Pascal séjour dans le Doubs (1) 206
Pascal séjour dans le Doubs (1) Avril 2019
Pascal week-end prolongé cette année pour certains membres de SJV…mis à profit pour une « virée »composite bâtie sur quatre activités de fond complétées par de petites opportunités.
Le retour écrit, bien que condensé, sera divisé en trois articles distincts aux fins d’éviter une lecture trop longue et pour marquer le séquençage de son déroulement.
L’équipe formée, volontairement restreinte à trois personnes pour des raisons de fluidité, de pédagogie, de sécurité, et de praticité s’était fixé un « programme » à caractère non-obligatoire bien sûr, et qui a pu être appliqué dans le détail, sans difficulté, autant grâce aux conditions météorologiques qu’à la motivation des équipiers, bien qu’encore peu expérimentés.
L’articulation s’est faite autour de randonnée pédestre, spéléologie, via ferratisme et canyonisme.
Les principaux rédacteurs, Gigi et Koko, se sont partagé la tâche…Le jour (1) était le vendredi Pascal !
Parole à Koko :
Après une bonne heure de route après notre première activité spéléologique, nous arrivons à notre second lieu de villégiature : une ancienne chapelle qui nous servira d’abri une fois notre seconde activité terminée.
Ce lieu se situe près de Charquemont et porte le doux nom de vallée de la mort : D’ailleurs tout porte ce nom, paroi de la mort, chemin de la mort, combe de la mort mais franchement, ce terme certainement approprié à une époque n’est plus d’actualité car l’endroit est charmant.
D’ailleurs, en cette fin de journée, les promeneurs et randonneurs journaliers sont partis et il ne reste sur place que des camping-cars ou assimilés qui sont là pour la nuit pour être fin prêts dès le lendemain matin.
Ce sont souvent des pratiquants de via issus de plusieurs nationalités : Français, (mais que du Doubs !), Allemands et bien sûr Suisses qui viennent en voisins.
La chapelle étant libre, nous n’avons pas à nous préoccuper de trouver un autre endroit pour la nuit et Kiki nous prépare tous les éléments indispensables pour notre prochain exercice : Cuissards, casques, longes double spéciales via, longes courtes pour un éventuel repos en cas de fatigue et nouveau matériel pour nous : Une poulie pour tyrolienne !
Une fois équipés, nous rejoignons notre prochaine copine, du moins je l’espère et souhaitons qu’elle va être coopérative mais pas fourbe : La voici, la voilà, j’ai nommé … Roulements de tambour…Encore un roulement…allez, un petit dernier :
LA VIA DES ECHELLES DE LA MORT ( Qui tue, comme dirait Titeuf ! ) .
Par contre, contrairement à d’autres vie qui proposent plusieurs niveaux de difficultés, de l’enfant jusqu’aux plus aguerris, celle-ci est unique, mais comme nous sommes en avril et en fin de journée, il n’y a pas foule.
Avant d’entamer le parcours, il est nécessaire de rappeler, comme l’indique le panneau au pied de la via que tous les éléments de sécurité que nous portons sont OBLIGATOIRES, même si aucun contrôle n’est encore mis en place par la commune ou la préfecture et c’est tant mieux, tant que les pratiquants sont adultes et responsables.
Arrivés au pied de la bête, eh ben, on se demande comment on va l’aborder car on en voit bien le début, fort vertical, mais pas vraiment la suite…
Je me lance le premier et, surprise, les échelons, queues de cochon, câbles et prises diverses et variées, naturelles ou non, s’enchaînent assez facilement.
Je continue de progresser et laisse Koko avec Kiki qui lui remémore certains gestes et l’assiste lorsque certains agrès ou la hauteur la bloquent : étant de petite taille, lorsqu’elle passe un obstacle avec ou sans aide, elle est beaucoup plus méritante que nous…la taille minimum préconisée est de 1,4 m…mais même avec 1,6 m ça reste « juste » à certains moments !!!
