La subterranologie, c’est quoi ? 481

La subterranologie, c’est quoi ?     481

Dans son article 169 notre site abordait déjà le sujet mais il revient régulièrement car cette pratique se développe largement, et de multiples centres d’intérêt rassemblent des personnes qui viennent y trouver des connaissances en plus du plaisir de la découverte et d’une part d’aventure.
Article 169 :    http://sports-jeunes-vacances.fr/subterranologie-seine-marne/    (lien non actif)

Crédit : Melvin Lefevre – subterranologie.com

Alors, oui, finalement, la subterranologie c’est quoi ?
La définition la plus répandue actuellement pourrait être celle-ci :
L’origine étymologique indique une science de la terre souterraine, l’étude des différents domaines relatifs aux souterrains, mines, carrières, exploitation de roches, géologie . Regroupe tout ce qui est relatif aux souterrains naturels ou d’origine humaine.
Mais elle correspondrait plutôt à la spéléologie pour ce qui est des cavités naturelles.
Pour notre part, nous limitons la définition à une science  étudiant toutes les cavités anthropiques souterraines. Un domaine particulier de la spéléologie même si, étymologiquement, spéléologie ne devrait s’appliquer qu’à l’étude scientifique des grottes et cavernes.

Mais quels sont les principaux sujets d’études subterranologiques ?

1) L’étude technique de création
Elle consiste à se pencher sur toutes les travaux conceptuels et techniques mises en œuvre dans ces réalisations, les outils, les machines, les principes, les méthodes, dans leur usage, leur exploitation, leur maintenance, leur destruction…C’est déjà un sacré programme !

2) L’étude historique
Ces ouvrages remontent à des siècles, voire à des millénaires et en côtoient qui sont contemporains. Ils ont pu servir à ce pour quoi ils ont été créés, mais aussi à bien des fins détournées, d’abris, de refuges, de bases militaires…
Leurs usages légitimes ont aussi pu varier avec le temps, passant par exemple de carrière pure à champignonnière, ou de cave vinicole à stockage de matériaux…
Bien évidemment, on trouve l’étude archéologique essentiellement dans les plus anciennes cavités.

3) L’étude technique d’utilisation(s)
Elle consiste à s’intéresser à tout ce qui a pu se faire en termes d’activité maraîchère, industrielle, commerciale, dans ces milieux souterrains, et aux techniques d’exploitation.

4) L’étude géologique
On observe ici les roches (Pétrologie) les fossiles (Paléontologie), les éléments tectoniques (Géomorphologie), les cristallisations et concrétionnements (Minéralogie), les formations de circulations d’eau (Karstologie) les formations des roches sédimentaires (sédimentologie, stratigraphie)

5) L’étude biologique
On va chercher tout ce qui vit dans ces cavités, pour observer, admirer, comprendre…animaux, végétaux, fungi, voire micro-organismes.
Leurs traces, leurs marques, leurs adaptations…

6) L’étude hydrologique et aérodynamique
Bien que plus rare et limitée, au regard des grottes naturelles, cette science est intéressante, observant tout ce qui est fluide sous terre, courants, mouvements, sources et réservoirs aquifères…

7) L’étude sociale et sociétale
On peut apprendre diverses choses en observant les « traces humaines » laissées soit par les ouvriers successifs, les habitants éventuels, les visiteurs occasionnels, objets d’usage, dessins, inscriptions diverses, empreintes de pas…

Au final, on peut s’apercevoir que fréquenter les souterrains, aqueducs, carrières, mines, abris divers, cryptes, caves…s’avère fort instructif et amène à se cultiver très largement si on observe bien et si on cherche à savoir et à comprendre, cela en sus de l’aspect aventureux, voire ludique et sportif, qui peuvent aussi développer des savoir-faire, et donner de l’agrément.

Crédit : Melvin Lefevre – subterranologie.com

En spéléologie, on peut distinguer les spéléologues (des gens scientifiques), les spéléistes (des gens sportifs avant tout), les spéléphiles (des gens qui aiment les grottes et cavernes juste pour ce qu’elles sont et ce qu’il y ressentent), les spéléonautes (des gens qui vivent durablement dans les grottes et cavernes sans en être des habitants installés).
Bien évidemment, une même personne peut cumuler ces catégories qui ne sont aucunement fermées.
En subterranologie, c’est un peu pareil, chacun et chacune vient chercher dans les cavités anthropiques ce qui peut lui plaire, le plus souvent partagé avec d’autres sous terre, mais aussi avec d’autres lorsque revenu(e) à l’extérieur.
Les subterranologues sont très souvent des cataphiles, l’inverse étant plus rare car chez les cataphiles les aspects ludiques et aventureux sont généralement très dominants !

En tout cas, c’est une activité qui peut devenir passionnante pour peu que l’on en se contente pas de marcher sous terre, même si c’est déjà un plaisir ! Sans oublier la photographie, la topographie, les petites surprises çà et là, et de bonnes rigolades… !