Célia goût(t)e à l’aquatique ! 697

Célia goût(t)e à l’aquatique ! 697

21 octobre 2023 Spéléologie 0

   Célia goût(t)e à l’aquatique !      697

La première grotte visitée par Célia, dans le cadre de SJV, fut Puits Bouillant, et sa petite rivière souterraine…
La première cavité de facture anthropique visitée par Célia, dans le cadre de SJV, fut un aqueduc…
Et on ajoute quelques torrents, canyons, lacs…
C’est donc tout naturellement qu’elle fut portée à se lancer dans la découverte de Chauveroche, grotte dite « aquatique », dans la mesure où environ deux tiers de son développement est occupé par une rivière riche en gours et marmites, cascatelles et cascades

 

 

 

A sa sortie, elle a bien voulu confier son récit à la Rédaction du site SJV, que nous transcrivons dans son intégralité, accompagné de quelques vues d’elle seule…Les lectrices et lecteurs voudront bien pardonner la mauvais qualité des illustrations, les conditions de prise de vues ayant été difficiles…

Départ vendredi soir après une semaine bien remplie, directement vers la région de Nans-Sous-Sainte-Anne pour une escapade sportive et rafraîchissante. 
Le trajet est une belle occasion pour Christian de nous parler de la grotte de Chauveroche au programme le lendemain, en nous apprenant que nous avons aussi des passages où nous devrons mettre la tête sous l’eau et tout en rappelant que trois spéléologues ont déjà payé de leur vie son exploration par le passé.
Mais cela principalement à cause du manque de vigilance en sortant de la grotte et de l’hypothermie… donc, normalement, en restant alerte, avec nos combinaisons en néoprène et avec l’expérience de Christian et Emilie, il ne devrait pas y avoir de problème !
 
 
 
 
 
Après une petite nuit au sentier Karstique, nous voilà prêt pour découvrir la grotte avec tout de même une pointe d’appréhension après ces récits. La première bonne surprise, c’est la forêt que nous traversons, d’un magnifique vert vif avec une profusion de végétaux.
L’arrivée à l’entrée de la grotte se fait sous un début de crachin, et après avoir passé une première plaque commémorative.
 
 
 
Là, deuxième bonne surprise est que la sécheresse est passée par là, pas besoin de plonger sous l’eau pour le fameux passage aquatique (moins bonne nouvelle pour l’environnement en général par contre…). 
La première partie est très argileuse, Gilles voit sa botte prise au piège dans une zone humide et collante.
Il faudra se mettre à deux avec Émilie pour dégager son pied! Trois mètres plus loin c’est à mon tour d’être aidée pour franchir une paroi argileuse glissante.
Il y en aura plusieurs, pas toujours simples à franchir sauf pour Émilie qui semble avoir des crampons imaginaires sous ses bottes, mais beaucoup plus drôles au retour en version toboggan.
 
 
 
 
Nous croisons quelques chauves souris en plein sommeil. 
Vient ensuite la partie « gours »…
L’eau jusqu’à la taille n’est pas un souci, je remercie les inventeurs du néoprène au passage (malgré les scandales liés à l’entreprise en question). Nous tournons pour que chacun puisse être devant à un moment donné, la vue qui s’offre alors est hors de ce monde, l’eau cristalline qui laisse transparaître ici et là des profondeurs diverses, et les murs étrangement déchiquetés et sculptés par les passages de l’eau et du temps donnent envie d’aller toujours plus loin.
 
Puis on passe à un niveau au-dessus, dans des gours où l’on n’a plus pied, et là le froid attaque le cou et les mains sans merci.
Christian me donne des conseils très utiles pour garder un minimum de sensation dans les doigts en faisant des moulinets, crispant et décrispant les doigts, bras ballants puis bien droits au-dessus des épaules…
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Les gours semblent se succéder sans fin, parsemés de quelques cascades.
Je ne franchis l’une d’elles que grâce à la traction d’Emilie d’un côté et à la poussée de Christian de l’autre.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Le manque d’énergie commence à se faire sérieusement sentir, les bras viennent au secours des cuisses pour soulever les jambes, franchir un gour puis un autre et encore un autre.
Mes coéquipiers se sacrifient pour porter le sac de matériel, je les en remercie.
Nous finissons par trouver un coin où manger, ce qui fait un bien fou après toute cette énergie dépensée !
Et c’est parti pour le chemin inverse qui va me sembler interminable……….
La sortie est un soulagement après plus de huit heures sous terre. 
 
 
 
 
 
 
 
                         
 
 
        
                  
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Le soir, petite mésaventure dans le brouillard, l’abri prévu pour la nuit n’existe plus!
Émilie nous trouve un sympathique lavoir pas très loin.
Spacieux mais donnant sur un carrefour, la nuit sera ponctuée du passage des locaux.
Le lendemain, alors que les courbatures se font déjà sentir, direction la via ferrata de Nans-Sous-Sainte-Anne, déjà effectuée par plusieurs d’entre nous mais jamais en version mouillée.
C’est un défi pour Antony et sa peur du vide, qu’il réussit stoïque et haut la main!
Le weekend se termine par une randonnée improvisée, un sentier botanique près d’Amancey.
Les panneaux d’information ont vécu mais la balade offre quelques découvertes intéressantes comme un abri pouvant accueillir 4 personnes, un joli point de vue sur Norvaux et l’étrange vue de pins couverts de mousses, sans oublier le « tape-fesses » ludique !
Ainsi s’acheva notre escapade dans le Doubs…Merci à mes équipiers et équipière !
 

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