Week-end d’évasion meusien 624

Week-end d’évasion meusien 624

6 février 2023 carrières diverses Spéléologie 0

Week-end d’évasion meusien     624

C’était un week-end hivernal, avec un temps maussade annoncé, un paysage un peu « bouché », on s’est dit que le passer sous terre pour une bonne part ne serait pas une mauvaise idée. Les démarches désormais établies ayant été effectuées avec succès, nous voici partis pour une course spéléologique orientée sur l’équipement soigné d’une cavité, une petite randonnée facile et une seconde course spéléologique.
Ce programme fut respecté, bien que les cavités visées n’aient pu être investies pour cause de surfréquentation…on en a donc choisi d’autres !
C’est donc à Mimie puis à Yan de nous raconter un peu tout ça…

Au départ d’une nouvelle aventure SJV…

Cela commence toujours par de la route, 2h30, direction Savonnières-en-Perthois.
Nous avons l’autorisation d’aller dans la carrière. Seulement voilà, nous ne sommes pas les seuls…On se retrouve au milieu d’un groupe de Belges, arrivant petit à petit… Nous ne connaîtrons jamais le nombre exact d’individus, mais une dizaine facilement…et ce n’est pas fini…
Hésitant sur notre emploi du temps, contrarié par cette affluence, nous finissons par nous dire que l’on ne dormira pas mieux ailleurs que sous terre.
Nous nous sommes installés près de l’entrée de la carrière, et avons vu défiler dans la nuit des troupes de spéléo dotés de chariots…au moins 15 en plus des précédents !!!
Au matin, nous avons donc fait le choix d’abandonner le programme de départ (trop de monde, trop d’attente, trop de froid…) pour aller faire une grotte proche de Robert-Espagne.
 
 
Nous voila donc dans une cavité visitée il n’y a pas si longtemps que ça par moi, mais dans d’autres circonstances, car nous n’avons pas pu trouver la localisation d’une autre qui offrait une petite traversée…
J’équipe le parcours, un puits seulement nous y attend…pas si simple à appréhender.
Puis la boue, les méandres de boyaux gluants. Très sympathique…hmmmm !

On y rencontrera un petit coléoptère tout noir luisant, bien en forme…(
NDLR :  Cristatus parumpunctatus…le Crêté peu ponctué  !)
Nous irons jusqu’à la rivière, la remontant jusqu’à devoir ramper. Sans façon…
 
 
 
Quelques jolies concrétions, mais rares, et de petites cascatelles en marmites, tout aussi rares !
Au passage, une bataille de boules de boue éclaboussante par équipe alternante. Une bonne rigolade…
Puis le retour. Sans encombre…mais il faut bien  surveiller les bottes, prêtes à se coincer au fond du méandre étroit !
Tout le monde passe et nous ressortons vers 12h30 de la grotte.
 
Un bon temps pour se changer, car l’ensemble de nos trois combinaisons sont sales, nos têtes sont peintes, mes cheveux collés.

On tentera une petite recherche par  reconnaissance visuelle de l’autre grotte, sans succès…(
NDLR : souvenirs trop anciens …25 ans…)
 
L’après midi, au programme, 13km de marche. 
Une alternance de forêts, de champs et de petits villages. Très sympa.
Un temps suivi par 2 satanés moto-cross-men.
 
 
Un croisement de chasseur surpris de nous y voir…mais compréhensif et consensuel.
Beaucoup de bavardages en tous genres. Le temps passe sans s’en rendre compte…
Environ 3h de marche tout de même !
 
Nous retournons à Savonnières pour la nuit.
Une petite visite s’impose pour faire découvrir les lieux à Yan…carrière, champignonnière, quelques vestiges, dessins et inscriptions, quelques départs de grottes…(Circuit « noir »)
Nous en profiterons pour repérer notre zone de jeu du lendemain : le Gouffre du Cornuant.
 
 
 
 
 
 
 
A table !!!  Cricri avait dit « rien de chaud », mais il nous a préparé et apporté des crêpes pour le dessert !!! Miam !
Une bonne nuit de sommeil, pas trop fraîche, même plutôt à l’aise dans mes 2 duvets !
Pas besoin de bonnet. et avec seulement un groupe de 3 spéléos technos qui passera…
                                                                                                                                                                          Emilie :
 
 
 
Après une bonne nuit passée dans la carrière de Savonnières-en-Perthois, ce deuxième jour commence par un bon petit dèj fait des mains expertes de Cricri.  Des crêpes et de la confiture pour bien commencer cette journée et un bon sandwich pour ma part. !
Petit dèj. Ok !
Et maintenant, nous passons à la préparation du matériel…
 
Objectif du jour, Mimie doit équiper le gouffre du Cornuant avec une main courante, fractionnement et descente directe au fond du gouffre (environ 15 m), le tout en soignant des nœuds diversifiés.
Matériel choisi, c’est parti pour l’habillage et direction le gouffre.
Une petite dizaine de minutes de marche soutenue pour l’échauffement suffisent à arriver sur place.
 
Cricri nous explique ce qu’il veut faire et c’est parti !
Mimie commence à équiper en établissant une main courante. Je la laisse progresser et je profiterai de son équipement pour progresser et établir à mon tour une corde avec un  nœud en « oreilles de « Mickey » » pour descendre au fond du gouffre.
 
Mimi quant à elle, continue sa progression et va établir une deuxième descente, mais elle doit travailler en dévers négatif…bien moins confortable  !
 
 
Techniques de descente : descendeur en « S » Stop. Nous nous retrouvons au fond du gouffre et l’explorons. Franchement, rien de très beau…
C’est reparti pour la remontée. Pas une longue remontée, mais beaucoup d’efforts, car mon bloqueur de poitrine se positionnait mal. Montée de 40 centimètres avec la pédale, et descente de 10 avant que le bloqueur ne fonctionne correctement. (
NDLR : 30 cm de bénéfice quand même…c’est déjà ca !!! )
 
Une fois remonté, c’est la pause-déjeuner. Sandwich et mini concombre au programme.
Nous voilà repartis. Mimie refait une nouvelle main courante à l’opposé de la première.
Huit sur ganse en « faux-facteur 2 » pour commencer et pédale de franchissement avec boucle de corde pour permettre la prochaine remontée complètent le tout.
 
Pendant ce temps, je refais une descente en réalisant une petite acrobatie au grand dam de Cricri. (NDLR : Pendule effectué sans contrôle permanent de la corde en main droite…)
De nouveau en bas avec Mimie, nous échangeons nos cordes pour la remontée et le déséquipement. Toujours ce satané bloqueur qui fait des siennes.(NDLR : sangles de cuisses bien trop lâches, torse sous-tendu, buste trop rejeté en arrière, poussée de la jambe trop en avant…que des « défauts » très classiques, qui seront corrigés facilement)  Une fois en haut, je commence le déséquipement de la ligne et vient aider Mimie pour la première.
 
Un dernier exercice :  la pose de plaquettes avec mousquetons, huit sur ganse et oreilles de « Mickey » viennent compléter notre ligne.
Utilisation de la plaquette « clown » pour Mimie.
Ne nous reste plus que le rangement du matériel et retour à la voiture, que nous avions laissée à l’entrée du village.
De nouveau avec des habits chauds…nous voilà sur la route du retour !
 
Ce fut pour moi, une première expérience très enrichissante en milieu naturel avec deux équipiers de choc. Un excellent week-end.
Yan
 
 

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