Référentiel via-ferratiste du club S.J.V. 530

Référentiel via-ferratiste du club S.J.V. 530

10 avril 2022 Via ferrata 0

Référentiel via-ferratiste du club S.J.V.          530

A la demande répétée de plusieurs membres du club et de quelques sympathisantes nous avons mis sur pied un référentiel pour cette pratique qui plaît à beaucoup de monde, et qui, en conséquence, appelle à mieux la connaître et mieux s’y préparer, à la fois pour garantir sa sécurité et pour profiter au maximum de ces instants de plaisir que sont les « randonnées de falaises », ainsi que nous les nommo qui ns.

Voici donc pas mal de données qui peuvent ou pourraient aider nos lectrices et lecteurs…

  1. Trouver des vie ferrate
    C’est très facile, plusieurs sites sur internet, avec cartes interactives et fichier national voire international très complet. Cependant, les mises à jour peuvent « dater », et pour éviter des déconvenues face à des installations fermées (en tout ou partie) pour diverses causes notamment saisonnières, ou face à des itinéraires devenus privés, payants, ou très règlementés, il peut être prudent de se renseigner localement avant de s’y précipiter…
    Dialoguer avec des via-ferratistes lors des sorties peut aussi permettre d’obtenir des renseignements précieux en temps réel ou presque, qaunt aux possibles fermetures inopinées, à l’apparition d’une réglementation d’accès et/ou de pratique plus contraignante, ou encore quant à la fréquentation voire sur-fréquentation à certaines périodes, et surtout certaines heures, notamment par une forme de monopolisation propre aux groupes encadrés.
  2. Se référer à un niveau technique (ou de pratique)
    Voici un tableau basé sur deux échelles de cotation (Scall et Hüsler).(en 3.)
    Quelle que soit la cotation, il doit rester clair qu’aucune ne peut avoir de valeur absolue, la difficulté potentielle ne tenant pas qu’aux critères objectifs et matériels, loin s’en faut.
    De nombreux autres facteurs interviennent…corpulence et mensurations, état de forme, dispositions mentales, conditions thermiques et climatiques, équipement personnel, longueur de la voie, difficultés du terrain d’accès, effectif du groupe, encordement ou non, réserve d’eau…
  3. Schall Hüsler Terrain Sécurité Exigences Équipement
    A
    facile
    K1 Plat ou modérément raide, principalement rocheux, possibilité de passages exposés Câble métallique, chaînes, échelons, quelques échelles courtes. Avancée possible en grande partie sans assurage. Sûreté de pas et absence de vertige recommandés Matériel de via ferrata recommandé. Possibilité de croiser des grimpeurs expérimentés sans matériel d’autoassurage.
    B
    moyennement difficile
    K2 Terrain rocheux plus raide, quelques petites prises, zones exposées Câble métallique, chaînes, échelons, pitons, échelles plus longues parfois verticales. Difficultés sans éléments d’assurage jusqu’à III (UIAA). Sûreté de pas et absence de vertige, bonne condition physique, force et endurance dans les bras et les jambes Matériel de via ferrata recommandé.
    C
    difficile
    K3 Terrain rocheux raide à très raide, presque uniquement des petites prises, passages exposés longs et très fréquents Câble métallique, échelons, pitons, échelles plus longues ou surplombantes. Broches et attaches peuvent être assez éloignées. Présence du câble métallique uniquement sur certains passages escarpés. Difficultés sans éléments d’assurage jusqu’à IV (UIAA). Sûreté de pas et absence de vertige, bonne condition physique, force et endurance dans les bras et les jambes Matériel de via ferrata vivement recommandé, les enfants débutants pourront être encordés
    D
    très difficile
    K4 Terrain souvent surplombant, très escarpé, principalement exposé Câble métallique, échelons et pitons sont toujours très espacés Souvent, seul le câble métallique est présent sur les passages exposés et escarpés. Suffisamment de force dans les bras et les mains compte tenue de la difficulté (II /UIAA), de passages escarpés et surplombant, et de la nécessité d’escalader certains passages. Matériel de via ferrata obligatoire, même les grimpeurs expérimentés sont encordés. Ne convient pas aux débutants et aux enfants !
    E
    extrêmement difficile
