Gigi part en vacances sur l’Epte 693

Gigi part en vacances sur l’Epte 693

5 octobre 2023 Canoë 0

 

 

Gigi part en vacances sur l’Epte      693

Le 04/10/23, SJV, représenté par son président, a décidé d’effectuer une reconnaissance en kayak de L’Epte , petit cours d’eau situé dans l’Eure, pour le tronçon allant de Sérifontaine à Dangu. (20 km)J’ai la chance d’avoir des RTT en pleine semaine et Kiki sait compter sur moi pour ce type de  « mission »  qui réserve parfois (voire souvent) des surprises…Le départ de Villeparisis est donné à 7h00 et après un trajet laborieux dû à la circulation, nous arrivons sur les lieux vers 9h30. Nous faisons un premier arrêt à Dangu pour déposer le vélo de Kiki car dès que nous aurons fini notre périple, il repartira à vélo afin de récupérer la voiture laissée à Sérifontaine.

 

Une fois le vélo attaché, nous repartons vers le lieu de départ, mais celui pressenti initialement ne conviendra pas car trop difficile d’accès pour embarquer, d’où l’intérêt des prospections avant de valider le parcours pour de futurs(es) adeptes et perdre le moins de temps possible lors des prochaines sorties…et ne pas risquer d’abîmer les bateaux ou les gens !Nous reprenons donc la voiture et essayons de trouver un endroit plus propice : nous sommes contraints de rouler deux kilomètres sans pouvoir approcher le cours d’eau car des grillages en empêchent l’accès. Nous parvenons enfin vers 10h00 à trouver un lieu qui convient au pont de Thierceville et son beau château.

                             

Après avoir préparé le kayak et nous-mêmes, nous commençons la navigation vers 10h30…Enfin, pas tout à fait car la ligne de flottaison est trop basse et nous sommes contraints de commencer….à pied !Pas grave, car malgré la température relativement fraîche mais agréable pour un début octobre ( 10°C ), l’eau n’est pas froide et ayant déjà vécu ce type de situation, aucun problème pour nous à commencer mouillés !Enfin, le kayak flotte ! Youpi, nous pouvons embarquer et commencer à reconnaître cette inconnue liquide.

              

Premières constatations, l’eau est limpide, avec de nombreuses plantes aquatiques au fond et sur les bords, et de grands arbres ( Saules, aulnes) décorent les berges … je ne connaissais pas la région ni particulièrement cet endroit et, franchement, c’est une belle surprise et un enchantement.De plus, comme nous sommes en pleine campagne et que c’est peu fréquenté, encore moins par des embarcations, pas de bouteilles, plastiques ou autres polluants dérivants : que du bonheur pour les yeux !Plus nous avançons, sans rencontrer d’obstacles pour le moment, plus je me dis que Kiki a bien fait de penser à moi pour ce périple et plus je me crois en vacances : beau temps en prime, oiseaux surpris ( Bergeronnettes, martin-pêcheurs, canards ) et végétation abondante.

                

Nous rencontrerons quelques embâcles mais rien de bien méchant…on en a vu de bien pires !
Il y a eu, quand même, un petit passage un peu spécial dans une ancienne vanne de régulation, ni bien large ni bien haute mais un peu agitée et avec un petit seuil, il ne fallait pas relever la tête ni oublier d’aligner la pagaie !
Et puis aussi le franchissement d’une vanne sur le bras de dérivation de l’usine pharmaceutique Saint-Charles, qui a nécessité un dégagement d’embâcle, la création d’un mini-barrage avec les éléments de l’embâcle démantelé pour faire monter le niveau de l’eau…et un petit moment d’émotion car c’était étroit, en pente rapide, dans un gros remous et avec un comité d’accueil végétal assez rustique…mais on est bien passés !Nous faisons une pause vers 13h00, avant Gisors soit 2h30 de navigation, qui sont passées très vite alors que parfois, sur certains cours d’eau beaucoup plus grands et/ou moins sympathiques, la navigation paraît n’en plus finir…Nous attachons le kayak, prenons nos bidons étanches, nos pagaies et décidons d’aller prospecter la suite de notre circuit à pied pour évaluer les obstacles potentiels : nous sommes censés traverser la ville sur l’eau mais l’Epte passe plusieurs fois sous des routes et Kiki veut « voir de visu » de ses yeux ( les 2 bien ouverts ) si cela est possible avant de nous engager dans un truc « merdique », dans le genre pont trop bas, grilles, rochers décoratifs, ou, tout simplement, une collection de panneaux d’interdiction du canotage !

