy. (PK 24,4)

Ce dernier compte deux quais dont un flottant, et, ce jour-même, abrite une quinzaine de bateaux de 6 à 12 mètres tous paraissant bien entretenus.
Je me faufile entre deux rangées, passe sous une petite passerelle, puis sous une petite ligne EDF, et poursuis vers Trilport, dont son pont SNCF et ses trois grandes arcades plein cintre.
PK 26,0…les berges sont ensuite aménagées pour un public varié, avec beaucoup de chiens !

Une petite rue longe la berge, et j’hésite à débarquer là me disant que ce serait peut-être plus pratique pour la récupération ultérieure du bateau, mais je veux aller jusqu’à la 18 ème île, dite « du Jard » et je passe donc sous le pont à arcades surbaissées de la D603 qui mène à Meaux.
Bien m’en prendra car cela me donnera la compagnie d’une volée de pigeons et d’un couple de cygnes, très familiers car habitués à la distribution de pain (malgré la dissuasion qui en et faite, le pain n’étant pas recommandé pour ces oiseaux).
Je suis au PK 27,2, et il va s’agir à présent de débarquer, de sortir le kayak de l’eau et de procéder à un grand déballage !

Peu de monde, à peu près autant de gens que de chiens !!! Il est 16h45 (merci à la dame au téléphone !)
Car dans le caisson étanche, se trouvent, outre les roues de transport, un grand sac à dos susceptible de contenir le siège amovible, le bidon étanche 15 litres lui-même bien garni, le gilet flotteur, entre autres objets.
Il me faut changer de vêtements et de chaussures car j’envisage un retour en auto-stop, et être en bottes et visiblement mouillé est très dissuasif pour les conducteurs !!!
Puis, ligoter le bateau à un poteau avec un antivol à câble…contre un possible vol, bien que peu probable en un aussi court délai que prévu, contre un emprunt ludique, déjà plus probable, mais surtout contre un usage par des enfants, car je n’oublie pas que le code civil me rend responsable des choses dont j’ai la garde (c’est-à-dire dont je suis propriétaire).
C’est d’ailleurs à ce moment que je réalise qu’en plus de 8 heures, et sur près de 30 km, je n’ai vu strictement personne sur l’eau, qu’un unique pêcheur, et seulement trois ou quatre personnes sur les berges, hormis les derniers hectomètres à Trilport !

Donc pas question de prendre le risque de voir des gamins emportés sur l’eau dans un esquif aussi instable…en hiver, de plus !
Me voici alors parti à pied sur la D 603 vers Changis.
Auto-stop impossible en ville, aucune aire d’arrêt de voiture sans tout bloquer derrière.
Je tente en sortie de ville, en trois ou quatre emplacements favorables, toujours en me déplaçant…il n’y a que 5 ou 6 km à faire.
Le séquençage du flux par trois feux tricolores successifs pourrait être un avantage…mais je ne « sens » pas l’affaire, c’est instinctif !!!
Je décide donc de ne pas plantonner, mon gros sac ne poussant pas les gens à s’arrêter car ils  pensent qu’il leur faudra ouvrir le coffre, voire descendre de voiture…de nos jours c‘est trop demander !
Je pars alorspour marcher, d’autant que plus loin il n’y aura plus jamais de possibilité d’arrêt de voitures, et qu’elles seront lancées à 90 km/h…pour m’occuper je repense à ces dizaines de milliers de kilomètres que j’ai pu parcourir en auto-stop, du temps où c’était monnaie courante, et même organisé, mais bien plus simplement, gratuitement et spontanément qu’à coups de « blabla-car ».

Parvenu à la rue de l’Ecluse, je tombe en admiration devant un parterre de perce-neiges, ne résiste pas à l’envie de repasser par l’écluse et ce barrage bouillonnant, pour retrouver enfin la voiture. Il est 18 heures.
Rallier Trilport ne sera qu’une formalité, et j’ai bon souvenir du chemin à prendre pour trouver la rue de l’église, puis celle du presbytère, qui donne juste sur le square ou gît le kayak que je suis très content de retrouver bien là, avec  ses roues dedans !
Un peu de traînage sur l’herbe molle, une séance d’haltérophilie, le ficelage…le petit chiffon rouge…traverser Meaux sans aucune difficulté à 18h30 un mardi…et c’est l’arrivée à Villeparisis pour 19 heures.
La virée aura duré à peu près 9 heures, quand même !
Mais s’est impeccablement déroulée.
J’avais malgré tout oublié un accessoire qui m’aurait été utile : une casquette !

Cette reconnaissance faite, il ne restera plus aux adhérents et adhérentes du club qu’à envisager l’aventure aux beaux jours prochains…

 

 

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