    K5 Terrain raide voire surplombant, généralement exposé, très petites prises ou escalade en adhérence Câble métallique, échelons et pitons sont toujours très espacés Souvent, seul le câble métallique est présent sur les passages exposés et escarpés. Souvent combiné à des passages d’escalade. Beaucoup de force dans les mains (et les doigts), bras et jambes, très bonne condition physique, souplesse. Matériel de via ferrata obligatoire, encordement à envisager sur des passagers sans dispositifs de sécurité. Ne convient pas aux débutants et aux enfants !
    F
    > extrêmement difficile
    K6 Terrain essentiellement surplombant, exposé, très petites prises ou escalade en adhérence Câble métallique, échelons et pitons sont toujours très espacés. Combiné à de l’escalade. Maîtrise des techniques d’escalade, beaucoup de force dans les mains (et les doigts), bras et jambes, très bonne condition physique, souplesse. Matériel de via ferrata obligatoire, assurage en top rope recommandé. Uniquement destiné aux grimpeurs qui n’ont aucune difficulté à évoluer en
  4. Se chausser
    Les prévisions météorologiques, la marche d’approche et celle de retour, la nature du terrain d’approche, le fait que la via soit décrite avec peu de barreaux et nombreuses prises de rocher, sont autant de facteurs déterminant le choix de chaussures.
    Le plus généralement, il s’agira préférentiellement de chaussures de marche ou de randonnée légères. Il faut que la semelle soit relativement rigide et donne une bonne adhérence. Le maintien de la cheville peut aussi être important, surtout pour les parties « marchées »…certaines vie ferrate impliquent de marcher longtemps avant et/ou après, et dans des terrains qui peuvent être difficiles.
    Chaussettes adaptées aussi à ces conditions.
  5. Se vêtir
    Évidemment très dépendant des conditions climatiques, mais aussi des horaires de pratique, de l’exposition ou non au soleil, de la physiologie de chaque personne…Vêtements absorbant la transpiration de préférence, avec plusieurs couches minces, et donc modulables.
    Vêtements laissant libres les mouvements amples.
    Vêtements comportant une ou deux petites poches restant accessibles une fois harnaché(e), pour y loger des éléments utiles en cours de voie tels que téléphone, barre énergétique qui ne fond pas au soleil, crème solaire, mouchoir…
  6. S’équiper individuellement
    casque adapté aux sports de montagne (alpinisme notamment)
    cuissard dédié à cette activité ou cuissards d’escalade ou de spéléologie, qui soient réglables.
    – Pontet textile intégré au cuissard ou maillon de ceinture ( à vis ou a virole automatique, fermeture placée en position inférieure) ou deux mousquetons tête-bêche, les doigts en position inférieure ( on fixera donc les longes sur la partie supérieure, les dos des mousquetons)
    Gants facultatifs, mais souvent conseillés, selon la résistance des épidermes des pratiquant(e)s, selon la longueur et la difficultés de la via donc la force à appliquer aux doigts et aux paumes, selon la température du métal des barres et barreaux (très froide ou très chaude) et aussi selon que tout cela est mouillé ou enneigé ou verglacé. Des gants en cuir souple ou en textile renforcé sont généralement les meilleurs, donnant une certaine isolation thermique, une protection de la peau envers frottements, pressions, égratignures sur rocher, et une meilleure préhension des barreaux et câbles. En revanche, on peut y perdre la précision de la préhension, la finesse de manipulation des mousquetons.
    Si on envisage d’utiliser ponctuellement des gants pour une éventuelle régulation de la vitesse sur tyrolienne, ces derniers doivent être épais, en cuir dur ou kevlar ou autre matière très résistante à l’abrasion !
    Ça reste un choix et un compromis. Par ailleurs rien n’empêche de porter ou non ces gants selon les circonstances évolutives.
    – Lunettes de soleil, selon sensibilité des personnes, souvent conseillées si ensoleillement intense et sur roche claire, mais aussi pour les parties
    marchées en terrain dégagé. Il est conseillé de les doter d’un cordonnet de sécurité.
    – penser à la crème solaire si via ensoleillée et durable et si peau nue et sensible.
