Initiation au Kayak de mer en Manche 652

Initiation au Kayak de mer en Manche 652

22 mai 2023 Canoë 0

 

Initiation au Kayak de mer en Manche    652

Pratiquer le kayakisme en île-de-France n’est pas chose facile, du fait de rivières paresseuses, souvent sales, et avec un kayak de mer, c’est encore plus marqué, car il manque…la mer !
Profitant d’un court séjour au bord de la Manche, malgré une eau restant fraîche (10,5° C en pleine eau), on s’engage dans une petite initiation pour débutant(e)s ou presque.

 

 

Du fait d’une pratiquante âgée de huit ans, la flottille comptera un kayak biplace. Mais tout le monde sera doté d’une pagaie double, la petite comme les grands.
Cette initiation se déroulera en deux temps respectivement de 2 heures avec pause intermédiaire, et 1 heure et demie sans pause, le lendemain.

 

 

Le premier temps permettra de découvrir la pratique dans un estuaire, c’est à dire dans des conditions semi-marines, avec un courant de rivière.
Il s’agira de pagayer et gouverner contre ou avec le courant, sur une distance d’environ 3 km, la vitesse moyenne des esquifs étant alors de 2 km/h à condition de se placer près des rives.

 

Par souci de sécurité, nous avons opté pour des salopettes en néoprène, un dessalage étant toujours possible, même pour les « meilleur(e)s »…

 

Le petit parcours envisagé, presque rectiligne, complété par deux « bacs » (bâbord puis tribord) donnera à voir quelques oiseaux de mer et deux veaux-marins qui se prélassaient sur un banc de sable, mais aussi tout un quai aménagé bordé de nombreuses grandes maisons picardes soigneusement entretenues et embellies, ainsi qu’un petit port de plaisance.

 

 

Après une longue pause de visite locale d’un môle et son petit phare, qu’il fallait mériter en pataugeant dans de la vase puis au travers d’une végétation halophile abondante de zone humide, et un vaste panorama sur une baie ensoleillée, on repart, avec le courant pour soi, ce qui va conférer un déplacement à près de 6 ou 7 km/h et avec beaucoup moins d’efforts !
Néanmoins, des efforts il en aura fallu et il en faudra à terre aussi, tant pour les préparatifs que pour les rangements…et les portages.

 

Le second temps, plus engagé, se vivra en mer, dans une option « longe-côte ».
Là, pas de courant fluvial, mais un courant de surface dû à la marée montante, d’une part, et à un bon vent de jolie brise, 4 Beaufort, mer bien formée, petites lames déferlantes.

 

 

 

Du fait d’une marée montante depuis 3 heures, l’estran sableux n’est plus accessible, on est déjà dans les barres de galets roulants, ce qui est formateur, car après un portage  sur un épi en béton, il va s’agir d’appareiller dans les rouleaux sans abîmer les bateaux ni blesser quelqu’un, ni perdre une pagaie.

 

 

En se préparant bien, et profitant d’un court moment de moindre agitation du flot, le départ bien perpendiculaire à la houle est réalisé…il faut s’éloigner assez vite de la zone de turbulence liée au ressac… C’est réussi !
La navigation s’établit alors avec vent trois-quart arrière sur tribord, ce qui fait un peu tanguer les esquifs, mais sans déséquilibre notoire.
La flottille reste en formation plus ou moins serrée, chacun veillant sur les autres.
On longe alors le rivage en s’en tenant à une bonne distance, sur quelques kilomètres, un incident physiologique venant malheureusement contrarier la progression, qui poussera à tenter d’atteindre une vraie plage encore accessible au pied d’une petite ville, à peu de distance.

 

Tout en jouant avec le dos des vagues, on s’approche pour malheureusement constater qu’il n’y a plus que des  bordures en galets, plus ou, moins pentues, et il fallut se résoudre à accoster sur elles, en limitant au maximum le choc d’arrivée et surtout d’être chaviré puis roulé dans la grève, voire chahuté(e) avec l’embarcation devenue le jouet des vagues folles.

Un premier essai correctement transformé, bateau perché dans l’enrochement, il fallut réceptionner le second, ce qui se passa un peu moins bien ! Mais heureusement sans casse, seulement un navigateur bien mouillé !

 

 

 

Quant au troisième bateau, dûment accueilli par deux équipiers de chaque côté et bien orienté par son pilote, son accostage fut moins chaotique, les passagers hors d’eau.

La question physiologique réglée, l’équipière frissonnante rhabillée de sec et rassérénée sous un soleil bienveillant, il fallut remonter les bateaux dans les grandes pentes de galets roulants, et ce fut la fin de ce second essai…très formateur, qui vit la solidarité mise en œuvre.

 

Dès que quelque chose ne va pas bien, tout équipier ou équipière se doit d’agir pour que ça aille mieux pour les autres comme pour lui ou elle-même.
L’équipe put constater qu’il ne faut pas négliger d’emporter un change vestimentaire, même quand on est très sûr de soi, même quand la mer est douce, un incident venant tremper une personne étant vite arrivé, et avec le vent, la réfrigération est rapide, pour peu que l’activité corporelle soit réduite voire nulle.

 

 

 

 

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