Poly-activité autour de Maÿsel 683

Poly-activité autour de Maÿsel 683

Si nous allons traditionnellement à Maÿsel pour un entraînement cordiste dans son ex-carrière, ce petit village se trouve dans un petit coin de France où bien d’autres choses sont à faire et/ou à découvrir
Cette particularité se prête notamment à de courts séjours pour enfants (mais pas pour eux seulement !) car la diversité est un facteur très favorable à l’éveil et à l’anti-lassitude, cette lassitude qui peut très vite s’installer en cas de mono-pratique un peu durable…les longs trajets en voiture l’illustrent bien !

Voici un récit synthétique d’Anthony et Emilie, garni de détails explicatifs divers :

En route vers un week-end bivouac et activités de pleine nature, autour de Maÿsel.
Première activité :

La journée sportive démarre par une rando VTT de 15 km, secteur Sud de Maÿsel.
Et dès le début ça monte, dur dur pour les petites pattes…mais on a le droit de marcher à côté du vélo de temps à autre !
Très belle forêt, et, aujourd’hui, sans la chasse.

Mais bien sûr, après quelques passages bourbeux évitables, c’est ensuite la descente, et là, malgré la pente et le sentier de forêt avec obstacles, on passe avec plaisir.

Après cette bonne balade, un arrêt pique-nique près du cimetière avec eau potable rafraîchissante.
De belles découvertes , champignons, anciennes carrières, noisettes, noix, mûres…et on reprend le chemin du retour sur la Carrière des Loups, avec un itinéraire beaucoup plus routier…mais pas mal de faux-plats quand même ! Il fait chaud…38°C à l’ombre…

Seconde activité :
Après un petit trafic logistique de vélos et matériel spéléologique, on part installer une corde sur la partie la plus simple de la carrière, dite « Le Redan du soleil » car exposé SSO.

Antho, pressé de s’y mettre se retrouve vite en haut. Et avec une certaine assurance redescend la paroi sans encombre et sous les conseils de Cricri.

On fera plusieurs tours, puis l’attrait des étroitures ludiques se fera ressentir…

Troisième activité :

On enlève le baudrier, on nettoie les trous à coups de binette et voilà Antho sous les cailloux.

Pieds en 1er, dans un sens, dans l’autre.

Tête la 1ère, dans un sens, dans l’autre.
Ces étroitures ne sont pas nombreuses, mais avec un peu d’imagination, on compte une douzaine d’entrées (ou sorties) sub-horizontales et quatre qui sont en hauteur…et il y en aurait bien quelques autres encore si on les aménageait un peu. De quoi bien s’amuser (ou s’entraîner).

Il est maintenant l’heure d’installer le bivouac.
Quatrième activité :

On repart chercher le matériel pour installer la corde de vie et d’accès, et tout ce qui va servir à dîner puis bivouaquer.
Vu le temps, une simple nuitée « belle-étoile » près de la voiture aurait suffi, mais l’objectif pédagogique est bien d’organiser un bivouac troglodytique, ce qui va imposer de l’équipement sécuritaire, du déplacement, du portage, de la manipulation, du nettoyage, le tout avec de l’entraide et de la réflexion !

Du haut, on fait monter les vélos, les lits de camp, les sacs….ça en fait des bagages !
Antho accroche en bas, et Cricri soulève.

Heure du repas, il fait chaud mais pour le plaisir des yeux on va faire un petit feu…
Cinquième activité :
Il va d’abord falloir chercher du bois sec, de la charmille au bout de branche gros comme le bras (d’Anthony !), puis le disposer en pyramide à l’emplacement dédié, bien cerné de grosses pierres…mais ici, le risque de créer un incendie est NUL ! (Un environnement d’herbe basses et bien vertes !)

On aura dérangé quelques grenouilles.
Puis c’est l’allumage et l’entretien de la flamme…on s’en tient très loin car ça chauffe dur, bien que petit feu.

Et c’est le repas…avant d’envisager le coucher, car à 7 ans, après une bonne et belle journée comme celle-ci, les petits yeux commencent à cligner un peu !

Sixième activité :
C’est la nuitée qui s’annonce
Là encore, il faut s’organiser, installer lits et duvets, se changer de vêtements, s’éclairer, on fait bien attention de ne pas s’asseoir dans les lits…ils sont fragiles !
Et mini-toilette, en prime !
Un bivouac troglodytique, on n’en connaît pas un tous les jours…
En route pour les lits. Prêts pour s’allonger.

