Mimi a vécu le Gouffre Berger 568

Mimi a vécu le Gouffre Berger 568

24 juillet 2022 Spéléologie 3

 

Mimi a vécu le Gouffre Berger       568

Plusieurs articles de ce site ont relaté la préparation de Mimi pour tenter l’expérience du – 1000 au Gouffre Berger, avec la formule « Bivouac »
Cette expérience elle l’a désormais vécue et même partagée avec Nanou en constituant une équipe de femmes.
Et voici ce qu’elle en a dit, qui n’est bien sûr qu’un résumé de tout ce que l’on peut sentir et ressentir dans une telle aventure humaine bien plus que technique ou sportive…

Lundi 18 juillet.

J’ai retrouvé Cricri dans la ville d’Autrans.
C’est le lieu du camp de base de cette année pour le Berger.
Nous sommes les premiers sur les lieux, nous attendons Anne et rencontrons les premiers spéléologues du camp.

Accueil convivial et première mission : amener une table, une bâche et la mallette avec le recueil des entrants et sortants du Gouffre.
Nous partons pour le col de la Molière, (1630 m), lieu de départ de la randonnée pour l’accès à la grotte.

Pour cette fin d’après midi et soirée nous préparons consciencieusement nos sacs pour le lendemain.
Avec un petit challenge « PAGO », nous comptons les calories mises en bouteille dans des sachets plastiques !

 

Une vérification et partage du matériel spéléologique, chacun ayant besoin de l’habituel baudrier, delta, descendeur, frein, poignée-pédale, bloqueur de poitrine, longe-double, casque et lumière. Nous ajouterons bloqueur de pied, mousqueton à poulie et longette courte…une belle dégaine « Finesse ».

Il manque le duvet « boule », duvet léger confort affiché à 10°C, compactable en boule donc, 700 à 750 grammes…et les combinaisons, de quoi boire sans se priver, et nos sacs de préparation sont au point.

 Il est l’heure de manger, nous nous installons sur une table au panorama sur la vallée d’Engins et les sommets autour.
Salade de pâtes bien consistante pour ma part, compote. Le ventre est plein.
Au dodo à 22h30, il faut être au « top » pour le lendemain
Nous installons nos lits à côté de la voiture, sur le bord du parking.

 Mardi 19 juillet.

 

Lever 6h00, équipe au « top » donc, rangement efficace des lits, petit déjeuner consistant à nouveau, équipements… et c’est parti !
Balade d’échauffement d’une petite heure pour atteindre le gouffre. (1450 m)

Sentier descendant, changeant du pré à la forêt et passages rocailleux, longeant une deuxième grotte. (Scialet de la Fromagère)

Nous arrivons vers 8h au camp des Anglais qui attendent certains des leurs restés à mi-chemin du retour car trop fatigués.

Nous discutons un peu pour savoir combien de personnes sont encore dans le gouffre. Il en reste trois dans le fond, et deux sont en train de dormir dans des hamacs. Nous réalisons notre mission d’installation de table et de bâche, un dernier tour aux toilettes et c’est parti pour l’entrée dans le gouffre, il est 8h30.

 

Les premiers puits de descente se font dans la bonne humeur et à un rythme assez rapide car l’installation est doublée. Nous remarquons rapidement qu’une des cordes est directe, et l’autre à fractionnement. Pour descendre nous passerons donc un par un, le plus souvent possible sur les cordes directes, avec parfois des déviations.

Tout l’entraînement prend sens…car moi qui passais difficilement les passages hauts et les installations « dans le vide » me vois passer sans me poser trop de questions et totalement autonome.

Certains puits sont vraiment impressionnants de dimensions, dans des hauteurs de faille incomparable. La descente est fluide pour tous les trois, nous arrivons à un premier cairn, superbement construit, départ des premières difficultés, en ce qui me concerne en tout cas : « Les Méandres ».

 

Tout comme le reste de la grotte où tout est en grand, les méandres me paraissent bien longs…Nous enjambons une diaclase creusée, passant sur les prises de pieds plus ou moins simples, à l’opposition du corps pour se décaler.
Heureusement certaines parties des méandres sont équipées, et donc plus simples car rassurantes et permettant de petites  pauses.

