Randonnée inter-carrières 493

Christian 21 janvier 2022 carrières diverses 0

Randonnée inter-carrières 493

Lorsqu’il s’agit de rechercher des cavités, naturelles ou non, on cherche généralement à grouper les destinations.
Une prospection peut se faire « à l’aveugle », en se fiant plus ou moins à ses instincts et connaissances, en se préparant à l’aide de documents et informations diverses glanées ça et là, ou, mieux encore, en associant les deux démarches !
Le plus souvent, nous cadrons une zone territoriale, plus ou moins étendue selon la richesse en cavités connue ou présumée, avec un itinéraire le plus « économique » possible, en temps comme en carburant et pollution associée.
Nous avons reçu un témoignage de prospectrice dont c’était la première expérience durable…

Nous partons à 8 heures pour une journée de prospection dans un petit rectangle de territoire francilien pour trouver où retrouver des carrières oubliées et abandonnées (puis réinvesties parfois…).

Comme d’habitude Kiki a déjà fait un pré-repérage sur cartes IGN. (Ce petit malin croise les données des cartes actuelles avec celles qui ont 20, 30, voire 40 ans!)

Nous arrivons à notre premier site général de prospection qui se développe dans un espace de 1200 m x 400 m environ, plus ou moins praticable !

Il y a 7 carrières à y trouver…difficile de toutes les rater !

Nous garons la voiture après avoir tourné un petit peu dans le village, avec un souci de discrétion, et commençons notre recherche.

La première trouvée sera impénétrable, barricadée d’acier, et la seconde s’avèrera être une champignonnière encore en exploitation.
Une troisième est recyclée en site d’activités commerciales diverses… Nous revenons vers le cœur de village et finissons par trouver une quatrième carrière qui commence par un tunnel ouvert pour arriver dans un patio où il y a différentes entrées de galeries. Ce carreau de carrière cerné de hautes falaises calcaire végétalisées est assez impressionnant !

Notre objectif n’étant pas l’exploration mais juste la prospection, nous naviguons dans les amorces des différentes galeries assez rapidement avant de repartir un peu plus loin, après quelques prises de vue.

Nouveau point de chute où nous arrivons dans un grand trou, que les carriers nomment « fosse », avec différentes entrées. Pas mal de matériel de champignonnière s’y trouve encore, notamment des cagettes qui sont encore très présentes, éparpillées.

Une forte odeur de gasoil nous incommode…

Cette carrière a également l’air d’être très grande à explorer…il faudra y revenir exprès pour cela.
Nous continuons la prospection et en découvrons aisément deux autres moins bien conservées, puis reprenons la route.
Nous reviendrons donc ultérieurement pour approfondir les recherches qui s’annoncent longues et nécessiteront de la méthode…

Nous avons fait le tour de ce premier pôle d’intérêt.

Cela nous a pris une grande partie de la matinée. Nous repartons donc vers un autre village tranquille, où les recherches seront beaucoup plus difficiles, les carrières étant occupées par des propriétaires privés qui s’en servent comme cave ou garage, pour quatre d’entre elles, parmi les sept que nous sommes censés découvrir dans une zone de 1500 m x 500 m cette fois.

Nous y trouvons quand même une carrière assez originale avec des découpes dans les galeries très intéressantes et encore beaucoup de pierres taillées, mais son accès n’était pas évident ! On y trouve aussi, tracés sur les parois, des plans de coupe certainement destinés à des commandes d’architectes ou d’entrepreneurs en bâtiment.

Dans une autre assez petite nous trouverons même le cadavre d’un renard.

Après avoir tourné en rond dans le village pour trouver la dernière, en vain, nous repartons un peu plus loin pour essayer de repérer une ultime carrière, loin de tout hameau, mais que nous ne trouverons malheureusement pas ! Nous apprendrons plus tard qu’elle a été volontairement escamotée du paysage depuis plusieurs années déjà mais que l’IGN l’a maintenue existante sur ses cartes !

Les heures passent de plus en plus vite, plus qu’on ne le voudrait… nous nous dirigeons vers la dernière que Kiki a repérée, avec beaucoup de soin, et il ira tout seul avec Gigi.

Domi rêve tant de son domicile adoré facile à cirer, que lui et moi préférons rester au chaud dans la voiture ! Nos jambes commencent en effet à fatiguer un peu, n’étant pas aussi entraînés à crapahuter que le sont d’autres membres du club …

Ils reviennent tous contents car ils ont trouvé cette carrière qu’ils cherchaient, à entrée confidentielle pas si facile à dénicher, donc encore une à explorer… une autre fois !