Antho résistera un peu, puis partira en sommeil profond. Pourtant la nuit fut rythmée par une musique de fond, un boum boum incessant jusqu’au lendemain matin…Il y avait une grosse fête quelque part !

Le lendemain, petit déjeuner froid et déséquipement.
Septième activité :

Aujourd’hui on remonte sur les cordes…

Antho s’en sort avec aisance, alors que cette pratique était un peu « ancienne » pour lui.
Il étrennera une étroiture « Méandre » riche en lierre et bestioles diverses, qu’il gravira et redescendra avec succès, cependant qu’une troupe de gendarmes nous rendra visite…à la recherche d’un groupe de jeunes fêtards. Mais, ni vus ni connus ici !

Puis, après une nouvelle séance de transbahutage, on part pour une rando pédestre de 9 km. Secteur Nord de Maÿsel
Huitième activité :

Antho nous guidera.
Après une petite vue prospectrice sur le Thérain bien navigable, traversée entre deux grands étangs, puis découverte des deux sources-fontaines de Saint-Vaast-lès-Mello, chacune alimentant deux beaux lavoirs couverts bien entretenus.

La source supérieure est, de plus, flanquée d’un grand bassin extérieur avec poissons.
Elle comporte une courte cavité souterraine artificielle creusée à même le calcaire, donnant sur l’émissaire naturel en inter-strates et se prolongeant par un superbe puits remontant sur une dizaine de mètres, où une conduite de fonte permettait de pomper de l’eau.
Ce puits (80 cm de diamètre environ) est à encoches de parois, ce qui économise les échelles à fixer…mais l’escalade est moins sûre !

Après une ancienne église et quelques maisons restaurées, un parcours sur le plateau légèrement et agréablement venteux, on pense à manger un peu, tout près du site d’escalade aménagé des Glachoirs, très bel équipement, près de 200 voies du 3a au 8a, jusqu’à 12 m de gaz…en accès gratuit toute l’année, superbe réalisation.

On pique-nique en bord de cours d’eau…presque sans aucun moustique !

Ramassage de noisettes.

On devra modifier un petit peu notre itinéraire pour cause de sentier non entretenu très encombré d’orties et ronces, ce qui nous amènera à découvrir deux vastes abris de carriers en pied de falaise…mais un bon kilomètre en sus pour les petites jambes !

Ce petit détour va nous amener dans la carrière souterraine visée dès le départ.
Neuvième activité :
C’est en effet par de la subterranologie que s’achèvera cette virée pédestre…
L’accès offre, en plus, une peu d’aventure dans une petite jungle qui mène à une entrée confidentielle bien que géante !
Mais aussi fort menaçante, on ne s’attardera pas sous le porche…

L’intérieur, beaucoup plus rassurant, nous permettra d’apprécier le travail des carriers de fin de XXème siècle, et d’observer diverses choses… Notamment anciens outils, gros matériel en acier, nombreuses pierres taillées de toutes dimensions, quelques vieilleries abandonnées là, des papillons Tiphosa, une très curieuse formation de moisissures cotonneuses, et des inscriptions anciennes…

Mais la fraîcheur bienvenue du début commence à se transformer en froid sur les petits bras nus, et on ressort avec un nouvel itinéraire « Indiana Jones »…

C’est que le cheminement vers cette cavité n’est plus que très rarement pratiqué, et entre de nombreux arbres couchés, des monceaux de rochers complètement colonisés par une belle végétation de mousses et de fougères, et une invasion de diverses plantes pionnières, il faut se faufiler en veillant à ne pas être écorchés.
Le parcours est assez improvisé, intuitif, et si l’on ne risque pas de se perdre on peut se retrouver cerné de ronces et d’arbustes épineux !
Cela n’empêche pas d’observer une petite curiosité locale, falaise découpée en écailles, selon une technique de havage bien rodée.

En fin de journée le retour voiture servira de sieste de récupération.

On ajoutera une dixième activité de circonstance à cet ensemble, consistant à « sécatoriser » les végétaux trop envahissants des sentiers de circulation, et « rafraîchir » les passages de rochers en nettoyant prises et marches, ce qui est une contribution (petite) à l’entretien du site, dont l’essentiel revient aux Compagnons de la Nuit Minérale, groupe spéléologique local que nous remercions au passage.

Et même une onzième, développée en nocturne, qui débouchera sur le dégagement d’un tas de roches et d’un amas de débris de tailles qui sera ensuite nivelé (grossièrement) de sorte à créer un abri confortable de 3,5 x 3 m à proximité d’un point de feu (normalement interdit) et d’une place de parking en sous-bois. Peut servir dans certaines circonstances !