Nous croiserons, à la fin des méandres, le groupe des trois anglais remontant. Par chance il y avait un petit renfoncement dans lequel nous nous sommes collés pour les laisser passer. Quelques mots d’encouragement et on repart dans des puits, avec le plus haut en finale: 42m !!! Les sensations sont là, la lampe n’éclaire même pas vraiment le fond du puits !!!

 Vient ensuite la balade dans les éboulis et petits ruisseaux. Le chemin est parsemé de petits carrés rétro-réfléchissants pour indiquer la direction à prendre. Il y a également des cairns pour aider à trouver les chemins « les plus simples ».

La descente est parfois raide, et demande quelques passages sur les fesses. On descend à un rythme pas trop rapide, ne cherchant pas de record et surtout voulant éviter une blessure !
La grotte est gigantesque, la hauteur des plafonds est impressionnante, des blocs tombés font cinq fois notre taille, le chemin n’est pas toujours facile.

 

Nous arrivons au camp, – 500m, et à la salle des Treize, vers midi. Celui-ci n’est pas très accueillant, les anglais n’ont pas vraiment fait le ménage, n’attendant pas d’autre groupe. Mais ils reviendront dans la journée. Deux habitacles sont formés par des couvertures de survie, dans lesquels d’autres couvertures de survie font l’isolation du sol, et des tapis de sol sont à disposition.

 Nous faisons un arrêt repas, qui comme tous les autres est rapide, 10 à 15 min max, car on se refroidit très vite là-dedans !

 La suite se fait dans les galeries de gours (avec peu d’eau, c’est un peu dommage) et coulées blanches de calcite.
Puis vient l’entrée des « Coufinades ». Ensemble de passages au-dessus de la rivière ici retrouvée.

Tout y est beau, le plafond est recouvert de formations diverses, l’eau coule en contrebas, transparente.
En descente le long de la paroi, sur main courante avec nos longes, ou en puits sur descendeur, nous « survolons » la rivière.
Quelques passages en tyrolienne auto-régulée sont vraiment très agréables.

Nous avançons dans le « Grand toboggan » de blocs et cailloux à demi-englués d’argile, fort heureusement plus collante que glissante du fait du peu de précipitations extérieures depuis des semaines…puis c’est le Canyon souterrain et nous arrivons dans une série de puits pour passer les cascades…les grandes cascades !

Ces descentes sont plus difficiles, techniquement, car mises à l’écart de la chute d’eau, avec un départ sur la paroi, souvent quasiment dans le vide.

Le pire pour moi sera le dernier « le Puits de l’Ouragan », de par sa hauteur de 44m, la fatigue qui commence à être là, mais surtout son équipement. Au départ on doit avancer sur une vire étroite, pentue et basse de plafond sur paroi gauche, et à droite… le vide et la cascade. Puis la corde est installée dans le vide, avec comme seule aide une petite échelle pendouillante…dite  « étriers».

 

 

Le passage des cascades est super beau, l’eau rafraîchissante et ayant façonné des gours, cette fois-ci bien pleins !
Il est 23h30, nous sommes à notre objectif – 1025m.
Un petit repas, à l’abri des embruns très frais, vers  – 1050, le plein d’eau et c’est parti pour la remontée.

Nous sommes passés à…Mercredi 21 juillet ! 15h30 pour atteindre « le fond » (le vrai fond sans plonger étant encore 75 m plus bas !)…quelle bonne idée que la « formule bivouac » ! 

Cette fois-ci il n’y a qu’une corde… du coup je passe en tête, me réchauffant ainsi, puis j’attends mes coéquipiers, me refroidissant… Quand Christian (qui ferme le groupe) est sur sa corde j’avance un peu, pour anticiper le prochain puits et réduire les temps morts.

Les puits de cascades s’enchaînent, mais en remontant c’est beaucoup plus long, et l’on se rend compte de tout ce que l’on avait passé si facilement dans l’autre sens !

Quelques problèmes techniques de lumière viendront embêter Christian, qui se retrouvera dans le noir  ou en mode clignotant lors de ses remontées…Grrr ! Du coup il se place entre nous deux.

