Randonnée et spéléo en région bisontine 706

Randonnée et spéléo en région bisontine 706

19 novembre 2023 Randonnée Spéléologie 0

 

 

Rando et spéléo en région bisontine     06

Nouveau voyage SJV.
 
Départ vendredi 15h30 de chez Cricri…c’est très avantageux quant à l’horaire et pour la conduite !
En route pour la maison forestière des chasseurs, dont nous gardons secrète la localisation !
Une surprise à l’arrivée… du mobilier a été installé : un canapé un peu estropié et quatre chaises ! Grand luxe…
On s’installe donc devant le feu de cheminée, (rendu possible grâce à un sac de bois sec emporté avec prévoyance, car tout était trempé au dehors),  sur le canapé pour notre repas. 
 
 
Puis préparation des sacs de spéléo pour le lendemain. Grotte des Cavottes, Montrond-le-château.
Réveil 8h car on n’est pas pressés, petit déjeuner rapide, rangement et en route pour la cavité.
Je suis déjà venue, il y a longtemps…. C’était mes débuts,  avec Rémy pour guide.
Je ne me souviens pas de grand-chose !
La grotte alterne les grandes salles et les passages étroits,  quadripodie ou rampement. Diaclases étroites ou méandres tortueux.
1er constat, la grotte est de plus en plus équipée… Nouvelles broches, échelle fixe, en sus de la tyrolienne qui date déjà un peu.
2ème, une équipe est déjà devant nous.
Du coup l’équipement est facilité d’un côté car pas besoin de chercher les points d’ancrage et l’on peut s’assurer sur l’équipement déjà posé. Mais en même temps cela me demande d’enlever les plaquettes pour mettre les nôtres et remettre les autres.
 
 
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3ème, on a du monde derrière nous, car on vient de passer devant au moins 8 personnes qui s’équipaient sur le parking.
J’arrive au Faux-pas, sorte de vire mais dont les appuis de pieds sont fuyants, et le brochage est très espacé…sans l’équipement déjà mis, j’aurais été amenée à poser des plaquettes intermédiaires ou à jouer à l’équilibriste écartelée !
Nous avons prévu le passage dans la fracture de roche, réduisant à la fois le matériel nécessaire et le temps d’installation car nous visons le lac terminal dans les profondeurs…et c’est loin !
 
 
 
 
 
 
Nous arrivons à notre premier puits, avec approche glissante au départ. Il est déjà doublement équipé, côté gauche et droit pour le groupe d’initiation et entièrement broché. 
Cricri se rend compte qu’il n’a pas pris de corde pour ce puits, un oubli (?) (Après coup je me demande si c’était bien un oubli ou une mise en situation pour voir comment m’en sortir… ?)
Du coup on va faire un raccordement avec les 2 cordes de secours. (Bizarre, quand même, ces deux cordes de secours alors que toutes les cordes sont largement suffisantes… ? Bizarre que leur assemblage donne exactement la longueur voulue…Bizarre, bizarre… )
On passera pile poil. Bien calculé hein ! (Mouais…bizarre ?)
 
 
 

On part dans la Galerie Sud, et on observe bien cet ensemble de cavottes jusqu’à l’arrivée en haut d’un puits de 20m.

Celui-ci est déjà occupé par une équipe de quatre jeunes grimpeurs.
Ceux-ci sont équipés en mode escalade, juste avec un grigri ou un Reverso pour descendre et remonter.
Basket, t-shirt, jogging et mini-sac à dos de rando. Craignos les garçons !!!
Ça rappelle sa jeunesse à Cricri…qui était encore pire !
Le 3ème bonhomme à remonter sera aidé par Cricri, son ami et la corde pré-équipée du groupe d’initiation.
En effet la montée de 20m sur Reverso c’est épuisant,  le garçon fatigué sera accroché à l’autre corde pour être tracté….mais sans la poignée de traction SJV, cela aurait été très long ! Et sans deuxième corde, quasiment impossible.
 
 
 
 
A nous de descendre. Puits de 20m, large, joli, très cannelé, luisant…
En bas on arrive devant un tout petit trou… Et Cricri me dit que c’est par là…
dans un premier temps je crois à une blague de plus…mais il insiste, le bougre !
« Boîte aux lettres » de 2m de haut, 40 x 50 cm en gros, roche lisse et glissante, pas de prises de pieds, et  sans voir la suite, ni s’il sera possible de ressortir par ailleurs.
 
