Circuit formateur des îles de Chelles à Menier 649
Circuit formateur des îles de Chelles à Menier 649
Saisissant une après-midi sans pluie dans une période météorologique instable, nous optons pour une courte sortie en kayak de mer mais…sur rivière !
La seule portion fluviale susceptible de présenter quelqu’intérêt à courte distance étant celle comprise entre la passerelle de Gournay et l’usine Menier sur la Marne, le choix fut vite fait !
Nous démarrons sur l’eau à 14 h, en remontant le courant qui, bien que modéré ce jour-là, va réclamer quelques efforts, un peu de technique et du temps…
L’objectif n’est pas seulement de s’offrir un peu de loisir aquatique, mais aussi d’acquérir une technicité, une gestuelle, une lecture de l’eau.
Ce dernier point, très utile en mer, dès que l’on navigue près des côtes, peut être fort bien travaillé dans les îles de Chelles.
Sur trois kilomètres, plusieurs passages à courant accéléré, avec des circulations diverses entre 7 îles et 6 îlots et une portion à flots soutenus aux abords du « barrage Menier » permettent de jongler avec les contre-courants, les « champignons » de remous.
La remontée réclame donc un certain temps et pas mal d’énergie qu’il convient d’exploiter au mieux.
Il s’agit donc de bien repérer les zones « calmes », les courants remontants, de doser l’effort de pagayage, de sorte à pouvoir donner beaucoup quand cela est nécessaire.
On va donc reprendre les grandes notions de base que sont la nage et la dénage, l’écart et l’appel, la « circulaire », le bordé, l’attaque et le dégagé, et effectuer quelques bacs tribord ou bâbord ou reprise de courant.
Au long des trois kilomètres de remontée, jolis paysages, nombreux oiseaux dont des Bernaches avec leurs oisons, un grand héron cendré, et la découverte de la passerelle flottante saisonnière de Gournay à Chelles, toute en aluminium.
On parviendra ainsi à une centaine de mètres en aval du barrage, qui, justement, lâche beaucoup d’eau en rive droite ce jour-là.
Après un accostage en règle et un échouage de précaution, nous nous livrerons à une opération de dépollution métallique qui aboutira à alourdir les proues de bateau de quelques kilogrammes !
Ce repos précèdera une belle reprise de navigation dans un flot agité, avec une traversée diagonale pour aller en rive gauche.
Nous voulons en effet aller visiter le bras qui dessert le moulin de l’ex-usine Menier, par curiosité.
Celle -ci ne sera pas déçue !
Tout en prêtant attention aux quelques pêcheurs du coin, nous passons d’abord sous une passerelle piétonnière assez laide, pour découvrir un superbe pont à arcade unique sur deux culées mais avec de nombreuses arcatures de tablier, assez élégant.
Et, en arrière-plan, cette bâtisse de renommée internationale d’une entreprise tout aussi internationale en son temps : la Chocolaterie Menier !
Quelques photos de ce petit chef-d’œuvre architectural et de décoration de bâtiment industriel, et nous repartons, avec le courant pour nous désormais.
Cette fois ce seront des cormorans qui seront la vedette !
Nous serrons la rive droite pour gagner le bras où le courant est le plus rapide, garni d’un parcours de slalom pour kayak de rivière…
Il est alors bien clair qu’avec nos bateaux de 4,5 m, sans giron, et doté d’une carène à profil anti-ripage, il est vain d’espérer jouer avec les porte suspendues comme le font aisément quelques kayakistes autour de nous.
Nous voilà presque revenus, on réalise un bac pour gagner la rive droite, où il faut être vigilant pour ne pas être emporté par le courant central, assez intense, et on gagne le petit bras du moulin en ruine.
Là, un arrêt voulu pour pouvoir prendre en photo l’autre kayakiste passant dans ce chenal sous une arche de pierre va se terminer par un dessalage en règle, le second kayak ayant percuté le premier par le travers…et pris en cravate avec un arbuste !
Peu profond, le bief permettra rapidement une reprise de navigation, avec un bonhomme trempé, mais heureusement, température de l’air plutôt favorable aux bains forcés !
Après une très courte pause, on va cette fois réaliser un circuit croisé, passant et repassant entre les îles principales, avec une moitié contre le courant et l’autre avec lui.
Le secteur du parcours de slalom sera exigeant…il faudra garder en permanence l’axe du bateau dans celui du courant, lui-même assez tortueux, et lutter contre un courant assez fort…mais ça passera !
A la redescente, tout fut assez facile, et cette fois, le franchissement du moulin se fera sans incident !
De retour au point de départ, après 10 km de navigation , et trois petites heures pauses incluses, nous débarquons au sein d’une nuée de pigeons, canards et bernaches que des gens attirent avec des retours de boulangerie.
Nous saisissons l’occasion de dire et redire ici qu’il ne faut pas donner de pain aux oiseaux…
Ci-après un lien vers un des nombreux sites qui le disent et l’expliquent très bien :
https://www.troovez.com/3-raisons-de-ne-pas-donner-de-pain-aux-canards/ (il n’est pas actif, le copier et le coller dans la barre de recherche)
Après avoir tour rangé et perché les kayaks sur une galerie de toit adaptée à eux, le retour en voiture s’est effectué sans aucune difficulté.
Fin de partie vers 18 h. Une jolie petite sortie, formatrice et récréative !
Mimie a même trouvé le temps et l’envie d’écrire un commentaire…
C’est avec un grand plaisir que je retrouve chriril sur le parking du Lidl, 2 kayaks sur le toit.
En rouge, on remonte !
En bleu, on visite chez Menier et on redescend !
En rose, on louvoie entre les îles