Nous finissons les remontées de 9 puits de cascades et ressauts vers 2h du matin…à – 850 m…
Et voilà le Grand Canyon suivi du Grand Toboggan, et effectivement, ils sont GRANDS !
Pas difficiles, mais…GRANDS !

Et revoilà les Coufinades, et les tyroliennes auto-régulées si sympathiques en descente qui se retrouvent vraiment difficiles en montée… La technique est étrange, le mouvement pas habituel. Cela prend du temps et de l’énergie. Il est 4 h du matin, le temps file.

On enchaîne les mains courantes, remontantes. Tout est un peu plus difficile dans ce sens, la fatigue en ajoutant !!!
Il est 5h, les derniers obstacles deviennent blasants… (Oh, non ! Encore une corde !… allez ça va être la salle suivante !) La seule envie d’atteindre le camp pour me coucher commence à prendre le dessus, plus trop de plaisir, ni d’observation de concrétions…quoique…

Enfin la délivrance vers 6h00 ! 24 heures que nous sommes debout ! (On est complètement fous !!!)

 

 

Il faut cependant encore faire quelques préparatifs pour le dodo : se déséquiper, se changer, manger un peu, installer sa couchette et son duvet, faire le plein d’eau… Par chance un duvet des anglais est encore là, du coup j’aurai une doublure ! Chouette !!
Je m’écroule de sommeil, et n’entends même pas Anne finir de se coucher à coté de moi.
Il est environ 6h30/7h au moment où l’on peut enfin dormir.

Je me réveille dans la nuit  (Oui, forcément…), et angoisse un peu. Mon cerveau s’impatiente de sortir de là, et j’ai fortement envie de me lever et partir. Mais non, il faut encore dormir et récupérer un peu. Je n’ai pas l’heure mais je me rassure avec un peu de lumière, un peu d’eau, et j’écoute la respiration d’Anne qui me calme. Je finis par me rendormir.

Arrivent alors 2 lumières au travers de la bâche. Les anglais viennent finir leur ménage.  Il est 11h50, je dois rendre ma doublure de duvet… snif. Mais Anne se réveille aussi et l’on papote en attendant qu’ils finissent de ranger.

On invite Christian au petit déjeuner, puis c’est reparti pour revêtir l’équipement. Dilemme du jour, est-ce que je remets la combi humide, froide et lourde sur moi, où reste-t-on dans les vêtements chauds, ce qui fera  un sac un peu plus lourd….
On choisira tous le confort des vêtements chauds, et nous devrons donc tous faire avec un sac plus lourd !!!

Deux autres spéléologues arrivent pour « nous aider à sortir ». Ce sont nos camarades du camp de base rencontrés la veille.
Ils sont descendus à la recherche d’un groupe manquant à l’appel et sur les registres. En discutant plus longtemps sur qui l’on est et ce que l’on a fait, on se rend compte que ce n’est pas nous qu’ils cherchent…Mais nous sommes quasi-certains qu’il n’y a personne d’autre plus profond. Ils repartiront en se rappelant avoir entendu des gens rentrer vers 2h du matin au camp. Ce qui s’avèrera être vrai !
 Les spéléologues trop fatigués sont allés directement au lit sans passer par le registre…ce n’est pas bien !

Pour nous il est l’heure de commencer notre remontée, il est 14h environ.
On démarre avec « le Grand éboulis », qui une fois encore paraît bien plus impressionnant d’en bas.
J’ouvre la marche et sert de guide. Les carrés lumineux ne sont pas trop difficiles à voir, il suffit de lever la tête !!
Cela ne fait que grimper… Il faut tout de même chercher le sentier, pour rester sur ce qui est censé être le plus facile, on a 250 mètres à déniveler sur un terrain pas vraiment commode !
Plusieurs passages sont dans la terre humide et en pente, donc pour éviter de glisser on utilise les mains, presque de l’escalade. On passe également des obstacles en pierre, qu’il faut enjamber, surmonter, contourner avec la plus grande attention pour ne pas se faire mal…

Comme son nom l’indique, le Grand Eboulis, c’est grand, ébouleux, et long… une bonne randonnée de montagne nocturne ! Par moment il ne faut pas douter de ses pas, car la chute serait douloureuse, voire potentiellement fatale en cas d’immobilisation durable.

