J’ai testé la Morimarnourcq ! 664

J’ai testé la Morimarnourcq ! 664

13 juin 2023 Canoë 0

J’ai testé la Morimarnourcq !    663

 

Derrière ce mot bizarre se trouvent Le Grand Morin, La marne et le Canal de l’Ourcq… ici réunis par l’art de la pagaie et des godillots.
les curieuses et curieux trouveront le développement de ce « concept » dans l’article 661 de ce site !
Une boucle à 95% nautique que Gigi a osé entreprendre alors que personne au monde ne l’avait fait avant lui… une aventure d’intrépide !
En voici le récit…

 

 

Le 13/06/23, par un concours de circonstances, je me retrouve pionnier de la sortie  « rare »  alors que c’est Sébastien qui aurait dû inaugurer le parcours le 18/06/23.A 9h00 précises, Kiki passe me chercher, la voiture étant déjà chargée du kayak biplace et de tout l’attirail pour naviguer : gilets, bidons, pagaies, siège à dosseret…

 

A 9h50, nous sommes sur le canal de l’Ourcq, au niveau du Château de Trilbardou : l’endroit est propice au stationnement car la distance entre le canal et la Marne est très petite…une centaine de mètres avec un très bon chemin carrossable.Nous effectuons la remontée du canal (à contre-courant, donc), moi devant et forcément, Kiki derrière. Il fait déjà chaud mais nous jouons avec les arbres, quand il y en a, pour rester à l’ombre.Nous naviguons tranquillement en nous émerveillant devant la nature: arbres, senteurs, insectes divers ( Libellules, Demoiselles, Gerris ), tout invite à l’observation.

 

 

Nous parvenons à notre premier point d’accostage qui va nous permettre de passer de l’Ourcq à la Marne. La sortie se passera sans encombre et une fois le kayak hors d’eau, il faut lui ajuster un système de roues conçu par Kiki qui permet de ne pas trop porter mais de tirer ou pousser l’embarcation.

 

Après avoir descendu un premier palier d’environ 2m10 en retenant le kayak afin qu’il ne prenne pas trop de coups, nous passons un deuxième ressaut ( environ 1m30 ) puis un dernier de 70 cm. Nous arrivons devant le tunnel qui s’enfile sous la voie ferrée sans être sûrs que notre attelage passera car nous avons la hauteur des roues + la hauteur des sièges et celle des bidons. Finalement, cela passe largement et si cela n’avait pas été le cas, nous aurions trouvé une solution : enlever les roues, enlever les bidons, démonter le kayak qui est en 2 parties mais difficilement remontable sans outils…Je déconne, il n’est fait que d’une seule pièce !

 

Nous passons les derniers obstacles, moins difficiles car Kiki a déjà préparé le terrain en vue de cette sortie mais cela ne m’empêchera pas de m’enfoncer jusqu’au mollet car étant derrière au portage, je ne voyais pas bien où je mettais les pieds.

 

 

Mais bon, rien de grave, ce n’est que de la boue / vase (on ne sait pas trop ), nauséabonde mais la Marne est proche et un lavage enlèvera tout ça.Il est 11h35 et nous ré-embarquons sur ce nouveau cours d’eau en changeant nos positions : Kiki devant et moi derrière.

 

Des chants d’oiseaux nous accompagnent mais ils ne sont pas très visibles contrairement à des sorties précédentes.Nous poursuivons notre route, (même si c’est de l’eau !), dans le sens du courant et cela va un peu plus vite.

 

 

Par contre, heureusement que nous avons des chapeaux et casquettes ainsi que des lunettes de soleil car cela tape fort et nous ne sommes qu’en fin de matinée : l’après-midi, nous aurions cuit.

 

 

 

Comme nous sommes un bon équipage ( Selon Kiki ), nous sommes largement en avance sur l’horaire, bien qu’il n’y en ait pas vraiment de défini et Kiki décide d’explorer une petite partie qu’il n’a jamais reconnue autrement que sur documents.Nous allons en effet remonter le bras droit du Grand Morin au lieu de continuer sur la Marne et arrivons à un barrage de peu de hauteur qui ne nous arrêtera pas : après celui-ci, c’est l’inconnu, relatif bien entendu.

 

 

 

Par contre pour arriver là, nous aurons parcouru un bras beaucoup plus sympathique que la Marne, plus sauvage avec des arbres caressant l’eau et une faune qui essaie de se cacher à notre vue.

 

 

 

 

Finalement, nous arrivons à l’endroit où le bras gauche du Grand Morin passe sous le canal de Chalifert… mais nous serons contraints de contourner l’obstacle car il apparaît qu’il n’y a pas de passage direct pour passer avec le kayak…la circulation de l’eau est siphonnante, il faudrait transformer le kayak en sous-marin et nous en plongeurs autonomes.Nous mettons donc une nouvelle fois pieds à terre, escaladons tant bien que mal un talus bien raide, sans trop d’orties ou de ronces, et tirons le kayak.

 

Nous franchissons un second talus aussi raide que le précédent, effectuons un bref portage-roulage (de 300 m) qui permet de passer d’une rive à l’autre du Canal de Chalifert au niveau du vieux moulin, et nous remettons à l’eau…du bras gauche du Grand Morin !La partie qui va suivre n’était pas prévue mais elle est plus sauvage que la navigation sur la Marne.Malgré quelques embâcles, branches, fers à béton, et les effluves de la station d’épuration, c’est plus aventureux de passer par là et moins monotone, bien que nous ayons déjà effectué ce tronçon.

 

Deux kilomètres plus loin, nous débouchons sur la Marne que nous avions quittée, pour 3 km, et sa soudaine largeur nous surprend !Nous arrivons à Trilbardou, après avoir fait une « boucle », ce qui peut paraître étonnant pour une sortie kayak (ou canoë) en Île-de-France et je suis sûr que beaucoup de gens seraient surpris qu’un tel parcours soit réalisable : d’ailleurs, a-t-il déjà été effectué ?
Très probablement, non !Si, par extraordinaire, c’était le cas, les adeptes doivent se compter sur les doigts d’une main …

 

Il ne reste plus qu’un petit portage à l’arrivée dominée par le Château de TrilbardouIl est 13h35 et nous repartons sur Villeparisis après avoir tout rangé.Nous arriverons à 14h00 au lieu de 13h00 prévu à cause ( Le terme est mal choisi ) de nos explorations supplémentaires, en ayant bu pendant notre sortie mais sans avoir mangé. 

Vive SJV, pour trouver des formules, terrestres ou nautiques, qui sortent vraiment de l’ordinaire et pour peu que l’on ne craigne pas un brin de saleté, d’être mouillé, quelques piqûres d’orties et autres, c’est très dépaysant alors que nous ne sommes qu’à 30 minutes de Villeparisis !Pour les futur(e)s adeptes, prévoir de la crème solaire car mes bras sont bien rougis alors que nous n’avons passé que 3h sur l’eau.Ne pas prendre de débardeur mais un t-shirt car le gilet de sauvetage remonte avec l’assise sur le siège et cela entraîne un frottement sur la peau au niveau des aisselles, ce qui est fort désagréable.Une dernière chose : j’ai été surpris que cette sortie atypique n’ait attiré (Pour l’instant) que Sébastien et moi alors que, franchement, c’est du kayak comme vous n’en ferez jamais… !
Du « pur SJV », si vous voyez ce que je veux dire….Bonne sortie(s) aux prochains et prochaines.Gilles  

 

 

 

 

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