Mais un problème risque de se poser : C’est moi qui ai le sac à dos avec l’eau et si je prends trop d’avance, alors, cela n’aura servi à rien !
Je décide donc que, dès que je le peux, je m’arrête et les attends : malheureusement, cette via aux difficultés multiples (Ponts de singe, échelle de perroquet, échelle de corde, progression latérale, en descente, en montée, poutres et j’en passe ) offre peu de possibilités de pause et ce n’est qu’après une heure de progression que je trouve enfin un balcon propice aux retrouvailles !
25 minutes après mon arrêt, et après avoir longuement profité du panorama grandiose, mes coéquipiers arrivent et peuvent se désaltérer. Après un court repos, Nous continuons notre route, façon de parler et nous restons dans les mêmes positions : Moi, Koko et Kiki.
Nous changeons parfois car Koko et Kiki étant des paparazzi, cela leur permet d’avoir d’autres points de vue.
Nous arrivons enfin à la tyrolienne mais ne connaissant pas sa pratique, je me retrouve comme une vache qui regarde passer un train et suis obligé d’attendre Kiki pour de ne pas faire de bêtises et mettre ma vie ou le matériel en danger malgré les explications des pancartes.
Heureusement que je n’ai pas pris l’initiative de me lancer seul car le panneau ne disait pas tout : Afin de ne pas avoir de surprise avec une poulie taquine qui voudrait pratiquer seule, il faut en premier lieu mettre la longe courte sur le filin (ou sur le haut de poulie)pour éviter qu’elle parte sans prévenir. Cela, le panneau ne le précisait pas, peut-être parce que c’est évident mais je suis sûr que certains se sont fait avoir et ont perdu la leur…!
Une fois la poulie mise derrière la longe courte, nous la sécurisons avec la longe de repos qui est reliée à notre cuissard car Kiki pense que si nous prenons une longe plus longue ( Comme indiqué sur la pancarte ), le balancier sera trop grand et nous risquons de faire la toupie, ce qui est fort désagréable.
Je suis fin près à partir mais bien qu’à l’aise sur la via, j’ai une appréhension à me ‘ »jeter » dans la vide même si la longe de secours est toujours en fonction !
Allez, quand faut y’aller, faut y’aller : Youpi ! Je suis parti et….Déjà arrivé : quel cinéma ce Gigi pour une distance 75 mètres, qui finalement me paraîtra trop courte : Tu peux pas la faire un plus longue Monsieur Cadbury !
Pour les amateurs de tyrolienne endiablés, notez que j’en connais au moins 2 très longues, une vers Gérardmer et une vers Val d’Isère où vous pouvez dépasser les 100 Km / h mais chaque tour vous coûtera plusieurs dizaines d’euros…
Revenons à nous : Koko, après s’être équipée se « tyrolise » avec grâce : Elle sera la seule à rester dans l’axe.
Kiki l’a un peu poussée au départ car vu son poids, il n’était pas sûr qu’elle aille au bout, et malgré cette aide, elle sera obligée de finir 2 ou 3 mètres à la force des bras : J’étais resté là pour l’assister, au cas où,,mais elle s’en est très bien tirée toute seule.
C’est le tour de Kiki qui nous rejoint rapidement.
Nous finirons tranquillement notre parcours après cette « épreuve » et rentrerons à notre point de chute en surplombant le Doubs et en admirant jusqu’au bout cette Vallée de la mort qui inspire tout sauf ça.
Nous croisons les escaliers (Dits « Echelles » au regard de l’Histoire) de la mort ( Voir explications historiques sur le net ) que nous reverrons le lendemain mais ceci sera une autre aventure…
Notre périple aura duré environ 3 heures avec une diversité d’obstacles appréciables dans un lieu idyllique avec en permanence une vue magnifique sous un ciel clément et une équipe sympa.
Que du bonheur !