 

Nous arrivons à notre premier petit puits du jour, pour s’échauffer, suivi du ressaut de la Tyrolienne surmontant une petite cascade de 4m, rien de bien compliqué.
Mais en haut, de celle du Fil de fer, la main courante a un problème… Un mousqueton de l’amarrage dans la lunule est « parti », du coup la main courante retombe beaucoup trop bas par rapport au sentier de sortie. Je « bugge »… comment se détacher du haut du puits sans pouvoir sortir sur le sentier ? Finalement après plusieurs essais, et avoir mis et enlevé 3 fois ma longe, je me lance en tenant fermement la corde de sortie, cela me fait remettre mes pieds un mètre plus bas, puis passer dans le haut de la cascade. Tout va bien ! Anne fera la moitié à quatre pattes sur sentier, puis descente dans la cascade. Et Cricri déjà au courant du problème, s’arrêtera de grimper au niveau du seuil de la cascade pour sortir directement dedans.

 Nous arrivons dans « La grande galerie », avec des ensembles de stalagmites énormes. Le terrain monte toujours, mais nous enchaînons les passages rocailleux, et les passages boueux proches du cours d’eau.

Nous profiterons des derniers écoulements pour refaire notre plein d’eau. Comme à chaque pause, nous nous arrangeons pour boire chacun à notre soif, puis remplissons nos bouteilles grâce au filtre transporté. L’eau est toujours fraîche et de source !

Nous voilà au départ de la première série de puits. Le premier dans ce sens fait 42 m !
Je choisis la corde fractionnée pour être sûre de ne pas me sentir mal, Anne prend la directe, et Christian me suivra après mon fractionnement. Nous ne voyons pas l’arrivée, et nous lançons sur un mur droit, assez lisse.

Nous enchaînerons avec plusieurs puits, en gardant cette organisation. La remontée est sympathique, arrivant en même temps que Anne dans les puits, on s’encourage, on se tire les cordes, on ne s’attend pas trop longtemps à chaque fois.
Nous voilà au départ des méandres…
La fatigue de la veille commence à se faire sentir, les jambes sont un peu lourdes, et le sac devient gênant.

Les méandres sont encore plus durs dans ce sens, car légèrement montants, toujours aussi longs, et stressants avec la peur du faux-pas.
Le passage est vraiment, vraiment, vraiment long… Le sac mis pour ma part à la hanche me fera un beau bleu cadeau. Christian nous rappellera en sortant qu’il est censé être entre les jambes dans les méandres…bien que ce ne soit qu’une option, pas une obligation, selon les configurations.
Trop tard pour moi….

Libération en arrivant au Cairn, le seul dans les verticales de la grotte. Nous tenons le bon bout. Dernière pause « eau et collation » après avoir récupéré la bouteille de sécurité parée de ses Knickers, ses bougies et son briquet. Nous sommes à – 90 m
Il nous reste trois puits et quatre ressauts, même organisation. On ne change pas une équipe qui gagne !!

Pour ma part, les puits ne m’ont pas posé de problèmes. Merci à Christian pour l’entraînement de pro, car franchement je me suis sentie à l’aise.

Tout d’un coup, en arrivant en haut du 3ème puits de cette série (Puits Ruiz de 27 mètres me semble t-il), j’aperçois la lumière du jour !!!
Un peu surprise d’y être « déjà », je remonte au plein jour….hmmm…que c’est bon !
Le lieu s’est vidé, plus de camp, juste notre fameuse table de registre.
Il fait chaud, et un petit coup de fatigue arrive. Il est 20h. Nous avons mis 6h pour sortir…tranquilles et heureux.
Anne et Christian me rejoignent dehors !

Bravo l’équipe, Berger 2022 réussi !! -1050 m, aucune blessure, bonne humeur et entraide permanentes !!! 