                                                                        

Comme il est l’heure de déjeuner nous essayons de trouver un endroit sympa et là, nous surprenons les gens que nous rencontrons car nous avons toujours nos gilets de sauvetage, les pagaies et les bidons étanches à la main, quand même bien mouillés et un peu sales et ils se demandent bien ce que nous faisons accoutrés de la sorte alors que nous sommes loin du cours d’eau !Finalement, nous mangeons sur un banc au soleil, dans un square, les habits mouillés et les gilets mis à sécher, les bidons ouverts et je suis presque sûr que certains(es) qui nous ont croisé à ce moment, nous ont pris pour des SDF !Franchement, on ne peut pas leur en vouloir car, habillés comme nous l’étions et dans un état « moyen » de propreté, il y avait de quoi se tromper !

                               

Une fois notre repas avalé, Kiki a sorti ses bouts de carte plastifiés par Coco, où étaient représentés les points à vérifier : nous voilà donc repartis en ville avec nos gilets, nos pagaies, nos bidons et encore une fois, plus d’une personne se retournera à notre passage !C’est ça d’être des stars !Cela dit, Gisors est une ville aux abords sympathiques qui présente de nombreux vestiges médiévaux ou d’autres périodes ( XVII, XVIII ) et même de l’ère industrielle avec d’anciens moulins…Et l’Epte qui la traverse.Qui la traverse tellement qu’il y a de nombreux ponts (on en compte 12, intra-muros, sur ce seul bras majeur, et 8 sur le bras mineur de régulation) et même une grande place avec un rond-point construit au dessus avec, en son centre, une ouverture !Nous inspectons, nous nous baissons pour juger des espaces navigables, discutons de la future stratégie à adopter lorsque nous serons sur l’eau, devant les badauds toujours étonnés de nous voir ici dans cet appareil vestimentaire, genre carnaval !Finalement, un seul point sera un obstacle digne de ce nom et nous obligera à débarquer…La reconnaissance pédestre ayant été concluante, nous repartons à notre point d’arrimage en espérant que le kayak sera toujours là : nous l’avons laissé là une heure mais comme il était dans l’eau en contrebas, il était moins visible…Par chance, il est toujours là et nous repartons vers 14h00.

             

Et c’est là que cela devient cocasse : nous sommes en ville sur un cours d’eau dont la navigation n’est pas interdite mais qui doit rarement voir des embarcations, voire pas du tout ! Bien  que nous soyons près de 2 mètres sous le niveau des parapets, invisibles de loin, impossible de passer inaperçus !Des gens nous reconnaissent car nous ayant déjà croisés à pied et comprennent peut-être enfin notre but initial, certains même nous prennent en photos car nous représentons vraiment un événement exceptionnel par la rareté : on fait le buzz, de vrais stars je vous dis !
Bientôt on va débarquer pour signer des autographes !Heureusement qu’il est plus de 14h00 et que les abords de l’Epte sont moins fréquentés, les gens étant au travail,  car autrement, je pense que nous aurions créé un attroupement surtout qu’à un moment, nous sortons quand même subrepticement d’un tunnel qui passe sous un rond-point de 50 m de largeur et déboule en contrebas de la place centrale !    Nous arrivons à notre obstacle urbain, celui repéré lors de notre prospection pédestre : il s’agit de débarquer avant une petite cascade artificielle qui n’est pas en eau, de sortir le kayak puis de le faire descendre 1 mètre plus bas, avant de rembarquer.