    Longe double en « Y » (même si on sait et peut s’en passer avec une technique de progression spécifique). Ces longes peuvent être de longueur fixe ou extensibles à élastique, ou encore réglables en cours de progression.
    Des longes en « V » peuvent aussi être utilisées si dotée d’un absorbeur-plaquette dans laquelle la corde peut effectuer un glissement frictionnel, mais ATTENTION, ce type de dispositif d’assurance impose qu’on n’utilise qu’une longe à la fois, au moins dans les parties sub-verticales.
    Mousquetons à virole ou mécanisme automatiques, à ouverture large.
    S’ils ne sont pas à œil fermé ou à barrette, un string ou un caoutchouc les maintenant en position ferme au bout de la longe est à prévoir
    Absorbeur d’énergie, soit en textile à découture progressive, soit à frottement passif (plaquettes à trous). Dans ce dernier cas, bien se référer à la notice d’utilisation des fournisseurs.
    Petit sac à dos  bien équilibré renfermant papiers, téléphone le cas échéant, de quoi boire et manger (compact et énergétique), une petite « laine » en cas de refroidissement, une petite lampe frontale (surtout si on se lance un peu tardivement), un canif…
    Ce sac doit tenir bien maintenu au corps (sangle abdominale voire sternale), et chargé de sorte à tirer le moins possible en arrière.
    Longette (ou longe auxiliaire, ou longe courte, ou longe additionnelle, ou longe de repos…) Parfois obligatoire, mais souvent recommandée…et qui finit par être utile un jour ou l’autre !
    Cette longette gagne à être indépendante de la longe double, ce qui n’est pas le cas des longes en « Y » du commerce, car elle est alors bien plus polyvalente. censée être une longe de repos, a priori, elle peut servir à se stabiliser pour photographier, mais aussi à progresser sur un câble en mode « téléphérique » lorsque la fatigue devient majeure. Elle peut servir à prolonger une longe qui est utilisée sur la ligne de vie d’une tyrolienne pour moins freiner la descente…dans ces derniers usages, un mousqueton en acier à grande ouverture est recommandé car ne s’érode quasiment pas sur le câble, ce qui n’est pas le cas des mousquetons en alliage d’aluminium.
    Une longette indépendante est souvent une dégaine d’escalade, que nous conseillons de remplacer par une sangle cousue courte avec un mousqueton de sécurité vers soi à la ceinture, et un mousqueton en acier à ouverture large à l’autre bout.
    Poulie...si tyrolienne, c’est souvent le modèle « speed » à galets en acier et sur roulements à billes ou en téflon qui est préconisé. Sinon, il faut s’attendre à s’arrêter bien avant le palier inférieur et devoir se tracter à la force des  bras pour achever la course !
    Par ailleurs les poulies prévues pour les cordes ont souvent des galets en alliage, qui s’abîment sur les câbles.
    Sangle pédalière (ou élingue) souvent de 1 m, et qui peut rendre beaucoup de services en créant une pédale de progression ou de dégagement, facilitant notamment les passages des amarrages sur longette, en cas de fatigue prononcée ou faiblesse des bras.
    Mousquetons annexes…en avoir deux à grande ouverture peut aussi s’avérer très utile, et ils servent à accrocher les longes, la sangle, et des objets à transporter.
  7. S’équiper collectivement ( ou en sus de l’individuellement si pratique solitaire)…c’est donné à titre purement indicatif !
    – Sac à dos petit à moyen pour y mettre du matériel d’intérêt général, de l’eau, appareils divers, trousse de premiers soins si nécessaire, lampes frontales…
    – Appareil photographique, facultatif bien sûr…
    – carte ou topographie, descriptif
    – Corde de 10 m en 8mm
    – 2 sangles pédalières
    – 2 mousquetons grande ouverture
    – 1 couverture de survie solide
    – De l’eau
    – 2 barres énergétiques
  8. Prendre des précautions générales
    – S’assurer que l’on a une compétence et une condition physique adéquates, selon descriptif et cotation de la via.
    – Estimer son heure de retour selon le départ et le temps moyen donné pour réaliser le parcours…compter large.
    – Informer quelqu’un de l’entreprise si on pratique seul(e)
    – Ne jamais s’aventurer par temps d’orage en cours ou prévisible
    – Savoir s’arrêter en cours de via et se reposer sur longette
    – Savoir renoncer dès le début si pas en forme et/ou si contexte défavorable.