 
J’aurai beaucoup de mal à m’y engager, malgré force encouragements et démonstrations alliés à un  appel à la toute confiance qui s’impose ici, mais je finis par le faire pour… ne pas m’y sentir bien du tout !!!
Et, au final, cricri me rejoint en passant par un second passage juste à  côté !!!
Oh ! Le Vilain qui m’a fait avoir peur pour rien !!! (Non, pas pour rien, mais pour l’expérience, la maîtrise de l’appréhension et la réussite)
La suite prévue c’était 15 m à ramper sur le côté avant un second puits…une banalité pour une personne mince et souple, sportive et dynamique.
Mais je n’ai pas envie de m’y engager et je « bloque »…laissant mon équipier mariner sur son flanc et dans l’eau froide d’un ruisselet…
Oh ! La vilaine…qui le fit se cailler pour rien !
Le passage dans la « boîte aux lettres » sans connaître la suite m’aura démotivée…bien que j’aie réussi à la franchir et à en ressortir !
Entre temps le groupe d’initiation est descendu. On parle un peu avec eux, le temps de voir si je réussis à m’engager dans le boyau.
J’y parviens mais renonce aussitôt à poursuivre. Cricri m’encourage, m’invite, me supplie même…
Mais « non »… je sais bien que je peux le faire, que j’ai déjà fait pire, mais pas envie…
J »aurais pu me forcer mais le plaisir n’aurait pas été au rendez-vous…et moi, je suis venue là pour me faire plaisir.
Donc on remonte…ce qui sera très facile.
 
On décide, du coup d’aller dans la Galerie Nord.
Il faudra passer par un boyau confortable débouchant sur un puits étroit et court pour arriver dans une salle avec faible cascade, ossements,…
Il y a déjà des humains qui en reviennent… Encore un autre groupe !
On profitera de leur corde (avec autorisation)  pour descendre les 5 m permettant d’aller voir les sculptures d’argile…et même pousser jusqu’au terminus et son siphon d’eau très sale !
En repartant on se perdra un peu au niveau d’un grand chaos…  ou bien… on dira que l’on visite !!!
 
 
On a raté la bonne diaclase, et on se retrouve trop en hauteur..
Ne connaissant pas assez les lieux et sans topo on rebroussera chemin pour retrouver notre bonne diaclase, qui n’était qu’à quelques mètres, (!!!),  et le chemin de retour.
 
Le déséquipement se passe bien. Pas de problème, mais encore quelques groupes croisés.
C’est bien mieux que de devoir les suivre et attendre interminablement !
Décidément c’est la grotte initiatique du samedi !
Malgré tout, déséquiper la vire du Faux-pas, laquelle n’offre à nouveau que des appuis de pieds pentus et glissants, d’une part, et des broches très éloignées les unes des autres, d’autre part, me paraîtra plutôt corsé !

Le retour peut se faire par une tyrolienne souterraine évitant la diaclase Duret, peu commode dans ce sens de progression, surtout avec un bon sac plein. Et puis ça apporte une diversion aussi amusante qu’originale…pas aussi facile que dans le jour !

Mais avant il faut récupérer notre première corde posée, mise à l’aller sur plaquettes.

 

 

Je détache les deux dernières plaquettes et me dit qu’il me faudra faire le tour pour récupérer la corde après, n »ayant pas compris qu’il fallait la démonter en revenant vers le départ de tyrolienne….pour pouvoir l’emporter avec moi en tyrolienne !
Je jette donc l’ensemble de l’autre côté de l’obstacle…en me disant que je reviendrai le chercher par la diaclase.

Bon… Eh bien, c’était pas le but… il fallait que je parte du début de la corde et la déséquiper entièrement…et la transporter !

On part donc  sur la tyrolienne, Cricri voulant faire des photos de moi en action me dit de la faire sans lumière.
Ah ! Ben… ça ne rate pas ! Je touche la paroi de gauche avec mon pied, et ça me fait percuter celle de droite avec l’épaule, car cette tyrolienne passe dans un goulet assez serré !
J’espère que la photo sera réussie !! (Hélas, pas vraiment !)
Mais c’était sympa tout de même. 
Cricri me demande où est la petite corde…Zut !
Je fais donc mon petit tour supplémentaire par la diaclase Duret, mais sans sac c’est bien plus facile, pour la récupérer et repasse une seconde fois la tyrolienne avec le départ éclairé cette fois…et sans heurt !
 
