Cristallisations aciculaires de calcite 714

Cristallisations aciculaires de calcite 714

20 décembre 2023 carrières diverses 0

Cristallisations aciculaires de calcite     714

Le plus souvent, nous rencontrons cette belle (voire divine !) calcite sous sa forme concrétionnée, et ses multiples aspects, de la grosse stalagmite trapue à la gracile fistuleuse en passant par le fragile voile posé sur l’eau immobile ou les imposants piliers.
On est en présence, dans ce cas, d’un concrétionnement par agglomération calcitique, dit « cristallisation à l’air libre ».

 

Il est plus rare de la voir sous des formes cristallisées macroscopiques, et dans les grottes, c’est généralement dans les grosses flaques d’eau, sur les pourtours des « lacs », avec une ressemblance coralliforme parfois étonnante !
Dans les carrières de calcaire, une forme aciculaire peut être rencontrée, soit avec un aspect pseudo-géodique, soit en pseudo-filon.
Elle apparaît à la faveur de diaclases de détente, injectées d’une eau sursaturée en carbonate de calcium, et sous pression hydrostatique.

Les géodes et pseudo-filons dans les terrains sédimentaires, principalement les calcaires mais aussi le gypse, se forment donc à la suite de cisaillements, de lessivages, d’effondrements souterrains ou de dissolutions,  provoquant la création de fissures ou d’une cavité souterraine.
 Des dimensions considérables peuvent ainsi être observés, pour des gîtes cristallins dans une cavité importante.

 

 

 

La calcite apparaît alors sous forme de cristaux bien visibles, de quelques millimètres à plusieurs centimètres, serrés les uns contre les autres, dans un espace sphérique, ovoïde, ou oblong, ou bien dans un espace plan plus ou moins étendu.

 

Elle peut être diversement colorée, intégrant de nombreuses molécules, notamment métalliques.
Une bonne vingtaine de variétés sont ainsi décrites !!!
Dans les diaclases, le développement se fait par accrétion à partir de germes cristallins minuscules, de part et d’autre, c’est à dire sur les épontes
La croissance et donc centripète si on se réfère à l’espace qui est ouvert, ce qui amène les cristaux des deux faces à s’affronter.
Si l’espace est réduit, on observe une ligne de jonction, les cristaux sont interpénétrés, plus ou moins fusionnés.

 

 

 

Si l’espace est large, on observe des cavités résiduelles entre les deux zones de développement, qui forment alors des géodes ou des pseudo-filons géodiques, les apex des cristaux étant alors bien définis et l’image aciculaire étant  évidente….et le plus souvent très belle, ce qui en fait l’intérêt des amateurs de cristaux.

Si lors d’une période la cavité cristallogène retrouve dans un milieu très humide voire dans un environnement aqueux, une pression osmotique se crée entre l’intérieur et l’extérieur de la cavité, ce qui produit une migration de fluide vers l’intérieur de la cavité.

 

 

Ceci crée alors une pression continue tant que les conditions extérieures persistent, puisque les fluides extérieurs s’obstinent à vouloir équilibrer les densités entre l’intérieur et l’extérieur. Comme les minéraux emmenés vers l’intérieur de la cavité cristallisent, c’est un mouvement qui persiste aussi longtemps que la cavité n’est pas remplie par du solide ou que l’eau ne disparaît pas.

                        

 

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