    – L’article  196 de ce site traite plus particulièrement de la pratique sous la pluie
                           https://sports-jeunes-vacances.fr/pluviosite-via-ferrata/     (Lien non actif)
  9. Progresser en sécurité maximale. EN VIA FERRATA IL NE FAUT PAS TOMBER
    Rappelons que, bien que longé, toute chute est potentiellement traumatisante, voire gravement.
    Qu’au delà des contusions et blessures le choc psychologique pour soi-même comme pour les équipiers n’est pas négligeable, et qu’en plus, chaque accident de via ferrata apporte de l’eau au moulin de celles et ceux qui voudraient en restreindre de plus en plus l’accès et ou le rendre accompagné par professionnel, donc payant…Donc c’est dans l’intérêt personnel et général de ne jamais tomber !
    – Toujours deux longes sur câble ou une sur câble et l’autre sur barreau, dans les parties exposées (sauf au moment du passage d’amarrage évidemment) sauf si on a une longe en « V »
    – Toujours au moins une longe sur toute la longueur du câble, quel que soit le risque apparent ou non
    – Ne pas faire vriller les deux longes entre elles.
    – Crocheter les mousquetons par en dessous dans tout ce qui est sub-horizontal, ce qui met le doigt vers soi et non vers la roche
    – Les crocheter tête-bêche dans ce qui est sub-vertical
    – Crocheter sur le tronçon de câble supérieur, dès que possible quand on monte
    – Crocheter sur le tronçon de câble inférieur le plus tard possible quand on descend
    – Éviter de se longer sur un seul barreau, veiller à garder aussi une longe sur le câble ou un autre barreau (ou barre)
    – Sur longette, toujours une longe sur câble ou barre ou barreau, en sus.
    – Jamais deux personnes sur un même tronçon de câble, sauf nécessité impérieuse.
    – Dans les verticales, ne pas stationner à l’aplomb de qui précède dans le volume susceptible de le voir tomber, ce qui évitera le sur-accident. Il faut parfois deux sections de câble libre entre personnes, pour éviter cela.
    – Ne jamais se délonger complètement pour dépasser ou croiser quelqu’un.
    – Éviter le plus possible (le mieux étant « toujours éviter ») d’enfiler un bras dans un barreau par au-dessus…grave danger pour ce bras en cas de chute !
    – Se méfier des glissades de pied dès lors que l’on est passé par un endroit mouillé ou boueux, ce qui arrive aussi en pleine paroi.
    – Si on n’utilise qu’une des longes en « Y », ne pas mousquetonner l’autre sur le cuissard…laisser pendre ou  crocheter sur celle qui est utilisée…ou ailleurs mais au-dessus de l’absorbeur, il faut que celui-ci puisse se développer complètement en cas de chute. Ce problème ne se pose pas avec longe en « V » coulissante.
  10. Utiliser une poulie-câble
    – Éviter le plus possible d’utiliser une poulie à galets en alliage d’aluminium, qui s’usent très vite et surtout recèlent des frottements qui ne permettent généralement pas de parvenir au bout des tyroliennes ! (Souvent rouges ou jaunes)
    – Se longer en fixe avant de l’installer.
    – Poser une longe sur le câble porteur de descente et installer la poulie avec son mousqueton dédié, et y placer la longette, ceci évitera que la poulie s’évade ou chute , en cas de fausse manœuvre. La retirer une fois la poulie longée.
    – Poser cette longe sur la ligne de vie doublant la tyrolienne quand il y en a une…la rallonger si nécessaire, avec une dégaine.
    – La première longe posée en fixe, peut alors être retirée.
    Ne jamais mettre la main sur le câble devant la poulie, et ne la mettre occasionnellement en arrière que si fortement gantée.
    – Des gants peuvent aussi faciliter la traction manuelle sur le câble si on n’a pas réussi à atteindre le palier inférieur, et éviter d’abîmer ses mains.
    – Il existe des tyroliennes volontairement « remontantes », qu’il faut obligatoirement terminer à la main…attention à ses capacités physiques propres, et se doter de gants, car certaines sont « athlétiques ». Prévoir de pouvoir aider les suivant(e)s si besoin (cordelette d’aide associée à la poulie de la précédente personne que l’on envoie sur le câble à la rencontre de la suivante « bloquée ». Il faut parfois lester cette poulie pour qu’elle descende suffisamment si la pente du câble est faible.
