Semi-aquatique subterranologie 309

Semi-aquatique subterranologie 309

21 juin 2020 carrières diverses Spéléologie 0

Semi-aquatique subterranologie            309

Nous devions faire une balade souterraine au sec (ou presque) de 3h30 environ. 
Pour une fois, un bon groupe est partant… 8 !..Un chiffre record à SJV pour une même activité. 
Seulement voilà, cette sortie nocturne sous terre est aussi tributaire de la météo et notamment du quota de pluie, car le souterrain est partiellement inondable.
Et la pluie a décidé son retour avec l’arrivée de la pleine lune. Hé, hé, hé…!
 
Du coup avant hier kiki a été vérifié l’état des lieux à l’occasion d’un déplacement familial, et nous a annoncé que nous serions un peu mouillés jusqu’au genou… Enfin surtout les siens… Comment dire que tout le monde ne fait pas 1 m 78 . 
 
 
Comme nous sommes quand même un groupe de courageux un peu fous de suivre un déjanté (parfois « brillant » au demeurant)… Nous partons avec beaucoup d’enthousiasme !
 
La 1ère partie de la randonnée n’a rien de passionnant car, hélas, il est nécessaire de marcher le long de la route sur 3 km avant d’atteindre… le souterrain.. Car tel est notre objectif… Parcourir ce souterrain du XIXème siècle dans sa construction d’époque, d’usage désaffecté. Plus ou moins remanié par endroit.
 
Cette construction ayant servi très longtemps de jonction technique vers Paris. 
 
Nous voilà sur le site. Kiki ouvre la bouche secrète d’accès… Et surprise .. Le niveau d’eau a encore monté. 
Toujours dans notre envie de faire cette expédition, d’autant que 3 ne l’ont jamais faite et que Gigi et moi y sommes déjà descendus mais avec un niveau d’eau encore plus haut, ce qui avait nécessité un équipement de plongée pour ne pas avoir froid. 
D’ailleurs ce soir nous avons quand même des chaussettes en néoprène pour nous protéger de la froideur de l’eau. 
 
Bon nous descendons tous.. Je suis avant-dernière et l’eau étant vraiment plus profonde que prévue, j’essaie de mettre mes pieds le plus écartés possible… Et… je glisse… et plouf ! Je tombe les fesses dans l’eau… Ça fait rire, ça fait froid mais bon… C’est parti. 
 
 
Nous cheminons et arrivons à une partie de section vraiment  plus petite où nous étions censés marcher à 4 pattes… Seulement le passage est presque complètement ennoyé ! 
Obligés de faire en partie demi-tour pour réintégrer la surface et rejoindre une autre partie, qui reprend plus loin.
La végétation étant dense en cette saison printanière… Nous mettons un peu de temps à trouver l’accès et ouvrir la trappe qui le défend.
 
Nous sommes heureux de replonger sous terre car il y fait plus chaud que dehors et comme nous sommes quand même un peu mouillés, c’est mieux !
 
 
 
 
Nous voici dans une sorte de sur-tunnel qui protège le souterrain, comme dans certaines carrières.
L’endroit à une résonance qui nous inspiré des vocalises et des chants tribaux…. Rires et joie pour ce retour sous terre qui nous permet aussi une pause casse-croûte bienvenue.
 
Puis nous replongeons dans le souterrain par un accès à son extrémité opposée… Et c’est reparti pour une balade afin de rejoindre une installation ancienne qui servait à récupérer de l’eau potable dans un puits, pour alimenter la commune voisine… Il y a bien longtemps. 
Mais Kiki, friand de ces « surprises », n’avait pas signalé que l’itinéraire comportait un long boyau surbaissé avec 30 cm d’eau…les dos s’en souviendront !
 
C’est l’occasion pour les nouveaux dans cette découverte de grimper 15m d’échelles fixes  après êtres passés par un trou d’homme créé par notre guide il y a quelques années déjà…suffisamment étroit pour que ça reste un peu « sélectif » ! 
Gigi, Dodau et moi préférons les attendre…on a déjà donné !!! 
 
Il faut dire que la fatigue commence à se faire sentir… Nous avons largement dépassé le temps estimé de départ. 
Je profite de cette pause pour faire quelques photos d’insectes moisis, de stalactites et autres concrétions. 
 
Puis nous repartons en sens inverse pour rejoindre la sortie et finir la randonnée par la surface. 
Nos bottes pleines d’eau croassent comme des grenouilles, mais malgré tout, la bonne humeur et la joie d’avoir partagé un moment unique et inédit pour la majorité des gens nous donnent l’élan de marcher pour rentrer. 
Après une longue marche de seulement 3 km… Mais à bientôt minuit, dans la nuit ça paraît interminable… Nous arrivons enfin aux voitures et rentrons au siège de l’association. 
Il faut maintenant se contorsionner, s’aider mutuellement, pour arriver à quitter nos bottes et chaussettes en néoprène trempées. 
Encore un bon moment de gaieté collective… Dommage pour les voisins !
 
Et voilà nous rentrons ensuite chacun de notre côté, avec nos courbatures et l’impatience de retrouver notre lit douillet pour une bonne nuit d’un sommeil bien mérité. 
 
Merci une fois de plus Kiki pour ce moment hors du temps et du quotidien qui nous permet une évasion dans l’aventure. 
 
 

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