Les Cornettes de Bise 313

Les Cornettes de Bise 313

25 juillet 2020 Randonnée 0

Les Cornettes de Bise      313            juillet 2020

Cette petite randonnée se place non loin de La Chapelle-d’-Abondance.
En préalable à sa réalisation, nous bivouaquerons au Parking des Chalets de Chevenne, ou presque.
Cette pratique y est tolérée, camping-cars, petites tentes, belle-étoile ou abri de fortune.
Pour une seule nuitée, et pas de feu de camp.  Local à poubelles très pratique.
Concernant les abris, on trouve une monumentale construction de bois charpentée, avec table, bancs, panneaux d’explications, table d’orientation, en principe pas faite pour dormir, mais possible si nécessité.
En allant un peu vers les chalets, à 260 mètres du parking, on trouve une grande bâtisse en béton inachevée, sur la droite, qui offre de nombreux espaces abrités. En principe interdite d’accès, mais sans aucune barrière, et utilisable de façon discrète et éphémère, si nécessité.


Pour notre part, la belle-étoile nous ira très bien !
Il y a une source d’eau potable en remontant la piste raide, sur 320 mètres à partir du parking.
Nous démarrons donc, sous un ciel déjà très bleu, par la piste raide, de 1220 m. 
Cette piste suit le Ruisseau de Chevenne, et nous dépassons la source captée. 500 mètres plus loin le sentier quitte la piste sur la droite pour grimper dans les pentes superbement fleuries. 
Un kilomètre plus loin, nous passons les Chalets Toper (1680 m) et un kilomètre de plus nous amène au Col de Vernaz, à 1814 mètres. Là, on rejoint le chemin le plus fréquenté pour aller au sommet visé…Ce chemin démarre aux Chalets d’Arvouin à 1720 m soit 500 m de moins à déniveler !!! Mais très bel itinéraire balconné…

Nous ne restons pas trop longtemps à proximité des groupes divers, pas très nombreux au demeurant, mais déjà trop pour nous ! Le sentier décrit de nombreux lacets serrés, juste sur la frontière avec la Suisse,  pour atteindre les chalets de La Calaz, vers 2070 m.
Ce nom me fait penser à la célèbre soprano, mais personne ne chante ici !
Il y a même quelques marcheurs qui déchanteraient plutôt, dont une demoiselle très fine avec de grosses chaussures et bien trop couverte, qui avance très lentement, à très petits pas, visiblement peu motivée…mais qui ne semble pas avoir le choix avec ses chaperons bien plus âgés !

Le groupe principal et quelques trios ou duos forment un ensemble très hétéroclite, on va (en gros) de 12 à 70 ou 80 ans au moins, mixte bien sûr, des très sveltes aux « bien enveloppés », des dos à l’air sans sac à des trekkeurs au long cours sous 15 ou 20 kg…et, bon an mal an, cette petite troupe grimpe, grimpe..

Nous arrivons au col Chaudin 2250 m, toujours à la frontière nationale.
De là s’élance un itinéraire nettement plus rocailleux, sérieusement balisé GR, et qui permet de gagner le sommet des Cornettes, en une bonne demi-heure, si pas trop chargé, à 2430 m…où le panorama 360° est excellent !
Des individus surgissant avec moult petites piques et fanions rouges nous annoncent qu’une course à pied ne va pas tarder à trouver son terminus ici, ce qui nous décide à repartir après une petite pause »carte ».
Comme nous sommes sur un itinéraire de notre création, il s’agit de bien repérer les chemins qui le composent !


La suite sera bel et bien en Suisse !
Nous redescendons au col Chaudin et partons pour une escapade « à l’étranger »…3500 mètres environ !!!
Ce bout de chemin nous amènera au Col d’Ugeon à 2010 m, en passant dans un pierrier au-dessus duquel un névé persistant sert de terrain de jeu à de jeunes chamois que nous admirons pour leurs légendaires agilité et vélocité.
Un peu après, une collation sera bienvenue !
C’est alors une belle descente régulière, toujours dans les fleurs abondantes, longeant le vallon du Ruisseau de Bise, avec le mini-lac de Planchamp ( 500 m² environ) et de nombreuses vaches.

certaines portent un vilain accessoire en plastique dans les naseaux, doté de dents courbes, et destiné à les empêcher de téter pour parvenir au sevrage…car lesdites dents irrite la mère, qui se refuse à allaiter…et peu à peu, sera tarie.
Nous sommes étonnés par la taille des génisses encore porteuses de cet article, plutôt réservé aux veaux plus jeunes d’ordinaire.


Nous sommes à 1720 m, il nous reste 1 km à parcourir et 220 mètre à déniveler pour atteindre le chalet-refuge de Bise.
Un parking au terminus de la D 222 a permet à bon nombre de gens de grimper là sans fatigue, et le refuge-bar-restaurant draine un peu de monde, mais aujourd’hui, l’affluence est très limitée, ce qui nous arrange.
Avisant un bâtiment dont le jardin est décoré de diverses sculptures, dans lequel un homme âgé décortique une vieille branche tortueuse, côtoyé de son chien noir, nous demandons à pouvoir visiter…nous n’avons pas vu qu’il y a une pancarte « musée » !!!
Dans un premier temps intéressés par des petites fleurettes sculptées dans du noisetier, j’aperçois soudain une impressionnante collection de clarines de toutes dimensions…Ben oui, c’est un musée, m’sieur !


Nous entrons, et là, une accumulation étonnante d’objets traditionnels s’offre à nous.
Qu’il s’agisse d’outils et machines agricoles, de pièces de vaisselle, d’éléments de ferme, d’ustensiles de tous les jours, ou d’outils divers, pour travailler le bois en particulier ou de laiterie-fromagerie, une foule d’objets étonnamment conservés dans leur état d’origine peuvent être observés, voire admirés, et même touchés si on le demande.
Le propriétaire a récupéré tout ça durant des années, un peu partout, avant éparpillement ou destruction, et n’est pas avare de renseignements et explications voire démonstrations dès lors qu’on veut bien lui adresser la parole…sinon, reste très discret !
Rien n’est demandé en termes de participation financière, nous n’hésiterons pas une minute avant de contribuer (modestement) à son effort de collecte à venir, d’un petit billet bien mérité !
Nous renonçons à emporter une de fleurettes de bois…trop fragile pour ce qui nous reste à parcourir.


Il nous faut en effet remonter au pas de la Bosse, à 1800 m qui surmonte les Chalets de la Bosse puis ceux de la Cheneau.

Nous dépasserons un couple puis une équipe de deux messieurs d’un certain âge, dont un chargé comme un baudet, lui-même « bien en chair », particulièrement méritant de grimper ainsi, en plein soleil de surcroît…et bon plaisantin, avec ça !

 


Notre descente sera ensuite d’une grande facilité…un peu plus de 2 km pour retrouver nos 1220 m du départ…30% en moyenne ! Il est à peu près 16 heures, nous avons marché environ 6 heures et 2 petites heures de pauses cumulées.
Très agréable promenade, qui fit dire à Nanou que c’est le genre d’itinéraire qui peut la réconcilier avec les randonnées-circuits d’un jour…bien que préférant notoirement celles qui permettent de rester longtemps en altitude !!!

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