    Au pire, descendre sur poulie sur la tyrolienne jusqu’à l’autre, en se moulinant sur un amarrage de câble du palier d’arrivée et remonter à deux.
    – Se cramponner de sorte à empêcher la rotation du corps par rapport à la poulie
    – Poser sa main au-dessus de la poulie est risqué sauf s’il s’agit d’un modèle à reliefs empêchant cette main de glisser et de se retrouver sur le câble.
    – Veiller autant que possible à arriver les pieds en avant.
    – Bien lire les panonceaux donnant des indications techniques au départ de la tyrolienne
    – Attention aux cheveux longs ! Très douloureux, voire très dangereux s’ils se prennent dans la poulie en fonctionnement.
    – Une dégaine spéciale, dont un maillon rapide en acier ou un mousqueton parallèle en acier que l’on met en arrière de la poulie permet d’une part de ne plus pivoter du tout, d’autre part, de pouvoir freiner en  vrillant la dégaine plus ou moins fortement. Ce dispositif  crée un frottement inévitable, qui peut empêcher d’arriver au terme de la tyrolienne…c’est donc à choisir : risque d’arriver trop fort ou ne ne pas arriver !!!
  11. Savoir progresser et s’économiser
    – Maîtriser la progression en crabe, la plus connue, pas à pas, avec le ramené de pied sur un même barreau quand il est assez grand pour cela.
    Dans cette hypothèse, poser le premier pied au plus loin sur le barreau pour laisser la place au second. L’inverse (crabe croisé) est aussi possible, mais moins commode, consistant à poser le premier pied au plus près et venir poser le second par-dessus…c’est parfois utile quand les barreaux sont très espacés et/ou pour les courtes jambes.
    – Maîtriser la progression en pas chassé, un pied venant prendre la place du précédent, généralement avec un petit saut, barreau à barreau
    – Maîtriser la progression « marcher contre le mur », se rapprochant le plus de la marche « ordinaire » au sol, les pieds étant alors parallèles à la paroi.
    – Utiliser le plus possible la force des jambes plutôt que celle des bras
    – Se stabiliser plutôt à bras tendu(s) qu’à bras fléchis
    – Se verticaliser le plus possible et même s’incliner vers la paroi pour tirer le moins possible sur les bras
    – Si stabilisation, positionner les pieds en retrait sur barreaux ou marche ou pediglia ou rocher pour amener le centre de gravité corporel en avant de la ligne des appuis de pieds
    – Savoir crocheter un barreau avec un bras, par en-dessous
    – Savoir semi-crocheter barreau ou câble sous l’épaule et le coude (mais ne pas crocheter avec le bras pendant derrière le barreau…on le rappelle)
    – Ne pas hésiter à profiter des vires, balcons, niches pour se reposer, éventuellement assis voire allongé(e) selon le contexte
    – Passer les longes sans les vriller entre elles…toujours dans le même ordre donc, quitte à individualiser ses longes (adhésif coloré)
    – Savoir s’arrêter, et, quand c’est le cas, laisser pendre les bras 10 secondes et les relever au-dessus de la tête et laisser 10 secondes, le tout en pianotant avec les doigts ou en serrant et desserrant les poings, à renouveler 3 ou 4 fois pour bien faire circuler le sang oxygéné.
    – Ne pas rester immobile en tension sur le cuissard, changer de position, bouger en relevant les cuisses cycliquement, la circulation sanguine doit être facilitée dans les jambes.
    – en cas de fatigue ou préventivement, ne pas se priver d’une longette sur queue de cochon pour passer tranquillement ses longes d’une section à l’autre.
    – Convenir d’un code de communication entre équipiers.
    – Savoir utiliser un encordement « tendu », (5m entre chaque personne)  et l’assurage en cordée si on estime qu’ un ou une ou plusieurs équipiers doivent bénéficier de cette précaution. C’est souvent plus un problème supplémentaire qu’un avantage, mais les professionnels en font un battage qui vise à rendre des vie ferrate uniquement praticables à cette condition…pour, in fine, pousser à l’encadrement payant.
    Quasiment inutile en club sauf si enfants très jeunes et ou équipe de huit de purs débutants…en près de trente ans S.J.V. n’en a jamais eu besoin.
    – Pratiquer des contrôles croisés d’équipement, avant et pendant la pratique.
    -Savoir croiser ou dépasser en toute sécurité
    – respecter le nombre de personnes maximal sur les agrès, éviter les balancements et saccades
