Via ferrata du Rocher de la Chaux 319

Via ferrata du Rocher de la Chaux 319

27 juillet 2020 Via ferrata 0

Via ferrata du Rocher de la Chaux à Saint Jean D’Aulp (74)       319

Après une petite nuit humide mais abritée que nous avons passée entre planches et bidons d’un hangar aux portes mal fermées, nous roulons durant les quelques kilomètres qui nous séparent du parking de la via ferrata. Le temps est brumeux et les nuages sont encore bas, certains lèchent la paroi rocheuse qui nous acceptera pour un peu d’aventure… Mais les prévisions météorologiques sont formelles : pas de pluie après 10 heures.

Le site propose également un rocher d’escalade et nous sommes ravis de voir que c’est là que se rendront tous ces jeunes qui avaient rendez-vous sur le parking avec leurs accompagnateurs…donc pas dans la via !!! 
Mieux encore, la multiplicité des groupes d’enfants avec leurs guides nous garantit que le temps sera favorable…

Il n’est pas loin de dix heures du matin lorsque nous nous lançons dans le sentier d’approche. Les sous-bois sont beaux et raides…il faut marcher une vingtaine de minutes dans pas mal de lacets et nous approchons de la barre rocheuse tandis que le nuage qui la voile s’en détache doucement. Au départ deux voies s’offrent à nous : la Tête de l’Eléphant cotée D+ et l’œil de l’Eléphant cotée ED.  

 

L’œil de l’Eléphant (ED) 

Nous avons décidé de parcourir les deux voies et commençons par la plus difficile, histoire de l’attaquer en étant le plus reposés possible. Nous savons que deux échappatoires nous permettraient le cas échéant de rejoindre la partie moins exigeante. C’est une particularité intéressante, preuve de la compétence technique et pédagogique des installateurs, désireux de ne pas rebuter les pratiquants expérimentés en leur laissant de la marge quant à la difficulté dans le temps d’effort. Souhait aussi que de tels parcours ne soient plus que le terrain de jeu d’une poignée d’experts .

Je suis en tête et je suis concentrée car c’est la première fois que je parcours une via cotée ED du début à la fin. Dès le départ, une plaque verticale butte sur une partie déversée. Cette partie, comme tout le reste du parcours, est particulièrement bien équipée … nous passons donc surplomb et dévers sans trop de difficulté et dans un élan nous permettant de ne pas tirer trop longtemps sur les bras. Là encore, nous avons pour nous cette assurance que la longette permet de se sortir de pas mal de situations tendues grâce au repos confortable qu’elle procure. Assez rapidement nous rejoignons la première échappatoire, sans avoir connu de souci particulier et sans fatigue extrême et donc, décidons de continuer sur le parcours ED. L’impression de vide est bien présente, nous sommes à plusieurs dizaines de mètres du sol, c’est aussi ce qui peut pousser à surcoter l’affaire, mais quant à l’exigence physique, nous ne rencontrons pas d’excès là encore, en respectant un rythme raisonnable et en jouant de la longette de temps en temps.

 Nous évoluons donc avec une certaine aisance et passons là encore les surplombs sans encombre tout en restant concentrés. N’exagérons pas…ce n’est quand même pas une simple formalité de gymnase !!! La seconde échappatoire est laissée sur la gauche et nous finissons le parcours avec confiance…contrairement à ce que nous imaginions, il n’est pas plus difficile que les précédents, au contraire, seule l’accumulation de la fatigue pourrait le rendre ardu. Le paysage est beau et la paroi varie du gris à l’ocre tout en abritant de jolies petites fleurs et fougères…un gentil parcours, au final !

Une fois le sentier retour atteint nous décidons de tenter la deuxième voie dans la foulée après la balade retour et un petit goûter ! La descente dans la forêt est un peu raide. Il faut être prudent car nous glissons sur les racines de résineux…par temps mouillé, ce ne serait pas une partie de plaisir !

 

 

 

La Tête de l’Eléphant (D+) 

 Les quelques premiers mètres sont communs avec la voie précédente mais très vite nous partons sur la gauche pour une longue traversée ascendante de la plaque rocheuse ocre que le soleil rehausse, très agréable à parcourir comme à l’œil. Nous sommes ensuite sur une partie de grimpe, assez verticale et confortable car jamais en dévers et très bien équipée…on profite de tout, végétation, paysage, vol d’oiseau, et de la roche elle-même, rassurante, accueillante…Une poutre nous permet de rejoindre la première échappatoire de la voie ED que nous laissons sur notre droite. Nous continuons avec une longue traversée ascendante sur de la roche plus grise, très régulièrement, et avec un léger vent bienvenu, avant de rejoindre la seconde échappatoire que nous laissons aussi afin de finir le parcours, toujours sans difficulté mais pas sans intérêt ! 

Au fil de la matinée, le voile nuageux a laissé place au soleil ce qui nous permet de profiter d’un paysage aérien magnifique sans toutefois souffrir d’une chaleur trop bien installée. Ceci est effectivement un élément à prendre en considération lorsque l’on aborde une via. Un soleil très chaud et des barreaux brûlants rendent à coup sûr la progression plus fatigante et plus difficile. La sueur, abondante chez certaines et certains peut en venir à couler sur les yeux ce qui est fort ennuyeux en plus d’être un peu douloureux, et la déshydratation implique d’emporter davantage d’eau…

 

Le dernier effort sur ce site sera la descente, la même que précédemment mais en plus long ! Le croisement descente totale/remontée aux vie ferrate se produit au niveau de vieilles ruines assez importantes en étendues, et d’un potelet carré sans indication, puis c’est le retour au parking. Nous connaissons ces sentiers abrupts mais nous restons prudents… … d’autres aventures nous attendent et nous ne voulons aucune blessure ! 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *