Autonomie progressive à l’équipement 303

Autonomie progressive à l’équipement 303

22 mai 2020 Spéléologie 0

Autonomie progressive à l’équipement 303   (Mai 2020, par Gigi )

Le 21/05, jour férié, nous profitons de notre semi-liberté retrouvée, au moins pour un temps, pour effectuer notre première sortie depuis fort, fort longtemps, suite au Covid19.
Nous avions donc rendez-vous devant chez nous avec quand même 6 personnes, ce qui est pas mal pour une sortie SJV !
Malheureusement,  mesures à respecter obligent, nous fûmes contraints de prendre 3 voitures alors que 2 auraient pu suffire…
Après environ 1 heure de route, nous arrivons sur site en ayant, au passage, évité de justesse un écureuil qui croyait que le confinement n’était pas fini…
Seul Tony ne connaît pas l’endroit et sa surprise sera d’autant plus grande que l’endroit de stationnement dans les bois ne présage pas du site d’évolution.

Une fois équipés, les binômes formés, nous rejoignons rapidement notre terrain de jeux,- je dis bien : jeux au pluriel-, non pas que nous sommes pressés mais sucés par les moustiques locaux qui n’avaient pas dû voir de « viande » depuis un moment, et qui s’en donnent à cœur joie !
Même la bombe ne les éloigne que provisoirement.

Après avoir remis nos bases à jour et avoir reçu les « directives », nous attaquons les premiers ateliers.
En fait, on pense avoir tout oublié ( Ou presque ) et devant l’obstacle, si ce n’est la tête, ce sont les mains qui se rappellent les gestes, c’est très étonnant…Mais rassurant en même temps.
Pour le binôme Eminico, l’équipement est une première et il s’en sortent bien. Avec Coco, comme nous sommes plus aguerris, notre exercice est un peu plus difficile : Eminico ont le temps de faire plusieurs passages sur leur voie alors que nous n’avons pas fini la nôtre, et Tony peut aller d’un binôme à l’autre selon son envie.

 

Le temps passe vite, il est déjà l’heure de déjeuner.
Nous retournons à la voiture chercher nos pique-niques et redescendons dans la carrière pour déjeuner.


Un atelier nœuds sera mis en place pendant cette pose et Kiki en aura profité pour installer une corde nous permettant d’aller visiter le lieu de bivouac nocturne.
Nous ferons notre première étroiture et poserons 2 cordes pour descendre.
Ensuite, nous retournons à la voiture chercher d’autres cordes pour la suite des événements.
Au deuxième montage, Mimi qui équipe, est moins rassurée car elle appréhende le vide et là, il y a une dizaine de mètres sous elle et en plus, comme il y a eu inversion de corde avec notre binôme, elle sera obligée d’en reprendre une autre pour aller au sol, d’où un stress supplémentaire.
Mais elle s’en sortira sans problème.
Avec Coco, nous décidons d’inverser le rôle équipier-partenaire : c’est elle qui va commencer à installer, chose qu’elle ne fait pas souvent mais qu’elle maîtrisera parfaitement.

Dans l’après-midi, Kiki nous a préparé un circuit d’étroitures afin de nous reposer et de varier les plaisirs…car si leur nombre et leur esthétique sont loin de valoir ceux du Puiselet ou des Bruyères, ces quelques passages (sur fond terreux et non sableux !) réclament pas mal d’efforts, de contorsions, et de bonne volonté !

Arrivent les derniers ateliers de « travail » : les binômes sont modifiés, Mimi est maintenant avec Coco et Nico avec moi. Tony, quant à lui, butine de ci de là, pendant que Kiki supervise les opérations.

Comme nous sommes soi-disant plus costauds, Kiki nous confie l’équipement le plus difficile et il s’avérera…Difficile !

Car 1/ C’est Nico qui équipe pour la première fois et c’est pas un cadeau et 2 / parce qu’il fait très chaud.

N’ayant pas l’habitude, et je n’aurais peut-être pas fait mieux, son premier tronçon est trop tendu et je ne peux mettre mon descendeur : je serai obligé de faire un deuxième montage pour le rejoindre.
Après beaucoup d’efforts, il finira par renoncer à équiper car trop fatigué : descendu trop bas, il ne trouvait pas la solution pour remonter et équiper l’ancrage suivant qui était bien éloigné. Je finirai pas y arriver mais en redoublant d’efforts, transpirant et égratigné de partout …je n’ai pas encore la bonne technique pour minimiser les efforts.

Pendant que je finissais cet équipement interminable, les filles avaient terminé depuis longtemps et avaient été rejoints par Nico. Kiki, les avait pris sous son aile pour leur apprendre la technique du rappel de corde qui permet de récupérer la corde lorsque qu’une descente est faite sans retour.

Je rejoins enfin la troupe et, l’heure avançant, il faut maintenant déséquiper…
Chacun aura sa part et comme je le sentais, je ne sais pas pourquoi, je me coltine la voie que j’avais eu tant de difficulté à finir.
Eh bien ! finalement, moi qui aurai cru le contraire, j’ai encore eu plus de mal à désinstaller qu’à équiper : poignée par ci, longes par là, des coups de pédale, quelques gros mots. Je n’ai pas regardé ma montre mais je pense que j’ai  mis plus d’une demi-heure pour enlever 6 malheureux amarrages : Mais à ce qu’il paraît, c’est formateur ! (NDLR : OUI !)

Et en plus, il faisait de plus en plus chaud !

Heureusement que Kiki nous a fini la journée par une récréation car j’en avais vraiment assez et je me serais bien allongé pour ne plus rien faire. Mais bon, après quelques minutes de repos, la tyrolienne m’a redonné goût à l’effort et au plaisir.

Tony effectuant sa première aura un peu de mal à se lancer mais ensuite difficile de le stopper car il trouve cela très amusant et cet agrès qui donne des sensations ne demande pas trop d’effort.

Je crois même qu’il va peut être embaucher Kiki pour en installer une permanente chez lui…
Malheureusement, Emicola ayant des contraintes parentales n’auront pas bénéficié de cette récréation : Ce sera pour une autre fois, peut-être chez Tony ?
Il est maintenant 19h30 et temps de rentrer.
Nous aurons passé une excellente journée ensoleillée, avec des ateliers très diversifiés, une bonne ambiance, et encore plus appréciée car étant la première d’une longue série à venir après 2 mois sans « vraie » sortie.

Merci à Kiki ainsi qu’à tous les participants (es).

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