    – passer les poutres les bras en appui sur la ligne de vie si équilibre trop aléatoire
    – Maintenir les câbles en tension sur les ponts de singes, ne pas initier un balancement qui s’amplifierait trop.
    – Adapter son rythme à ses capacités du moment et aux circonstances, bien respirer, manger un petit truc , boire régulièrement, bavarder, admirer, photographier, chanter et rire (doucement) …sauf si on a décidé de faire un « chrono », de la via ferrata de course et de compétition, ce que SJV ne préconise pas, tout en respectant celles et ceux qui font ces choix-là.
    – ne jamais relâcher sa vigilance et négliger son assurance sur câble.
    -En groupe, la tête veille à attendre la suite…sans s’en éloigner (rester « à vue et à voix » )
    -Boire régulièrement surtout s’il fait chaud et si la voie est longue.
  12. Pratiquer la nuit
    Si rien ne l’interdit (en général, indication sur les panneaux de départ ou par un arrêté municipal affiché à côté), il n’y a pas de raisons valables de s’en priver.
    Si c’est interdit, mieux vaut s’en priver ! Mais chacun et chacune parmi les majeur(e)s, décidera de rester ou non dans la légalité…et en acceptera par avance les risques et conséquences.
    Une des principales précautions sera de ne pas être bruyants si la via est proche d’habitations, ce qui semble évident mais le dire est encore mieux !
    L’autre précaution est d’avoir deux éclairages en bonne forme surtout si on pratique seul(e), même si on ne s’en sert pas, dont un sur la tête prêt à l’usage.
    Il est préférable de connaître  ou d’avoir reconnu la via de jour, mais ce n’est pas indispensable si elle n’est pas trop difficile.
    Il y a deux formules, une fois sur le terrain : avec éclairage artificiel ou avec éclairage naturel,
    Dans le premier cas, rien ne pose problème particulier, mais le champ visuel reste limité à celui couvert par le faisceau lumineux, et ça peut être dommage. Par ailleurs, c’est moins discret quant à l’entourage (y compris lointain) et donc ça peut déclencher l’idée de rédiger un arrêté d’interdiction. (Ou un contrôle circonstancié si c’était déjà interdit !)
    Dans le second cas, jouer avec le cycle lunaire peut être amusant, car au clair de lune, c’est généralement magnifique vu que la voûte céleste ajoute encore une magie particulière. Mais même sans lune, en ciel dégagé, le « noir » n’est jamais total, et ça reste faisable…mais bien sûr moins facile !
    Sans lune et sans étoiles, ce n’est toujours pas l’obscurité totale, mais la progression est encore plus délicate…le câble devient  un guide précieux en plus d’être notre assurance-vie !!!
    Enfin, ce sont surtout les marches d’approche et de retour qui peuvent nécessiter de la lumière, donc, même dans la seconde formule, il faut emporter une lampe fonctionnelle au moins.
    Par ailleurs, en cas d’accident (qui reste possible) être repéré dans la via sera beaucoup plus rapide si on agite une lampe (bien que si c’est un hélicoptère, le projecteur soit d’une puissance incroyable !).
    Enfin, se doter d’un téléphone d’appel de secours peut être un complément intéressant, selon la philosophie de chacune et chacun.
    En cas de pratique en solitaire, téléphone ou pas, il peut être judicieux d’avoir informé quelqu’un de fiable du projet, avec un encadrement horaire bien pensé…
    Et tout faire pour ne connaître aucun accident, car il est clair qu’un secours a de fortes chances de n’arriver que bien moins vite qu’en journée !!!
    Voire d’arriver trop tard…mais c’est dans la règle du « jeu » nocturne de nombre d’activités de pleine nature  !
  13. Civilité
    – Parquer correctement les voitures
    – Eviter le plus possible la gêne de voisinage, cris notamment, qui peuvent s’entendre de loin…à la longue c’est très pénible notamment pour les habitants proches.
    – Respecter les « troncs » destinés à recevoir les contributions financières
    – Courtoisie de rigueur s’il y a des attentes pour accéder et progresser
    – Faciliter les dépassements autant que possible
    – rester attentif aux autres pratiquantes et pratiquants, surtout si on les sent mal à l’aise, apporter son aide si nécessaire, ne pas oublier qu’on reste dans le cadre légal général :