C’est bien tout ça, mais on est encore au milieu de la forêt…
Nous enlevons nos combinaisons, empaquetons tout le bazar, et partons pour la randonnée de retour.
Je me transforme en Sherpa tibétain, et porte sur mon dos le sac de spéléologie surmonté du « sac combi de fortune » (SJV appelle ça « Couffin à bretelles »…) avec tout l’équipement dedans.

Je ne suis pas en forme, c’est lourd, j’ai envie de me poser mais si je le fais je me dis que je ne me relèverai peut-être pas… Du coup j’avance sans m’arrêter, pas lent mais régulier, 1h voire 1h30 de marche en perspective. Et… devinez quoi !!! En grimpant évidemment….les 200 mètres à déniveler n’ont pas disparu !

J’en ai marre, je souffle souvent de dépit, la fin n’arrive pas…
Enfin une bouse de vache !!! C’est « con » mais j’en suis heureuse car c’est le signe du pré, proche de la fin.
Ce fut la pire randonnée que j’aie faite…
Arrivés à la voiture il est 21h 40, on n’a mis qu’une bonne heure…c’est pas mal !

 

La joie immense de déposer cette charge !!
Une sensation de lourdeur dans tout le corps, mais on est arrivés !!!
On prendra un peu de temps pour se changer, appeler le camp de base, rassurer les familles, manger un peu, puis dodo bien mérité, même lieu que le premier soir, près des pins !

Réveil 7h30, le corps courbaturé, mais la sérénité est revenue.
C’est l’heure de profiter des derniers moments, une bonne toilette, des habits propres, un bon petit déjeuner.
Nous redescendons le col, rejoignons le camp de base, faisons un gros câlin d’équipe, puis rentrons chacun de notre côté…forcément…
Pour ma part 3 h de voiture pour retrouver Morzine et ma famille, un bon bain, une après-midi légère au soleil et dans les télécabines !!!
Quelle belle invention pour monter sans un seul effort de plus !!!

 Merci encore et encore pour cette occasion unique, ces sensations extraordinaires.
J’ai battu  mes records sous terre, 36 heures d’affilée, bivouac intégral, – 1050 m !!!
J’ai appris tellement sur moi, sur mes capacités…physiques, mentales, en sus des mes compétences techniques acquises.
Merci Anne pour ta sérénité tout du long, ta venue malgré les doutes des jours précédents, tes encouragements et Bravo !!
Merci Christian pour m’emmener dans ton monde de fous, pour ta patience, tes apprentissages, ta confiance absolue et ton amour.

Emilie.

 

 

3 réponses

  1. Fab dit :

    Belle aventure et bel exploit , Bravo !

    • Christian dit :

      Bonjour Fabrice,

      merci de suivre l’actualité du club sur notre site !
      Oui le Berger au féminin fut une belle aventure, humaine d’abord, technique et sportive ensuite.
      On peut parler d’exploit, selon les personnes, essentiellement du fait de la longueur de l’exploration et de son séquençage, car pour le reste il n’y a rien de vraiment remarquable si on sépare les éléments. Mais leur cumul, oui, et la pression psychologique qui en découle reste l’élément déterminant de la réussite.
      Le principal enjeu de la préparation durant les semaines voire mois qui précèdent est le travail de l’endurance physique et du conditionnement mental sous terre.
      La maîtrise technique et la capacité musculaire ne sont que des éléments secondaires, même s’ils restent importants.
      Ces deux femmes sont passées par des sessions formatrices qui intégraient tout cela, de façon progressive, en ajoutant un autre élément clé : la cohésion sans faille de l’équipe.
      Tout ça prend du temps, car bien s’entendre sur une sortie de quelques heures et relativement facile n’a rien à voir avec 20 ou 30 heures en terrain plus difficile et surtout loin de la sortie, où tout est compté : la nourriture, l’eau, l’éclairage classés dans l’ordre d’importance vitale.
      La soudure des équipiers doit être irréprochable.
      C’est pourquoi cette exploration fut une réussite sur tous les plans.

      Bonne journée et bonnes vacances
      Christian.
      PS : Le futur planning de SJV sera élaboré au début de septembre, tu le recevras comme tous les membres actifs.

  2. Antony dit :

    Magnifique performance . Bravo Mimi

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