 

Nous ne pouvons passer par le déversoir en couloir latéral car en plus du courant qui est fort, la porte de la vanne n’est pas assez relevée et le kayak ne passerait même pas seul ! Un coup à se tuer…Comme nous avons des fans qui nous ont suivis, ils regardent notre manœuvre et trouvent cela  » dangereux « .Faut pas exagérer : descendre un kayak d’un mètre en le tenant avec les cordes puis remonter dedans en essayant de tomber dans l’eau, ce n’est pas ce que j’appelle se mettre en danger, tout au plus, un peu de sport !Au pire, on finit à l’eau et, à cet endroit, la profondeur de l’eau n’est même pas d’un mètre !!!Une fois rembarqués, nous repartons en ayant fait de grands signes aux enfants, parents et autres qui nous suivaient : c’était vraiment sympa ces moments d’échanges.La descente se poursuit et recommence « mal  » car en sortie de ville, plus assez d’eau pour cause de grand élargissement du lit, et nous continuons à pied : on dirait deux petits vieux qui promènent leur chien, à part que celui-ci est jaune et rouge, fait presque 4 mètres de long et que nous sommes des jeunes, enfin…jeunes dans la tête pour faire des trucs pareils…Ou fous ! Ou des jeunes fous !

                            

Dans cette seconde partie, comme nous sommes en sortie de ville, il y a aura un peu plus de déchets en tous genres et plus d’obstacles : embâcles, anciens moulins et même pont en réfection où les ouvriers ont installé un ponton flottant sur la rivière pour pouvoir travailler en-dessous.Mais à part Kiki qui a eu la jambe coincée par le kayak à un endroit où le courant était plus fort, notre descente s’est bien passée avec des rires, des projections sur les futurs(es) pratiquants(es) et quelques pataugeages souvent voulus pour faire avancer notre embarcation.Sur la fin du parcours, nous rencontrerons 1 cygne, puis 3 puis 6, enfin 9 qui nous accompagneront pendant quelques hectomètres, des vaches surprises, des chevaux ( superbes ) curieux, quelques hérons, une trentaine d’oies et enfin, de nouveau des martin-pécheurs et des ragondins, signes que du poisson est présent.

             

Nous arrivons à Dangu et débarquons avant une cascade, dans une superbe propriété qui tolère notre passage, habitée de paons, de cygnes noirs et de canards. Notre destination finale n’est plus très loin et le dernier cygne qui nous « accompagnait  » fait enfin demi-tour : il lui aura fallu du temps pour s’y décider, contrairement à ses congénères.Nous sortons le kayak, il est environ 16h30 : nous aurons navigué ( Si l’on peut dire ) 2h30 l’après-midi, doit 5h00 au total.

             

Après s’être changé, Kiki prend son vélo et retourne à Sérifontaine chercher la voiture, soit 18km sur un VTT sans dérailleur et avec chaussures  et chaussettes mouillées…. il me retrouvera vers 18h00, ne s’étant pas égaré !Nous chargeons le kayak et les autres accessoires, faisons un « point-carte » car le GPS est HS (c’est donc devenu un GHS !) et qu’en plus, je ne suis pas sûr qu’il nous ferait prendre le meilleur chemin, et nous repartons.Nous serons à Villeparisis vers 19h45 avec beaucoup moins d’embouteillages qu’à l’aller, vu l’heure.Ce fut une superbe journée, avec de l’eau, du soleil, un peu de sport, une bonne compagnie : de vraies vacances !
                              

Si certains lecteurs, lectrices, aiment un peu le « sauvage », n’ont pas peur de se mouiller et disposent d’une journée à combler, alors je leur conseille vivement cette sortie, si un jour elle est au « catalogue » SJV.Cependant, préparez-vous bien, car c’est un (H)EPT(E)HATLON, soit 7 épreuves : pagayer, marcher, porter, pousser, tirer, sauter, escalader…voire bûcheronner, en plus de  découvrir et ressentir !Vous m’en direz des nouvelles mais je pense que vous ne serez pas déçu(e)s.Merci encore à Kiki  de m’avoir une nouvelle fois nommé « Reconnaisseur indien-adjoint » pour cette énième prospection.A bientôt, pour de nouvelles aventures…Peut-être l’Epte, de Gournay à Sérifontaine ! (Ca promet…)Gigi  
                                  

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