    Article 223-6  Modifié par LOI n°2018-703 du 3 août 2018 – art. 5

    Quiconque pouvant empêcher par son action immédiate, sans risque pour lui ou pour les tiers, soit un crime, soit un délit contre l’intégrité corporelle de la personne s’abstient volontairement de le faire est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende. Sera puni des mêmes peines quiconque s’abstient volontairement de porter à une personne en péril l’assistance que, sans risque pour lui ou pour les tiers, il pouvait lui prêter soit par son action personnelle, soit en provoquant un secours.Les peines sont portées à sept ans d’emprisonnement et 100 000 euros d’amende lorsque le crime ou le délit contre l’intégrité corporelle de la personne mentionnée au premier alinéa est commis sur un mineur de quinze ans ou lorsque la personne en péril mentionnée au deuxième alinéa est un mineur de quinze ans.

    – Ne pas gêner une personne sur agrès, surtout si elle n’y est pas à l’aise, ni s’en moquer.
    – Respecter la nature du début à la fin de la course, marches comprises
    – Signaler toute avarie de la via eux personnes compétentes (coordonnées sur panneaux ou dans le village proche)
    – Savoir purger un passage sans danger pour quiconque en-dessous, si la purge est mineure.
    – Signaler (au retour) tout risque de chute de pierres apparente si purge impossible ou trop risquée
    – Savoir remercier les intervenants quand on en croise ou en cas de contacts, les riverains immédiats si croisés, les agents municipaux voire un élu local si l’occasion s’en présente.
    – Acheter un petit produit local au plus proche commerce possible ou à la ferme, pour faire « tourner » l’économie de proximité
    – N’abandonner aucun déchet dans la nature
    – De façon générale, se montrer aimable et poli avec tout le monde…
    – il n’est pas interdit d’intervenir auprès de quelqu’un qui ne respecte pas les conditions de sécurité, avec courtoisie de préférence !
    Exemples fréquents : matériel inadapté (si la personne sait et assume…ça devient son problème), mauvais usage des longes et de leurs mousquetons, casque non mis, cheveux longs libres au départ de tyrolienne, voire longes oubliées et/ou non crochetées !!! … parfois, quelques mots dits « en ami » peuvent éviter bien des soucis, petits ou grands…
    On pourrait même dire que ne pas intervenir pour les « défauts » les plus importants revient à mettre en danger l’intégrité physique d’autrui.
    Mieux vaut parler, quitte à se faire rabrouer, que se taire et avoir un accident sur la conscience.

Nous ajouterons que tout ce qui peut générer des critiques justifiées doit être évité pour que la pratique de la via ferrata reste aussi libre qu’elle l’est encore aujourd’hui, à commencer par les accidents, les comportements irrespectueux des consignes, les équipements incorrects ou défectueux…
Le référentiel ci-dessus n’est pas exhaustif, tout un chacun peut y ajouter ce que bon lui semble !

Bonnes courses !

 

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