Progression verticale arrosée 114

Progression verticale arrosée 114

26 mars 2018 Spéléologie 0

La progression en verticale arrosée….ça s’apprend !

La progression sous une douche d’eau froide, même réduite à une aspersion apparemment anodine, outre le désagrément qu’elle peut provoquer, peut facilement dégénérer en véritable problème voire accident, soit instantanément, soit un peu plus tard en provoquant des engourdissements, des refroidissements sévères, voire hypothermie caractérisée.
Cela peut aussi stresser et entraîner des comportements inadéquats, néfastes, voire très dangereux, soit par perte de la maîtrise de soi, soit par l’incapacité de mobiliser ses facultés physiques même en restant très calme, le froid de l’eau souvent accentué par un vent parvenant assez vite à raidir la musculature, en particulier celle des mains.

Il convient donc d’éviter au mieux tout cela
Bien sûr, le plus simple à dire est d’équiper le passage considéré de sorte à ne pas être arrosé…ni au moment où on passe, ni plus tard si par hasard un flux d’eau apparaissait là où il n’était pas ou bien plus gros qu’il n’était !
Simple à dire, pas forcément à faire, et même parfois impossible.
Il y a donc d’autres précautions à prendre, à la place ou en sus de l’équipement protecteur s’il n’est pas irréprochable.

  1. avoir une combinaison avec capuche en nylon…y veiller dès l’achat car nombre de distributeurs se permettent de commercialiser des modèles qui n’en ont pas !
  2. Opter pour une combinaison PVC, car on ne fait pas mieux contre la flotte qui tombe…ou bien du Cordura 1000 enduit
    A défaut une polyamide fortement enduite ( genre Luire II) ou une nylon-polyuréthane (Aranzadi )
  3. Porter des gants en caoutchouc, non troués de partout, à longue manchette en prenant soin d’englober les bas de manches dedans
  4. Veiller à avoir les jambes de combinaison recouvrant bien les bottes et caoutchoutées
  5. Veiller à bien fermer le texticroche ventral, sans bâillements, et la poche de poitrine si ouvrant sur l’extérieur.
  6. Eviter au maximum de regarder en l’air.
  7. Ne pas traîner à la descente…encore moins à la montée, mais sans excès quand même car devoir s’arrêter sous la douche si trop fatigué sera très mauvais !
  8. Se repousser des pieds contre les parois, si possible, si cela évite le plus gros du flot. ( parfois c’est l’inverse, il faut au contraire se plaquer contre elle, le flot principal giclant et s’écartant de la roche.
  9. Verticaliser son corps le plus possible, notamment les membres.Plus le flot peut « frapper » la combinaison, plus le froid sera sensible, et plus l’eau pourra passer à travers le textile s’il n’est pas complètement imperméable.
  10. Ne pas porter son sac avec l’ouverture vers le haut…sinon alourdissement garanti !
  11. Avoir une lampe étanche à l’immersion. Les cascades, ce n’est pas comme de la simple pluie…
  12. Et si on peut, atténuer le flot ( barrage ponctuel, déviation des projections…) ne serait-ce qu’un moment pour faire passer la section la plus arrosée aux autres..cependant, bien calculer le coup, car la relâche du flot doit pouvoir se faire sans désagrément accru pour l’équipier (ou les équipiers) concerné(s) !

Avec tout cela, ça devrait se passer pas trop mal…néanmoins, ne pas penser que ça permet d’affronter des cataractes…Entre le refroidissement, le bruit, les percussions des gouttes voire des lames d’eau, l’impact psychologique, l’alourdissement, ne pas se surestimer ni sous-estimer les éléments naturels. Savoir renoncer parfois, ça peut sauver sa vie…et celles des autres.

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