 
 
 
On sort de la grotte vers 17h. On profite du petit promontoire tout beau tout neuf.
Et retour voiture vers la maison forestière des chasseurs…
Seconde veillée au feu de bois, sur canapé…calé sur un casque !
On papote, on regarde la météo.  On a prévu de descendre un canyon le dimanche.
 
 
 
 
 
 
 
         
 
 
Mais il a beaucoup plu avant, il pleut encore et pluie annoncée jusqu’à 8h le lendemain…au moins.
En pleine nuit, vers 4h30, j’entends beaucoup de pluie… au réveil il pleut toujours, ce ne serait pas sérieux d’aller dans ce canyon encaissé…
Risque de crue majorée, eau très sale car issue du lessivage des sols de surface, donc on ne voit pas où on met les pieds, charriage de cailloux plus ou moins gros, dangereux dans les cascatelles car on reste dedans, charriage d’objet flottants dont bouts de bois parfois bien gros, très dangereux en tous endroits…Pas de canyonisme dans ces conditions.   
          
Je regarde alors les randonnées intéressantes autour de nous.
Et je choisis celles des Fortifications de Besançon,  13 km, dénivelée 500 m…en gros ! Pas bien difficile donc !
 
Rando avec 4 forts, et beaucoup d’efforts !
Ça monte, ça redescend et ça recommence.
On démarre avec un ciel bien chargé, et une première montée. Escalier dans la forêt.
On passe sur le bord de la Citadelle de Besançon. Point de vue, bon… bah… c’est nuageux.
Mais la rivière en contrebas apporte tout de même son charme, avec cette citadelle aux murs immenses.
On descend, on passera une passerelle pour atteindre la rive du fort de Brégille.

 
On monte, on monte, on monte en alternant route, petit sentier et escalier.
Le ciel se dégage un peu. On a une vue sur la citadelle de Besançon. 
A l’arrivée au fort, une balade géologique est proposée.
Tour intérieur du rempart de 800m. Balade qui n’aura au final aucun intérêt géologique, les pancartes étant toutes vides…
Le Fort de Brégille est aujourd’hui une fourrière pour animaux !
 
On redescend, direction le Fort de Beauregard.
Celui ci nous permettra d’apprécier des petits chemins dans des escaliers jusqu’au bas de la ville.
 
 
 
 
 
On suivra la voie ferrée,  traversera par le pont de Chardonnet pour partir à l’ascension de la Citadelle de Besançon. 
La citadelle héberge trois musées, est immense et nécessite un temps de découverte digne de ce nom.
Ce que l’on n’avait pas aujourd’hui.
On fera un tour de la partie en accès libre, avec points de vue.
 
 
 
On descendra en suivant les remparts. Passage dans les escaliers longeant le mur. Très sympathique.
En bas nous voilà proche de la voiture, il n’est que 11h, nous avons le temps pour faire la seconde partie.
On traverse la passerelle de Mazagran, direction le fort de Chaudanne. 
Sans grande surprise, ça grimpe, puis ça redescend. Escalier et sentier en forêt.
Beaucoup de « runners » croisés. 
Point de vue sur la ville et la citadelle. De là,  on voit quasiment toute la rando qu’on vient de faire !!!
Retour voiture 12h15. J’ai les jambes lourdes, mais on a parcouru de super sentiers, avec des points de vue diversifiés, une ambiance citadine tranquille et dominicale.
 
 
La Saône un peu en crue, joli barrage en courbe, écluse à péniches. Beaucoup de belles maisons et bâtiments anciens, hélas souvent enlaidis par des éléments architecturaux discordants, poteaux, panneaux, enseignes, câbles électriques, tags… Dommage !
 
Un beau séjour,  des aménagements, des adaptations nécessaires et sages,  un temps de route un peu pénible, mais toujours autant de bonheur de pouvoir vivre tout ça.
Se dépayser,  se faire un peu mal partout (mais du « bon mal ») et repartir dans sa vie normale…rassérénés !
 
 
 
A bientôt pour les nouvelles aventures SJV…tout feu, tout flammes…

 
 

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